Rassemblement et marche lyonnaise pour les inculpé-e-s de Toulouse

En complément du premier petit bilan de la manifestation lyonnaise du 17 décembre, un autre compte-rendu trouvé sur le blog Le Laboratoire :

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Samedi 17 après-midi à Lyon, a eu lieu un rassemblement en solidarité avec les incarcérés de Toulouse et aussi contre toutes les prisons. On était une cinquantaine de personnes (sous un ciel dégagé, mais il avait plu le matin) avec une banderole « A bas la répression, liberté pour tou-te-s ». Au bout d’une demi-heure environ, sur la décision de quelques-un(e)s on part en manif sauvage. Une trentaine de personnes s’en va donc défiler dans des rues plutôt vides, avant que l’on prenne des grands axes pour bloquer un
peu les voitures. On s’arrête devant le centre de semi-liberté, mais qui est vide en cet après-midi, on gueule quelques slogansanti carcéraux et on repart en créant un petit bouchon derrière nous avec les flics qui suivent au loin.
Au cours du temps, quelques personnes quittent le cortège, par exemple parce qu’ils/elles se sentent pas trop de marcher, surtout qu’on rencontre très peu de monde (les trottoirs étaient plutôt vides), ou par rapport à l’agressivité des automobilistes qui commence à monter un peu, ou pour probablement des tas d’autres raisons. Avec des amis on préfère aussi retourner sur la place du rassemblement de départ, en se disant que c’est peut-être là que c’est le plus intéressant de se montrer ; et en fait 5 à 10 minutes après la pluparts des gens se sont dispersés car les flics commençaient à leur coller au train et à se positionner.
Mais arrivant sur la place de départ, on se rend compte qu’il reste que deux personnes qui avaient prévu de faire une soupe populaire pour le rassemblement, et qui du coup se sont apparemment retrouvées un peu seules suite à la manif sauvage. Et là on s’est dit que c’était peut-être dommage, car sur la place y’avait quand même du monde, c’est un quartier assez populaire et passant, donc ça aurait éventuellement pu être plus utile de rester là tout l’après midi et donner les tracts aux passants et causer avec eux.
C’est sûr que c’est sympa de faire une manif sauvage, en allant un peu où on veut comme on veut, y’a un côté grisant et on se demande jusqu’où ça va durer.
Mais d’un autre côté dans des rues presques vides on reste entre soi, alors que dans ce rassemblement certes plus tranquille il y était possible d’avoir une interaction avec les autres, ça permet de casser cette barrière entre les « radicaux » et la « population ». Moins offensive et héroique peut-être, mais plus de contacts et d’échanges.
Bon on fera mieux la prochaine fois.

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