Luttons contre la construction d’une maxi-prison à Bruxelles
Feu à toutes les prisons !
D’une maxi-taule…
A Haren, au nord de Bruxelles, l’Etat prévoit la construction de la plus grande prison de l’histoire belge. Elle viendra s’ajouter au plan de neuf autres nouvelles prisons. Cette nouvelle prison devra permettre à l’Etat d’enfermer d’avantage de personnes, dans des conditions plus sécurisées et plus répressives. Si les nombreuses révoltes, mutineries et évasions des dernières années ont donné corps et âme à un désir de liberté, cette nouvelle couche de construction de prisons cherchera à l’étouffer.
Il n’y a pas à tourner autour du pot : la prison sert à maintenir la société en place. Et cette société, c’est une société divisée en riches et en pauvres, en dominants et dominés, entre maîtres et esclaves. Celui qui porte atteinte à la propriété privée, qui enfreigne les lois, qui sort du « droit chemin » de la résignation pour se lancer dans la révolte, sait que la prison pourrait l’attendre.
La maxi-prison prévue à Bruxelles ne sera donc rien d’autre qu’une énième arme du pouvoir pour mater le désir de la liberté et enfermer toujours plus de récalcitrants. Et qu’on se trouve dedans ou dehors, son ombre sera une chaîne autour du cou de nous tous.
… à une ville-prison
La maxi-prison prévue à Haren est à l’image de ce que le pouvoir veut faire de Bruxelles : transformer la ville en grande prison à ciel ouvert. Réaménagements des quartiers pour nous chasser (comme dans le bas de Saint-Gilles, le long du Canal ou encore à Cureghem). Quadrillage de la ville par la vidéosurveillance et la présence des uniformes de toute sorte. Militarisation des transports en commun. Sécurisation des quartiers d’affaires et des institutions européennes. L’ordre doit régner, tout le monde est appelé à marcher au pas de l’économie et du pouvoir. L’Etat cherche ainsi à écraser la rage contre ce monde, à freiner la remise en question d’une société qui vit sur l’exploitation et l’oppression.
Alors, vive la mutinerie !
Tout plan peut être gâché, toute construction peut être sabotée, tout pouvoir peut être attaqué. La lutte contre la construction de cette maxi-prison doit être une lutte directe et offensive, c’est la seule manière de l’empêcher. On ne peut confier cette lutte à qui que ce soit (partis, syndicats,…), elle doit partir de nous-mêmes, les prisonniers du dedans et du dehors.
Le pouvoir veut nous faire croire qu’on ne peut rien faire. Il se veut invulnérable. Mais les choses ne sont pas comme ça. Le pouvoir peut être attaqué partout où il se concrétise : dans ses bureaux, dans ses institutions, dans ses uniformes. Et cela, cette révolte, ne dépend que de nous-mêmes.
Combattons de toutes nos forces, sur tous les terrains de la vie, contre le rêve du pouvoir qui nous verrait bien tous prisonniers. Révoltons-nous contre tout ce qui cherche à nous enfermer.
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[Publié sur Indymedia Bruxelles le 6 décembre 2012]