[Paris – la discordia] Mardi 26 janvier à 19h – Islamophobie : du racket conceptuel au racket politique

Màj : Communiqué de La Discordia suite à quelques tags

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[Paris – la discordia] Mardi 26 janvier à 19h – Islamophobie : du racket conceptuel au racket politique

Pour rappel, mardi prochain, le 26 janvier à 19h, aura lieu la dernière discussion du mois de janvier à la bibliothèque La Discordia. Il sera question d’un sujet polémique, source de nombreuses scissions parmi les ennemis de ce monde depuis les attentats de janvier 2015 : le terme ambigu d’« islamophobie », mais plus généralement, les rapports entre autorités religieuses, croyances, théismes et les milieux prétendument subversifs à travers l’histoire, mais surtout aujourd’hui, et plus que jamais en France. Car peut-on être subversifs et lutter contre tous les pouvoirs avec de tels rapports à la religion, qui se trouve justement aux origines du pouvoir ? C’est justement cela que nous aimerions débattre. Nous savons qu’il y aura du monde à cette discussion, prenons donc cette occasion de mettre les choses en débat, en discussion, et peut-être réussir (ou non) à élaborer une « communauté » de critique capable de transcender les différences (plutôt que de les oublier), et cela peu importe les inégalités possibles de connaissances de base entre les uns et les autres sur le sujet.
Pour l’occasion, une brochure a été préparée par Ravage Éditions avec les textes de Cassandre écrits dans une période qui couvre presque entièrement l’année 2015. Certains d’entre vous les auront peut-être déjà lu (dans le second numéro de la revue Des Ruines) ou à l’occasion d’une discussion précédente (bien que ce texte ait été revu depuis).

On pourra télécharger cette brochure ici : http://ravageeditions.noblogs.org/post/2016/01/21/nos-revolutionnaires-sont-des-gens-pieux-cassandre/

Nous n’avons pas eu la possibilité de promouvoir cette discussion comme il se doit, puisque celle-ci (comme tout ce qui concerne les problématiques posées par les religions « minoritaires » ou les théories raciales, mais aussi le nationalisme), a été censurée par une grande partie des « médias alternatifs » par lesquels nous diffusons habituellement le programme de la bibli (comme indymedia nantes, cf. https://nantes.indymedia.org/articles/33118 où l’article a d’abord été refusé avant d’être mis « en débat », mais sans possibilité de participer au « débat » ou là : https://nantes.indymedia.org/articles/32473 ). C’est pourquoi nous vous demandons de faire passer le message autour de vous, pour parer à ces déconvenues et rendre le débat public, pour qu’enfin la question puisse être posée, sans tortiller du cul et regarder ailleurs. Si cela fait des mois que vous hésitez à passer, ce débat sera l’occasion parfaite.

Aussi, à l’occasion d’un renouvellement de bail et de difficultés financières conséquentes, La Discordia a besoin de votre soutien, que ce soit par votre présence, mais aussi par des dons ponctuels ou réguliers (nous contacter pour cela), mais aussi par votre participation. La Discordia est ouverte à toutes celles et ceux qui voudraient lui proposer des idées de débats, ou des présentations déjà élaborées ou à élaborer ensemble. Faites nous des propositions, ce sont aussi des occasions de discuter et de se rencontrer, de s’enrichir et se se stimuler mutuellement, en dehors de tout sectarisme (nous nous foutons, dans certaines limites, du « isme » que vous revendiquez ou non, ou du notre).

La brochure, ainsi que d’autres textes que nous avons jugés intéressants et riches de bases pour notre débat, ont été ajoutés sur le blog de la bibli, dans les désormais classiques « suggestions de lecture » (qui ne sont pas obligatoires pour pouvoir suivre et participer aux discussions, mais vivement conseillées) : http://ladiscordia.noblogs.org/programme-ode-decembre-2015-janvier-2016/

Faites tourner !

Au plaisir d’échanger dans une période qui s’y oppose, et vive la révolution !

Quelques discordistes.

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Pour rappel, la présentation de la discussion :

Islamophobie : du racket conceptuel au racket politique
Mardi 26 janvier 2016 – 19h

Le concept d’islamophobie est un racket sémantique et politique qui se situe au carrefour de deux camps conceptuels, celui du religieux et celui du racisme. Son but est en effet d’enlever toute légitimité à la critique de la religion musulmane (et donc, par glissement, aux religions en général), taxant systématiquement toute critique de racisme envers les croyants (réels ou supposés). De nombreux soi-disant « révolutionnaires » se sont réappropriés ce concept et, par conséquent, l’aveuglement face au rôle autoritaire et pacificateur de toute religion.
Alors que nos pieux « révolutionnaires » nous parlent d’« islamophobie » à toutes les sauces, les fachos du printemps français nous parlent, eux, de « cathophobie », d’autres encore de « négrophobie » ou de « judéophobie ». Chacun tente son petit racket politique sur l’antiracisme. Chacun a sa petite oppression et ses petits particularismes à mettre en avant, toujours en concurrence avec ceux des autres, approfondissant les divisions entre exploités. Et surtout, plus personne ne parle de la lutte contre le racisme en tant que tel, et sous toutes ses formes.
Refuser ce raccourci conceptuel est un point de départ pour s’opposer à toutes les religions, y compris l’islam, présenté à tort par les défenseurs du concept d’« islamophobie » comme la religion des opprimés (comme le catholicisme irlandais ou le bouddhisme tibétain à d’autres époques). Il s’agit alors de nous faire passer la religion comme élément d’émancipation dans le pire des cas, et dans le moins pire, de faire passer l’idée que la religion n’est pas, en soi, un outil de domination séculaire au service de l’ordre. Derrière cela se cache l’idée que les rapports de domination, lorsqu’ils sont portés par de supposés « opprimés », deviendraient émancipateurs.
Parce que la religion reste un problème majeur pour ceux et celles qui veulent une transformation radicale de ce monde, sa critique est nécessaire, aujourd’hui plus que jamais. Parce qu’il n’y a pas de « religions des opprimés », seulement des religions qui oppriment.

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[Reçu par mail]

 Bibliothèque anarchiste La Discordia
45 Rue du Pré Saint-Gervais, 75019 Paris

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