[Clément] Quelqu’un est mort

Quelqu’un est mort. Un camarade, un compagnon, un antifa. Tué lors d’une bagarre de rue contre des skins fascistes. Tués dans la rue par un fasciste, au boulot par un patron, en manif par des flics, en volant par un vigile ; les morts n’ont pas besoin de nos lamentations, contre l’oubli faisons vivre leurs idées dans nos actions. Face à cette vermine, organisons nous pour taper là où ça fait mal, déchainons nous contre la violence brune, capitaliste et étatique. Ne rejoignons pas le camp des démocrates « communistes, socialistes, républicains », qui appellent à soutenir leur système de gestion sociale du capital, face à celui plus autoritaire du fascisme. La meilleure riposte à cette agression, et aux défenseurs de l’ordre moral et bourgeois ne peut-être qu’en finir avec l’Etat, la justice, la police et toutes les formes de pouvoir et lutter pour un monde débarrassé de toute domination.

Contre le fascisme et la démocratie donc l’Etat et le capital, action directe anti-autoritaire !

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[Publié sur Indymedia Nantes le 6 juin 2013]

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[Italie, opération Ardire] Libération immédiate des 5 prisonnier-e-s anarchistes !

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[Publié par Contra Info le 6 juin 2013]

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Opération Ardire : le parquet de Milan demande une prolongation

Le parquet de Milan a demandé une prolongation de six mois supplémentaire de prison préventive pour Alessandro, Stefano, Sergio, Elisa et Peppe.

Elisa Di Bernardo
C.C. Rebibbia Femminile, Via Bartolo Longo 92, IT-00156 Roma

Sergio Maria Stefani, Giuseppe Lo Turco,
Alessandro Settepani, Stefano Gabriele Fosco
C.C. Via Arginone 327, IT-44122 Ferrara

[Publié par Contra Info le 1er juin 2013]

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Pour mémoire :

Grande vague de perquisitions et d’arrestations dans toute l’Italie

Italie : Quelques nouvelles sur l’”Opération Ardire”

[Opération Ardire] Une lettre de Giulia depuis la prison de Rebibbia

Italie : Dernières nouvelles des compagnons inculpés dans les opérations « Ardire », « Ixodidae » et l’attaque d’Adinolfi

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Buenos Aires : Les anarchistes et la justice

Les anarchistes et la justice

Le texte suivant est le fruit de la réflexion des compagnons de la Bibliothèque Los libros de la Esquina (1) de Buenos Aires, après que l’un des participants, ainsi que deux autres personnes, aient été blessés par balles par la police. Ces tirs ont eu lieu au cours d’affrontements lors de l’expulsion d’un espace occupé, la Sala Alberdi du Centre Culturel San Martin, le 13 mars 2013 (2).

Lors des affrontements qui se sont produits à l’aube du mercredi 13 mars 2013, pour résister à l’expulsion de la Sala Alberdi, un compagnon de la Bibliothèque Los libros de la Esquina a été blessé par des coups de feu. Une balle de 9 mm lui a traversé la jambe gauche (près de l’aine), un éclat qui était resté à l’intérieur a ensuite été enlevé à l’hôpital. Nous n’avons pas le moindre doute sur le fait que ce sont des policiers (en uniforme ou pas) de la Metropolitana qui ont tiré sur les compagnons qui résistaient. Trois personnes ont été blessées par balles, plus de trente par des tirs de balles en caoutchouc et trois encore par l’utilisation des gaz et les coups. Il y a eu plusieurs arrestations. Nous souhaitons informer que nous, compagnons de la Bibliothèque, avons décidé de ne pas participer au processus légal qui consiste à porter plainte pour qu’une enquête soit ouverte sur les faits de cette nuit du 12 au 13 mars. Nous avons pris cette position collectivement, à partir aussi de la décision du compagnon blessé, considérant que si c’est lui qui a été touché cette fois-ci, n’importe qui se trouvant là sur le moment aurait pu être blessé ou tué.

Nous avons pris cette décision, car nous pensons qu’accuser est différent que se défendre d’une accusation, lorsque ce sont eux qui nous mettent en situation de défense en ayant recours à leurs instruments légaux – même s’il existe toujours la possibilité de ne leur reconnaître aucune autorité pour décider ce qu’ils font de nous et de mettre en évidence qu’ils ne disposent pour cela que de la force et de la violence de leurs institutions.

Conformément à notre vision de la lutte, nous choisissons de n’entrer dans leurs tribunaux que s’ils nous y obligent en tant qu’accusés, que prévenus, comme des ennemis, et non pas en position de plaignants, d’êtres sans défenses face à leur supposée omnipotence. Nous n’allons pas nous asseoir dans les salles mêmes où l’on condamne (à la torture de l’enfermement et à la mort dans l’oubli derrière les murs) les pauvres, les rebelles, celles et ceux qui luttent, pour réclamer au système judiciaire de résoudre ses contradictions. Nous préférons les rendre visibles selon nos possibilités par la propagande, par l’agitation et par la lutte, que de nous placer dans le cadre de leur légalité. Nous ne voulons pas et refusons de respecter quelque droit ou loi au dessus de nous. Nous parions sur notre force, celle de nos compagnons comme de celles et ceux avec qui nous nous reconnaissons dans une lutte partagée. Nous souhaitons éliminer de notre esprit et de nos pratiques la notion de punition pour entrevoir une justice n’ayant rien à voir avec les lois, les polices, les juges, les procureurs ou les prisons, ni avec la mentalité et les rapports qu’ils génèrent.

Nous ne méprisons aucunement la lutte que mènent, aussi sur le terrain légal, les compagnons qui soutiennent et se solidarisent avec des compagnons ou des personnes réprimées, torturées, assassinées, incarcérées ou poursuivies par l’Etat et ses institutions. Leur constance et leur fermeté contre la répression de tout Etat et Gouvernement sont un exemple dans la lutte. Simplement, nous faisons le choix d’affronter cette situation en partant de nos possibilités et en cohérence avec notre vision et nos valeurs, en comprenant tout ce que cela implique.

Pour nous il n’est ni suffisant, ni souhaitable que des policiers ou des responsables politiques finissent derrière les barreaux. Nous voulons que les prisons, la police, les tribunaux et les juges, l’Etat, le Capital et tous ceux qui servent leur domination cessent d’exister. C’est pourquoi nous faisons le pari de l’autonomie, en affirmant la liberté et en niant l’autorité.

Biblioteca Los libros de la Esquina

NdT :
1. Los libros de la Esquina est une bibliothèque anarchiste ouverte depuis 7 années à Buenos Aires dans le quartier de Barracas, situé à côté de celui de La Boca. Son adresse est au croisement de Av. Regimiento Patricios 405 et Arzobispo Espinoza.
2. La salle Alberdi du centre culturel San Martín était occupée depuis août 2010 par un collectif artistique contre-culturel. Un campement avait été monté dans la rue (plaza Seca) pour protéger le squat de l’expulsion, composé de gens très variés, dont des camarades et compagnons. Les charges de la police métropolitaine de Buenos Aires du 13 mars 2013, ont fait 16 blessés, dont plusieurs par balles. En face, la frange émeutière partie en manif sauvage avait pierres et molotovs, barricades de conteneurs à poubelles et pneus enflammés dans tout le quartier. Lors des premiers affrontements, des vitrines sont aussi tombées…

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[Publié par Indy Argentine le 19 mars 2013, traduit de l’espagnol par les Brèves du désordre le 4 juin 2013]

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Paris : la solidarité n’a pas de frontières

Au cours des dernières nuits à Paris, en étoilant les écrans de deux distributeurs de billets, nous avons eu une pensée pour le compagnon anarchiste Henry Zegarrundo, encagé par l’Etat bolivien depuis maintenant un an (arrêté le 29 mai 2012, retenu en prison puis récemment en arrêt domiciliaire).

Tous les Etats, les prisons, toutes les banques sont de ce monde que nous haïssons, attaquons-les !

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[Publié sur Indymedia Nantes le 1er juin 2013]

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Détruisons l’État et toutes formes de pouvoir

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Trouvée sur affiches.noblogs.org

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[Besançon] Brèves du désordre – mai 2013

  • Nique la pub! Plus de 70 sucettes publicitaires (J-C Decaux) sont tombées durant ce mois: les 8 et 9 mai dernier, 62 sucettes ont été explosées. Dans la nuit du 11 au 12/05/2013, ce sont celles de la place granvelle (10 au total) qui ont toutes été explosées. Par ailleurs, les énormes panneaux lumineux (‘ClearChannel, ‘Avenir’, ‘JC Decaux) dans les quartiers des Chaprais et des Vaite se sont fait arrachés les fils électriques lors du week-end des 24 et 25/05: en conséquence, les habitant.es de ces quartiers n’ont plus subi la pollution publicitaire, ne serait-ce qu’en l’espace de quelques nuits.
  • Crève la société de contrôle! la caméra du rectorat donnant sur la rue a été recouverte de peinture.
  • La présidence de l’UFC littéralement explosée! dans la nuit du 11 au 12/05, la façade vitrée de l’Université de Franche-Comté a été vandalisée. Quelques jours auparavant, c’était sa vitre côté ‘quai Vauban’ qui tombait.
Vue de la façade de l’UFC depuis la place de la Révolution (13/05/2013)

Vue de la façade de l’UFC depuis la place de la Révolution (13/05/2013)

 

  • A bas le travail! Durant la nuit du 14 au 15 mai, 3 agences d’interim de l’avenue carnot (‘Côté job’ , ‘Samsic interim’ et ‘Temporis interim’) ont vu leurs vitres pétées.
‘Côté job’ quelques jours après l’attaque

‘Côté job’ quelques jours après l’attaque

la façade ‘Samsic’ entièrement écroulée, tandis que quelques impacts étaient visibles sur les vitres de ‘Temporis’

la façade ‘Samsic’ entièrement écroulée, tandis que quelques impacts étaient visibles sur les vitres de ‘Temporis’

  • Crève Vinci ! Dans la nuit du 28 au 29/05, un engin de chantier d’Eurovia (filiale de Vinci) s’est fait pourrir son réservoir, tandis qu’une camionette de l’entreprise ETF s’est fait crevé ses 4 pneus. Plusieurs slogans contre Vinci et en soutien à celles et ceux qui luttent contre leur sale boulot de bétonnisation ont été marqués en permanence à proximité des chantiers du tram: « ZAD partout » « Vinci bétonne nos vies », « Crève Vinci », « Sabotons leurs projets d’urbanisation capitaliste »A toutes celles et ceux qui luttent contre ce monde

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    [Publié sur le chat émeutier le 1er juin 2013]

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Hors service n°37

Cliquer sur la première page pour télécharger Hors service n°37

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Les textes du n°37 sont lisibles un à un ici.

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[Bruxelles – “Opération Cendres”] Quelques bribes de réflexion

Quelques bribes de réflexion, concernant les perquisitions qui ont eu lieu mercredi 22 mai à Bruxelles dans le cadre des accusations « d’associations de malfaiteurs à visée terroriste ».

Pourquoi maintenant, pourquoi ces adresses-là, pourquoi ces personnes-là précisément, peu importe. Inutile de se mettre dans leur sale tête de cochons et de spéculer à l’infini sur leurs raisons. Ils font leur sale boulot de fouineurs, ils veulent peut-être foutre la pression, mettre un coup de pied dans la fourmilière, ou pouvoir observer à loisir les mouvements des uns et des autres, noter, enregistrer, bref. Ces perquis’ n’ont peut-être pas comme seul but de tenter de rassembler des éléments pour faire avancer une quelconque enquête. Voulu ou pas par leurs commanditaires, cela entraîne un déplacement direct de nos attentions sur ce sujet-là. Si nous n’avons aucune prise sur leurs décisions et la temporalité dans laquelle ils inscrivent leurs coups de pression, nous en avons par contre sur l’impact que cela peut avoir sur nos vies.

Sûr, ça vient remettre les pendules à l’heure. Une grande claque, au cas où on aurait pu se leurrer sur le fait que l’État veut être partout et n’oublie jamais rien. Il est nécessaire d’ouvrir, et de maintenir ouvert, un espace de discussion, collectif autant qu’en plus petits groupes affinitaires, afin de ne pas donner à leurs saloperies plus d’importance qu’elles ne devraient en avoir en réalité. Certes, il s’agit d’entourer les compagnons directement concernés par ces perquisitions, de s’assurer de leur santé, mentale et physique. Mais ce serait une erreur de considérer que cela ne concerne qu’eux.

Avec leur nouveau package “association de malfaiteurs”, quiconque fréquente, les mêmes lieux, les mêmes réseaux de personnes, est un potentiel suspect aux yeux de l’État. Ça peut faire froid dans le dos, et le premier réflexe peut être un réflexe de survie conduisant à moins fréquenter ces lieux et ces personnes. Pour se mettre à distance, pour se laver aux yeux d’une potentielle surveillance. Sauf que ces choix-là amènent à l’isolement, non seulement des personnes, mais aussi des luttes qu’elles portent. Au-delà du fait que cela leur facilite le boulot, l’État a tout intérêt à nous focaliser sur la répression : pendant ce temps, nous voilà occupés à autre chose qu’à lui nuire et à comploter. La peur peut vite s’installer, autour de ces lieux mais surtout dans nos têtes et dans nos cœurs. La parano se distille dans nos veines et dans le moindre de nos mouvements, et voilà qu’il n’y a même plus besoin d’un vrai flic pour nous empêcher d’agir : nous nous sommes menottés nous-mêmes.

Sans vouloir minimiser les faits, le meilleur pied de nez que l’on peut faire à la répression, c’est de garder notre sang-froid, les idées claires, de rester solidaires les uns des autres, et de poursuivre avec prudence mais passion les combats que nous menons.

“Une société qui anéantit toute aventure fait de l’anéantissement de cette société la seule aventure possible…”

Avec une solidarité indéfectible

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[Bruxelles] « Opération Cendres » – perquisitions chez des compagnons

Bruxelles – Le 22 mai 2013 vers 6h du matin, des dizaines de policiers de la section anti-terroriste de la police fédérale judiciaire investissent et perquisitionnent 3 domiciles où habitent notamment des compagnons anarchistes et anti-autoritaires ainsi que la bibliothèque anarchiste Acrata. Toutes les personnes présentes (11) sont arrêtées et emmenées aux bureaux de la police fédérale.

Les accusations sont : appartenance à une organisation terroriste, association de malfaiteurs et incendie(s) volontaire(s). L’opération est baptisée « cendres » et est dirigée par la juge d’instruction Isabelle PANOU, tristement célèbre pour sa longue carrière au service de l’Etat.

Les policiers emportent de nombreux documents, des effets personnels, les ordinateurs et tout ce qui a trait à l’informatique, les GSM’s (téléphones portables), du matériel d’agitation, etc. Pendant les auditions, auxquelles tout le monde refuse de collaborer, il apparaît que l’enquête porte sur des luttes, révoltes et activités allant de 2008 jusqu’à aujourd’hui notamment contre les prisons, la construction du nouveau centre fermé de Steenokkerzeel, les transports en commun (STIB), les institutions européennes et les eurocrates, la construction d’un RER à Bruxelles, l’OTAN, la machine à expulser, les huissiers et la construction d’une maxi-prison à Bruxelles. Sont aussi épinglées des publications telles que Hors-service ou encore plus généralement des écrits, affiches, etc. diffusés par des anarchistes et anti-autoritaires.
Vers 13h, tout le monde est relâché sans avoir eu à comparaître devant la juge d’instruction.

Face à ces accusations de terrorisme et à leur lot d’intimidations et de harcèlements, il n’y a pas à abandonner les idées et les actes visant la destruction de toute autorité et la joie que procure cette bataille.

Continuons à lutter pour la liberté, à abattre ce monde mortifère qui opprime et exploite.

Rien n’est fini, tout continue
Attaquons ce qui nous opprime

Bruxelles, 23 mai 2013

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Lucioles n°9 – mai 2013

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Lucioles est un bulletin apériodique, on pourra y lire des textes d’analyse et d’agitation autour de Paris (et sa région) et de son quotidien dans une perspective anarchiste. Nous y parlerons des différentes manifestations d’insoumission et d’attaques dans lesquelles nous pouvons nous reconnaître et déceler des potentialités de rupture vis-à-vis de l’Etat, du capitalisme et de la domination sous toutes ses formes en essayant de les relier entre elles et au quotidien de chacun. Nous n’avons pas la volonté de représenter qui que ce soit, ni de défendre un quelconque bout de territoire en particulier qui n’est qu’un modèle réduit de ce monde de merde.

http://luciolesdanslanuit.blogspot.fr

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