A couteaux tirés avec l’existant, ses défenseurs et ses faux critiques

« L’insurrection est beaucoup plus qu’une « lutte armée », parce que l’affrontement généralisé fait en elle tout’un avec le bouleversement de l’ordre social. Le vieux monde est renversé dans la mesure où les exploités insurgés sont tous armés. Ce n’est qu’alors que les armes ne sont plus l’expression séparée de quelque avant-garde, le monopole des futurs patrons et bureaucrates, mais la condition concrète de la fête révolutionnaire, la possibilité collective d’élargir et défendre la transformation des rapports sociaux. En dehors de la rupture insurrectionnelle, la pratique subversive est encore moins une « lutte armée », à moins de vouloir restreindre l’immense champ de ses passions à certains instruments seulement. La question est de se contenter des rôles déjà fixés ou de rechercher la cohérence à partir du point le plus lointain : la vie.

Alors, on pourra réellement entrevoir dans la révolte diffuse, en contre-jour, une merveilleuse conjuration des egos pour créer une société sans chefs et sans dormeurs. Une société d’individus, libres et uniques. »

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[Lire le texte ici et ]

Traduit de l’italien. Titre original : Ai ferri corti con l’esistente, i suoi difensori e i suoi falsi critici, ed. NN, Pont St Martin-AO/Catania, mei 1998, 40p.

Première parution francophone : A couteaux tirés avec l’Existant, ses défenseurs et ses faux critiques, éd. Mutines Séditions, co-édité avec Typemachine (Gand, Belgique), 112 pages, octobre 2007.

On pourra lire la préface des éditeurs.

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