[Genève] Transports publics : imposons la gratuité !

[Note de cestdejatoutdesuite : on se souvient de pratiques similaires à Nantes en 2003.]

Une affiche apparue dans quelques arrêts des Transports Publics Genevois-TPG.

Les déplacements quotidiens sont rarement pour notre propre épanouissement. Nos « voyages » sont généralement faits pour aller travailler ou consommer. Les vrais seuls profiteurs de nos allées et venues sont les patrons et les grosses entreprises pour lesquels on travaille, pour lesquels on consomme. Sʼil y avait un peu de logique ça serait à eux de nous payer le ticket !

Mais pendant que certains roulent en Mercedes, nous, on se serre dans les transports publics. Le bétail peut être acheminé dʼun point A à un point B tout en étant constamment surveillé par des caméras dernier cri 360°. La sécurité, à différence du billet, ça nʼa pas de prix !
Le prix du ticket, lui, grimpe gentiment et la direction des TPG sʼamuse avec de nouveaux concepts bidons : « Carton Jaune » (120 frs dʼamende) et « Carton Rouge » (240 frs, en cas de récidive).

Le resquilleur est pointé du doigt comme le nouveau profiteur de la collectivité. A partir du mois dʼoctobre les grands moyens sont déployés par les TPG pour attraper ceux qui ne peuvent pas se permettre de payer un billet chaque fois quʼils prennent le tram. Ainsi ils nous volent encore une fois notre liberté de mouvement : pas de moyen de transport individuel ni collectif si tu nʼas pas dʼargent. Policiers et gardes frontières sont désormais aux côtés des contrôleurs pour chasser les indésirables des transports en commun et pour nous fliquer encore un peu plus.

Nous voulons dénoncer ces nouvelles mesures qui affecteront surtout nous autres : les jeunes, les étudiant(e)s, les apprenti(e)s, les précaires, et les chômeurs(ses) ! Si nous écrivons ceci ce nʼest pas pour pleurnicher, mais pour tenter de réagir à ces nouvelles attaques dans cette guerre contre les pauvres que la ville de Genève a résolument décidé dʼengager par les expulsion, la politique du logement et la criminalisation des couches populaires.

Organisons-nous avec des petits gestes de résistance et de solidarité quotidienne parmi les usagers des Transports Public Genevois ! Voici quelques idées pour enrayer la machine à presser les citrons. Dʼautres actions existent surement, à nous dʼélaborer et de juger les quelles peuvent être efficaces :

1) LE TICKET SOLIDAIRE Si tu nʼas plus besoin de ton ticket donne-le à quelquʼun à l’arrêt.

2) SOLIDARITE AVEC LES SANS-TICKETS Si tu as un abonnement ou que tu payes ton ticket, lors dʼun contrôle essayez de retenir le plus longtemps possible les contrôleurs en faisant semblant de ne pas trouver ton titre de transport. Tu peux travailler tes talents dʼacteurs !

3) CAISSE DE SOLIDARITE Regroupez vos amis, proches et voisins pour cotiser tous les mois une cagnotte pour ceux qui se font serrer. Il est important dʼavoir assez de cotisants pour que la caisse fonctionne.

4) PATROUILLES DʼECLAIREURS A vélo ou à pied des éclaireurs repèrent les contrôleurs et alertent par SMS le trajectoire aux amis, proches et voisins. Lʼinfo peut se répandre comme une traînée de poudre. Attention toutefois à ne pas crier au loup !

5) SABOTAGE ET VANDALISME DES DISTRIBUTEURS Mousse expansible, vernis, glue, peinture, masse/marteau, tournevis…utilise ton imagination !

PLUTOT CHOMEUR QUE CONTROLEUR !
DES BILLETS POUR TOUS OU PAS DE BILLETS DU TOUT !

Des autonomes en mouvement

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Trouvé sur le reveil.ch

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