[mis à jour le 16 août]
Jeudi 16 août
Un retenu refuse l’expulsion vers l’Afghanistan, c’est son quatrième refus !
Mercredi 15 août
Un des deux retenus qui a refusé l’embarquement le veille se plaint de maux de ventre. Il tombe dans les pommes. Il demande à voir le médecin, une infirmière lui propose des cachets pour la tête, il les refuse sachant bien qu’il s’agit de tranquillisant. Les flics le ramène dans sa cellule. Il demande à aller à l’hôpital, pour seul réponse les flics lui donnent une « patate dans la tête ».
En réaction, tous les retenus du bloc entassent leurs matelas et menacent de les faire cramer. Un autre bloc fait de même. La police n’intervient pas et attend un retour au calme.
« ils font les gentils pour qu’on se calme, pour les flics les sans-papiers c’est comme les moustiques, ils nous écrasent »
Mardi 14 août
Un retenu qui était sorti après vingt-cinq jours est de retour au centre deux semaines après. À son arrivée, les flics l’amènent dans un bureau. Ils l’accusent d’être le lien vers l’extérieur. Ils lui montrent des photos du rassemblement et lui disent qu’ils savent tout.
Deux refus d’embarquement vers l’Algérie par avion. Les retenus se sont opposés physiquement au keufs, ils ont été ramené au centre.
Lundi 13 août
Le retenu qui a avalé une pile 10 jours auparavant n’a toujours pas reçu de soin. Il est pourtant malade et alité.
Un autre retenu est malade, il doit suivre un traitement 2 fois par jour, mais le matin comme le soir il doit batailler pour qu’on lui donne ses médicaments. Pour protester, il boit des produits ménagers (eau de javel et détergeant). Les flics le tabassent , lui donnent des vomitifs et l’enferment en cellule d’isolement pendant 8h.
Samedi 11 août
Un tunisien qui avait déjà refusé l’embarquement est expulsé. Pour ce faire, les flics le baillonent et l’attachent avec du scotch.
La retenue qui était entre la vie et la mort vient de recevoir une greffe du foie, elle est toujours à l’hôpital.
Vendredi 10 août
Les briquets sont interdits dans le centre. Pour allumer leurs cigarettes, les retenus doivent sonner à l’interphone afin que les flics viennent l’allumer. Les flics se rendent compte qu’un retenu cache un briquet, ils lui confisquent et le tabassent. Le retenu n’en reste pas là, il sonne à l’interphone sans discontinuer pendant une demi heure, jusqu’à se qu’un flic vienne, le maîtrise au sol, l’écrase et lui dit qu’il ne lui donnera pas de feu.
Mercredi 8 août
Un retenu, qui a fait 1 mois de taule aux Baumettes suite à deux refus d’embarquement, est de retour au centre.
Le soir des personnes se rendent au centre et tirent un feu d’artifice en solidarité avec les retenus.
Mardi 7 août
18h, rassemblement devant le centre de rétention.
Cette nuit là, fouille générale, les flics ont empêché toute la nuit les retenus de dormir.
Depuis se jour il est interdit aux visiteurs de ramener de la nourriture pour les retenus.