[Athènes] Expropriation d’un autre supermarché

[Note de cestdejatoutdesuite : rectification !
Au départ, et dans la précipitation (…!), nous avions diffusé la simple traduction du communiqué publiée sur contrainfo … qui au vu des versions italienne et anglaise diffère beaucoup de l’original.
Nous publions la traduction réalisée par Les Brèves du désordre, et reprenons leur très juste note introductive.]

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Athènes : expropriation d’un autre supermarché

Traduction du texte distribué pendant l’action [à partir de la version italienne recoupée avec la version anglaise directe tirée de la grecque, et pas celle de contrainfo déjà diffusée partout, qui diffère à tel point sur le contenu que l’une ou l’autre pourrait sembler un faux de la première… Sans plus d’infos, il n’est pas étonnant que ce soit la version plus marxiste qui ait été postée sur les indymédias, et celle plus libertaire que nous reproduisons ici. Nous avons introduit quelques notes pour faire voir ces différences notables moins que négligeables. De façon générale, cet exemple nous appelle à rester plus que vigilants à tout ce que nous voyons sur Indymédia, en vérifiant par exemple les versions au plus près de l’original (quand elles sont citées), plutôt que de consommer béatement de l’info radicale derrière un écran ou de copier/coller dans l’urgence du flux virtuel de beaux textes exotiques…]

 

Aujourd’hui, jeudi 3 novembre, des compagnons ont pillé un supermarché de Zografou dans la banlieue d’Athènes, et ont distribué les marchandises sur un marché populaire en plein air (laiki).

Vous dites « unité nationale »,
nous disons « pillage »

Ne nous trompons pas. Derrière la rhétorique facilement digérable sur les arnaqueurs et les golden boys, les méchants Allemands et – plus généralement et abstraitement – les marchés sans pitié, se cachent notre exploitation sans fin et le pillage de la production de biens par la clique des patrons. Il est clair que tant qu’ils domineront nos vies, ils continueront à nous abaisser et à nous exterminer afin de maintenir leurs profits. Et les coups conséquents qu’on est en train de se prendre, peu importe comment ils se présentent, servent tous leurs intérêts de classe unifiée. En même temps, ils propagent la peur pour préserver leur autorité : augmentation du flicage, chasse aux immigrés, suppression de « l’asile » [universitaire], fomentation du racisme et du patriotisme.

Fini la passivité. Reprenons nos vies en mains.

La perspective de la classe des réprimés n’est ni dans la lutte pour la survie, ni dans une position de soumission et d’appauvrissement. Cette perspective doit se réaliser ici et maintenant, dans les petits et les grands moments de refus et dans nos luttes. À chaque confrontation quotidienne avec les patrons et dans les grèves générales ; dans les manifs, les assemblées populaires et les structures d’entraide ; dans les occupations de bâtiments publics, les écoles et les universités ; dans la rage contre les flics et la solidarité contre la répression ; dans les actions agressives contre les cibles liées aux capitalistes et à l’Etat (1) ; dans les mouvements de refus de payer, des factures d’électricité aux péages d’autoroutes ; dans les pillages collectifs de marchandises dans les supermarchés, et leur redistribution publique.

Saisissons notre force collective.
Tissons notre projet d’émancipation sociale et individuelle (2).
Guerre à la guerre des patrons (3).

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Notes : (1) et pas « de l’État capitaliste » (2) et pas « émancipation sociale et collective » (3) et pas avec un ajout en plus, et assez obscur : « Tous aux grèves générales ! »

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Publié par Les Brèves du désordre le 4 novembre 2011

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