Le 1er janvier, nous sommes allé.es faire du bruit et avons lancé plusieurs feux d’artifices aux abords des clôtures barbelées de la prison de Bordeaux et de la prison pour femmes de Tanguay, pour souhaité la bonne année aux prisonnières et aux prisonniers. Ces deux prisons sont situées dans le nord de l’île de Montréal. Nous étions une trentaine à crier notre solidarité avec celles et ceux qui sont isolé.es, humilié.es et infantilisé.es derrière les barreaux des cellules grises ; celles et ceux pour qui chaque jour ressemble au lendemain et qui n’ont pas le choix de rêver un peu pour survivre. Après tout, nous nous sentons un peu comme elles et eux. À la prison de Bordeaux, nous avons vus les prisonniers nous faire des signaux de lumière derrière des fenêtres grillagées alors qu’à Tanguay, les femmes, qui ne pouvaient nous voir, nous répondaient en hurlant ”bonne année!!!”.
Depuis quelques années, à chaque nouvel an, nous tentons de poursuivre la tradition anarchiste maintenant internationale de faire des manifs de bruit à l’extérieur des prisons. Il nous est nécessaire de nous rappeler ce contre quoi nous luttons. Le monde capitaliste ne peut se perpétuer sans un système disciplinaire et coercitif et c’est bien la peur des conséquences qui limite nos instincts de libérations. Ensemble, nous devons construire la force de briser les murs et les frontières qui nous divisent.
BONNE ANNÉE À TOUS LES PRISONNIERS.ES!
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