[Solidarité avec Ibrahim] Évasion de Palaiseau : un an de prison pour t’enlever le goût de la liberté.

Le 2 avril 2013, les juges de la cour d’appel ont rendu leur verdict concernant Ibrahim El Louar, condamné en première instance à 2 ans de prison ferme suite à l’évasion de Palaiseau le 16 décembre 2012.

Les chefs d’inculpation de tentative de soustraction à une mesure d’éloignement et de vol aggravé ont été annulés. Mais il a été reconnu coupable pour les violences aggravées sur agents dépositaires de l’autorité publique (à savoir Frantz Piece et Coralie Bouton) en état de récidive légale et condamné à 1 an de prison ferme. Il est donc maintenu en détention à la prison de Fleury-Mérogis.

Vous pouvez toujours lui écrire :
Ibrahim El Louar
écrou n°399815
Bâtiment D4 – MAH de Fleury-Mérogis
7 avenue des Peupliers
91705 Sainte-Geneviève-des-Bois

La cour d’appel ne voulant pas désavouer les juges du tribunal d’Évry ni les flics du centre de rétention de Palaiseau, a coupé la poire en deux : mi chef d’inculpation, mi peine. Quoi de surprenant : la police et la justice font partie de la même machine. Ibrahim grâce à son appel, qui lui a permis de préparer sa défense, fera toujours un an de prison de moins. Mais un jour enfermé sera toujours un jour de trop.

Liberté pour tou-te-s, avec ou sans papiers !

evasionpalaiseau@riseup.net

Compte rendu de l’audience en appel du 20 mars 2013

•[CRA de Palaiseau – Prison de Fleury Mérogis] D’une prison à l’autre

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Les néons des villes ne font qu’éclairer notre colère

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Les néons des villes ne font qu’éclairer notre colère

On voudrait nous faire croire que la ville c’est le progrès, mais le progrès ne nous détruit jamais aussi profondément que lorsqu’il construit. Les villes dans lesquelles nous vivons sont à l’image de nos vies civilisées : ennuyeuses, froides et vidées de sens, écrasantes par leur taille, étouffantes par leur manque d’air. Pour combler le vide de nos existences urbanisées, nous avons donné des identités aux villes, comme pour se faire croire qu’elles sont uniques, qu’il peut y avoir une fierté quelconque à en être. Mais quoi qu’il en soit, les villes se ressemblent toutes. Qui peut encore différencier d’une ville à une autre un supermarché, un centre commercial, une gare, un aéroport ou une prison ?

Qui veut encore se réapproprier la ville, la gérer, ou même l’auto-gérer, plutôt que de la détruire ?

A quoi servent donc ces bancs sur lesquels nous ne trouverons jamais de position confortable, à quoi servent donc ces toits en pente sur lesquels nous ne pouvons pas stocker de pierres pour caillasser la flicaille, et ces lampadaires qui nous éblouissent pour mieux nous rendre visibles aux yeux menaçants des caméras de surveillance toujours plus nombreuses, puis ces patrouilles de flics qui nous interdisent de nous rassembler ici ou là, ces barbelés sur lesquels nous déchirons nos jambes lorsque nous sautons les murs qui nous enferment, ces rues tellement immenses que nous nous y sentons trop petits pour les barricader, ces pompiers qui partout tentent d’éteindre nos feux de joie et de colère, ces médiateurs qui cherchent à orienter notre révolte au service de ce monde sans saveur et ces politiciens qui voient en la ville l’espace idéal pour nous contenir, nous parquer et stériliser notre rage. Mais l’urbanisme n’est que l’un des rouages de cette société de domination, il fonctionne de pair avec le système judiciaire, le maintien de l’ordre, la traque des indésirables, le système éducatif et carcéral et toutes les autres institutions du pouvoir et de l’autorité. Son but est de construire des villes optimisées pour le contrôle exercé par les flics et les citoyens. Il n’y a pas un urbanisme qui serait émancipateur, il n’y a que des villes à détruire de mille feux.

La ville ne tend qu’à la massification et la standardisation des individus, son aménagement, lui, ne vise qu’à prévenir le débordement et assurer la pacification qui garantit la bonne marche sociale des rapports de domination.

Le moindre recoin de chaque ville ne répond qu’à deux besoins : le contrôle social et le profit.

Ainsi, nous ne voulons pas nous réapproprier les villes ni les gérer nous-mêmes, car elles ne nous ont jamais appartenu, elles n’ont jamais rien été d’autre que des instruments de notre domination, que des prisons à ciel ouvert, et nous n’en voulons plus. La seule chose que nous pouvons faire des villes, c’est les transformer en terrains de jeu où libérer nos désirs insurgés.

A ceux qui veulent nous civiliser, nous répondons par la sauvagerie de nos passions destructrices, jusqu’à la fin de toute domination. La ville, nous ne voulons ni nous en évader ni nous la réapproprier, nous voulons détruire intensément et dans la joie le monde qui la produit, et elle avec. Pour l’insurrection.

Des sauvages

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[Trouvé sur la Base de données anarchistes le 2 avril 2013]

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[Solidarité ZAD – Action contre l’architecte de l’aéroport ] Jacques a dit « Sabote le hall de Ferrier ! »

Le site de Vinci Airports présente Jacques Ferrier comme « l’un des architectes les plus engagés en matière de développement durable »*. Alors nous qui nous préoccupons de nature et d’espaces vierges à Notre Dame des Landes, on a décidé de venir le voir à Paris pour lui rappeler qu’un aéroport, par nature, ça n’est pas très « développement durable ».

Car Jacques Ferrier a choisi, après avoir fait le design d’un premier aéroport à Toulouse, de collaborer avec Vinci pour les plans du futur aéroport Grand Ouest. C’est ça le capitalisme vert. Grand bien lui fasse, le fric n’a pas d’odeur. Pour autant, il nous tardait de lui faire part de notre mécontentement et voilà qui est fait.

Bien fait !

Il se cachait bien Jacques, au 77 de la rue Pascal, pensant que nous n’avions pas capté son jeu. Et bien non, on vous avait prévenu : la ZAD est partout ! Nous sommes donc venus [ce vendredi 29 mars 2013] repeindre son hall d’architecte avec des extincteurs remplis de peintures verte et marron. A force de concevoir des colosses de béton et de verre, il fallait bien que Jacques se mette un peu au vert…

Mais que Jacques se rassure, des architectes comme lui, il y en a beaucoup. Et nous ne nous priverons plus désormais de leur rendre visite.

Merde aux bétonneurs et aux promoteurs de l’immonde ! Merde à Vinci et à son monde !

Quelques peintres en bâtiment solidaires

* nantes.futuraeroport.fr/realisation-aeroport/acteurs-transfert

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[Diffusé sur Indymedia Paris le 29 mars 2013]

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[Bruxelles] Non à la maxi-prison

Cliquer sur la couverture pour télécharger ce 4 pages

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Voici un numéro unique contre la construction d’une maxi-prison à Bruxelles. Quelques milliers d’exemplaires en ont été mis dans les boîtes aux lettres du bas de Saint-Gilles.

« Nous ne voulons pas de maxi-prison à Bruxelles ; nous ne voulons pas de nouvelles prisons ; nous voulons raser au sol tous ces lieux infâmes.

Nous ne voulons pas que Bruxelles devienne davantage une ville-prison, taillée pour satisfaire les riches, les puissants, les eurocrates et les fonctionnaires.

Nous ne voulons pas de cette taule parce que nous n’acceptons pas le renforcement sécuritaire qui en découlera, le durcissement des conditions de vie, la misère croissante, agression policière, l’abrutissement de nos cœurs et nos têtes par un monde qui ne tourne que pour le fric et le pouvoir.

Nous voulons la liberté. Nous nous insurgeons pour elle, et combattons pour la liberté de toutes et de tous. »

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Pour mémoire :
Non à la construction d’une maxi-prison à Bruxelles (le 10 mars 2013)
Luttons contre la construction d’une maxi-prison à Bruxelles (le 6 décembre 2012)

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[Mexique] Solidarité avec Braulio Arturo Durán González, anarchiste emprisonné depuis 2010

Huasco, $hile

Huasco, $hile

Brève histoire de l’emprisonnement du compagnon Braulio Arturo Durán González

Le 24 septembre 2010, l’anarchiste-vegan Braulio Arturo Durán González a été arrêté à León par la Police de l’Etat de Guanajuato au Nord du Mexique, après avoir été suivi de près par la police qui le soupçonnait d’actions de sabotage.

L’arrestation de Braulio a eu lieu après un an de supposées recherches de la part de la Police de l’État de Guanajuato qui a conclu avoir assez de preuves que Braulio était bien la personne prise en vidéo en train de mettre le feu à un distributeur automatique d’une banque HSBC, la nuit du 17 septembre 2009. Les preuves supposées de la police pour arrêter Braulio ont été obtenues sur diverses pages Internet, ainsi que par la propre vidéo de sécurité de la banque.

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L’arrestation de Braulio a immédiatement été utilisée par les médias de communication de masse locaux pour déclencher une campagne médiatique de diffamation contre tout ce qui se rapporte à l’anarchisme.

Une fois arrêté, Braulio a été amené dans les locaux du Parquet général de la République (PGR)- l’équivalent au Mexique du Ministère de la Justice – dans la ville de Léon, Guanajuato, où il a été interrogé et poussé à donner des informations concernant des actions de sabotage et les noms de ceux qui les mettent en oeuvre. Un dossier lui a été présenté avec des photographies de compagnons faisant l’objet d’une enquête.

Le compagnon Braulio a été ferme dans ses convictions et il a catégoriquement refusé de collaborer avec les corps répressifs de l’État.

Le 1er octobre 2010 il a été condamné à de la prison ferme, après que le juge ait considéré qu’il existait assez de preuves pour l’accuser du délit de «Dommage dolosif par incendie» et Braulio a été enfermé au Centre de Réadaptation Sociale de la ville du Léon dans l’Etat de Guanajuato.

En mai 2010 il a été condamné à 3 ans, 1 mois et 15 jours de prison, sentence contestée par le Ministère Public dans une tentative de lui infliger une sentence plus sévère. La sentence permettait à Braulio de sortir sous caution contre le paiement de la somme de 109,011.32 pesos (environ 7 mille euros) en plus de travaux publics, ce à quoi le compagnon a renoncé. Actuellement l’appel de cette sentence est encore en cours.

Pendant tout ce temps d’enfermement, Braulio a gardé une attitude ferme et contestataire, de non collaboration et de cohérence avec ses convictions, écrivant des lettres afin de rompre l’isolement de la prison et sans permettre que celle-ci et son incarcération ne le fassent fléchir.

Pour lui écrire :

Braulio Arturo Durán González.
Centro de Reinserción Social León, Guanajuato.
Carretera Leon-Cueramaro Km 7.5
León Guanajuato
C.p. 36700

Contacts solidaires :
xliberacionxbrauliox[at]riseup.net
cna.mex[at]gmail.com

[D’après des éléments parus sur abajolosmuros le 16 janvier 2013, et traduits par les trois passants]

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Pour mémoire une lettre diffusée le 4 septembre 2012 :

Lettre de Braulio Arturo Durán González.

Bonjour à tous et à toutes,

Tout d’abord, j’espère que toutes les personnes qui luttent d’une manière ou d’une autre pour mener une vie meilleure se portent bien. Recevez de ma part une embrassade avec courage et rage.

J’ai décidé d’écrire quelques lignes car il y a un moment que je voulais le faire, mais pour une raison ou une autre cela devenait compliqué pour moi. Je voudrais préciser que par cette lettre je ne veux pas me faire remarquer davantage ni rien de ce genre, simplement ça me fait du bien d’écrire ce qui m’arrive dans la vie.

Vous ignorez sûrement beaucoup de choses quant à ma situation, car je suis conscient de la difficulté de faire passer un message par les médias de désinformation qui ne s’occupent que de raconter de la merde sur nous (cela m’importe peu à vrai dire). Tout ce qu’ils racontent devient un mensonge déformé dont le seul but est de créer de la confusion.

Ma situation dans la prison se trouve plus « tranquille » maintenant que la seule chose qui me reste à faire est de purger la peine que l’État m’a imposée. Je voudrais signaler qu’à aucun moment ça n’a été facile, car comme nous le savons tous, ce n’est pas très agréable d’être privé de sa liberté dans un centre de domestication comme celui-ci ; mais cela a été moins dur depuis que j’ai trouvé le courage de faire face et d’affronter le « temps »… Il est clair qu’il faut avoir les pieds sur terre pour pouvoir mener sa vie en prison. Je ne dis pas que ce n’est pas dur, mais il faut vivre, et vivre dans l’enfermement amène des conflits physiques et existentiels, par exemple : je crois qu’il n’y a pas une grande différence entre être ici prisonnier ici et l’être dehors, la majorité des personnes (et j’ose généraliser) étant prisonnières de leurs dogmes, de leur croyances, de leurs peurs, de leurs privilèges (technologiques et consuméristes).

Vous ne partagerez sûrement pas ce que je dis, vous croirez que la différence est le fait que je suis enfermé ici entre quatre murs et entouré de caméras de surveillance qui surveillent tout le temps mais n’est-ce pas aussi le cas quand on vit entre d’énormes bâtiments et murs gouvernementaux remplis de caméras de surveillance à chaque coin de rue ? Je ne crois plus qu’il y ait une grande différence, je crois que si on est esclave dans sa tête, à la fin on est esclave de tout.

En revenant un peu sur ma situation d’enfermement, j’aimerais vous raconter ce qu’a été ma vie ici, je veux dire, le fait de vivre avec cinq personnes dans une cellule de cinq mètres carrés et la difficulté d’être vegan… Bon, depuis le premier instant ma vie en prison s’est transformée en une folle histoire de survie, j’ai dû supporter la pression des personnes avec qui je vivais, en passant des fortes discussions aux coups. Après avoir vécu neuf mois avec ces personnes j’ai décidé de me trouver un autre endroit où – selon moi – je pourrais vivre « mieux ». Mais non, c’est toujours la même histoire qui s’est répétée pendant tout le temps que j’ai passé ici enfermé. J’ai vécu dans cinq cellules différentes qui évidemment se trouvent dans différents dortoirs. À présent je me trouve dans un dortoir plus calme où je vis seul avec un ami qui m’a demandé d’aller vivre avec lui, pour lui donner un coup de main car il est un peu « malade » – c’est ce qu’il dit, mais je ne le trouve pas du tout malade, bon, le fait est qu’actuellement je vis seul avec lui dans une cellule de trois mètres carrés, bref je vis avec des personnes plus âgées que moi, je suis le plus jeune.

Concernant mon alimentation, et bien à vrai dire ça a été difficile. Au départ j’avais le soutien de certaines personnes qui me donnaient un coup de main dans ce sens, ma famille bien sûr, mais le temps passant c’est devenu plus difficile : pour tout ici, on s’épuise. Mais il n’était pas question de laisser tomber mes convictions, pour moi c’était nécessaire de renforcer ce point sur la nourriture car, à mon avis,, c’est un combat quotidien de ne pas se dire : « Merde, comment je vais me nourrir ? » et de ne pas abandonner ses convictions.

J’aimerais beaucoup reprendre la phrase d’un compagnon avec qui, sincèrement, je suis entièrement d’accord : « Je suis vegan, depuis quelques années déjà, pour des raisons liées aux idées contre la domination, loin d’une posture de compassion ; je considère que dans cette société technologique-industrielle, être omnivore est une contradiction chez ceux qui luttent contre l’ordre imposé. »

Et bon, changeant un peu de thématique, j’aimerais profiter de cette lettre pour montrer mon soutien sincère au compagnon Mario López Hernández qui, malheureusement, se trouve dans la même situation que moi. J’aimerais dire que depuis ici où je suis, il peut compter sur mon soutien : je ne peux pas faire grand chose bien sûr, mais ce que je pourrai faire, je le ferai avec plaisir et rage. Courage, compagnon ! Ne te décourage pas, il faut continuer avec les pieds sur terre, comme au début, et avec une conviction ferme.

La vie n’est pas facile et encore moins en prison, mais ce n’est pas une raison pour nous arrêter, au contraire ; il faut regarder toujours avec sagesse et se moquer des formes et des normes d’imposition. Au final on arrivera au but : Liberté totale !

Autre chose que je voudrais ajouter : c’est un remerciement à tous ceux qui ont pris le temps de revendiquer leur solidarité par une lettre, un événement ou autre chose. Merci beaucoup à tous et à toutes et à chacun et chacune d’entre vous. Je vous envoie des grosses bises où que vous soyez.

Également, je veux remercier les personnes qui ont organisé des espaces vegan en Espagne, Italie, Grèce, Argentine et au Mexique même, je vous embrasse très fort !

Sentez mes mots, non pas comme un beau texte mais comme quelques lignes sincères, je sais que beaucoup parmi vous ne partagent pas la même chose, peu importe, je crois en la vraie liberté et non pas dans un caprice.

Courage à tous ! Que la lutte ne s’affaiblisse pas et moins encore l’envie de renverser l’étiquette qui jour après jour dirige nos vies !

Liberté pour Mario López Hernández (1) et pour tous les prisonniers du Mexique et du monde !
Courage aux compagnons libertaires !
Prisonniers politiques dans la rue !
À bientôt
Salud et anarchie !

Sincèrement
Braulio Durán.

(1) Note de cestdejatoutdesuite : Mario López Hernández a été libéré le 29 décembre 2012.

[Lettre diffusée en espagnol sur liberación total  le 4 septembre 2012, nous avons trouvé une version traduite par les lestroispassants]

En espagnol : Carta de Braulio Durán a la compañera Felicity Ryder.

Appel à deux semaines d’action en solidarité avec la compagnonne anarchiste en cavale Felicity Ryder, du 21 février au 7 mars.

 

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[Des nouvelles de Mike] Plus d’écrou mais toujours les crocs!!

Sortie de prison de Mike, inculpé suite à l’explosion de Chambéry en 2009.

Le 9 mars 2013, je suis sorti de prison. Cela fait suite à presque 4 ans de procédures répressives liées à une explosion en mai 2009 à Chambéry dans laquelle ma compagnonne Zoé décéda et où je fus grièvement blessé.

J’ai donc passé un peu plus de 4 mois enfermé dans les geôles de l’état (2 en préventive après l’accident et 2 suite au procès) et plus de 3 ans sous contrôle judiciaire avec un quotidien rythmé par les temporalités et les restrictions judiciaires ainsi que le risque d’un retour en prison pour chaque brèche de liberté que j’arrachais régulièrement de leurs contraintes. Bien que la procédure juridique soit terminée et parce que la justice cherche toujours à maintenir un contrôle à long terme, il me reste 6 mois de prison avec sursis et la menace d’une peine plancher en cas de récidive.

Bien que je sois sorti, il est évident que cette page du passé n’est pas tournée puisque Zoé laisse un douloureux vide dans mon coeur ainsi que ceux de ses proches et que la prison et mes blessures laisseront des traces indélébiles dans ma tête et mon corps.

Il va de soi que je ne chercherai pas à enterrer les séquelles causées par mon enfermement et que ma rage face à ce système social n’en est que renforcée ainsi que ma détermination à lutter pour un monde sans oppressions ni dominations.

J’aimerai également profiter de ce petit texte pour remercier toutes les personnes ayant fait preuve de solidarité durant mon incarcération et pour les nombreux courriers et cartes postales qui m’ont permis de vivre cette période le plus confortablement possible, ainsi que la caisse de solidarité de kaliméro pour leur soutien financier bien utile dans la précarité carcérale.

Parce que la liberté sera toujours illusoire tant que des personnes seront confrontées aux contraintes carcérales et au contrôle de l’état !!!

parce qu’un monde sans dominations et sans oppressions ne se mendie et ne se vote pas mais se construit, que vivent les révoltes !!!

Crève ce monde de merde et tout ce qui lui permet d’exister !!!

Mike

contact : soutien25mai[a]riseup.net

[en anglais], [ en espagnol]

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Pour mémoire :

[Solidarité avec Mike] Le coeur en cage, la rage au coeur… (10 janvier 2013)

[« Affaire dite de Chambéry »] Solidarité avec Mike (6 janvier 2013)

Face au chantage… (vive la solidarité !) (30 décembre 2012)

[« Affaire de Chambery »] Nouvelles de Mike, condamné suite à l’explosion de chambéry – Semis de Liberté, Réflexions autour des aménagements de peine (22 octobre 2012)

“Affaire de Chambéry” : Rendu du procès (17 juin 2012)

[« Affaire de Chambery »] Plaidoirie de Mike  (5 juin 2012)

[« Affaire de Chambery »] Aux journaliste$ (à certain.e.s plus que d’autres…) (5 juin 2012)

[« Affaire de Chambery »] Compte rendu et reflexions relatives au procès de Mike, R, J, et William (29 mai 2012)

Entretien avec l’un des inculpés de Chambéry (25 mai 2012)

Le 25 mai à Chambéry : un procès parmi bien d’autres (21 mai 2012)

Solidarité aux inculpés suite à l’explosion de chambery (14 mai 2012)

Voir aussi la page sur infokiosques.net.

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[Bagnolet] Paix aux chaumières, guerre aux Palais

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Paix aux chaumières, guerre aux Palais

C’est la fin de la trêve hivernale ; l’État, les flics et les huissiers vont pouvoir reprendre les expulsions locatives laissées en suspens. Mais, c’est sans oublier que trêve ou pas, le ballet des expulsions s’est poursuivi tout l’hiver pour les squatteurs/euses, les occupant-e-s de terrain, les sans abris du métro.

Des « mal-logé-e-s » il y en a de plus en plus. Les fins de mois sont de plus en plus dures, avec des logements toujours plus chers, toujours plus petits et toujours plus loin. Forcément des fois on n’arrive pas à payer et on se retrouve vite avec les huissiers sur le dos ou assigné au tribunal pour rembourser les dettes sous la menace permanente de se retrouver à la rue.

Alors oui, l’État nous parle de réquisitions de bâtiments vides, de construction de logements sociaux, mais c’est toujours ceux et celles qui n’ont pas les thunes, le bon dossier, les bons papiers qui au final trinquent au quotidien et galèrent à trouver quelques billets pour survivre. Et quand on arrive à gratter quelques miettes, un logement social, un relogement, on a vite fait de se retrouver en zone 5 du RER ou dans un centre d’hébergement où on n’a aucune liberté. À Paris et en proche banlieue, l’État, les promoteurs et les urbanistes prônent la « mixité sociale », c’est-à-dire chassent les pauvres, en construisant du standing de luxe, des éco quartiers et des logements sociaux pour la petite bourgeoisie.

Cette politique du logement s’inscrit dans un processus plus général de rentabilisation, d’optimisation et de pacification de l’espace urbain. Cela s’exprime par le développement des transports en commun (tramway), la prolifération des caméras de vidéo-surveillance, la rénovation des voiries, la destruction de certains quartiers, la création de pôles économiques et commerciaux. Autant de projets qui servent les logiques du profit et du contrôle, qui rendent toujours plus forts les propriétaires de ce monde et leurs flics, et confirment l’exploitation et la domination qu’ils nous infligent.

Contre toute cette merde, nombreux/ses sont celles et ceux qui s’entraident, s’organisent pour occuper des bâtiments vides, lutter contre les rénovations de leurs quartiers, sortir de l’isolement face aux galères du quotidien… … Jusqu’à ce que disparaissent la propriété privée, l’État et le capitalisme.

Des participant-e-s du squat le Transfo. 57 avenue de la république, Bagnolet.
https://transfo.squat.net/

[Ce tract a notamment été diffusé lors de la manif du samedi 16 mars 2013, organisée par une très réformiste « plate forme logement des mouvements sociaux » [note de cestdejatoutdesuite : voir un appel ici et ], partie de la place de la République à Paris pour « exiger » entre autres l’arrêt des expulsions, la baisse des loyers et des charges, le respect de différents droits, la création d’un service public du logement et divers aménagements étatiques… Il a aussi été diffusé massivement le même jour devant l’entrée/sortie du métro Gallieni, à Bagnolet. Le tract du Transfo reste diffusable et téléchargeable en PDF.]

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[Lu sur les pages du Transfo le 23 mars 2013]

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Voyager

Celui qui ne quitte qu’à contrecœur son propre nid, et qui n’a connu le milieu autour que par nécessité, sera difficile à convaincre par la voie des mots du charme de partir en voyage. Ce que d’autres subiraient comme un train-train, lui l’a transformé en vertu, un plaisir pour sa quiétude, un sol stable où il peut solidement s’enraciner.

Chez d’autres, de temps en temps ça chatouille, ils ressentent l’attirance d’autres lieux et se mettent en route. Ils vivent le voyage en lui même plutôt péniblement et préfèrent l’avoir derrière eux le plus rapidement possible, mais ils font avec, sachant que c’est la seule manière d’atteindre l’autre destination, qui était déjà fixée avant de passer le seuil.

Mais il y a aussi les voyageurs éternels. Ceux qui chérissent le fait même de voyager, le mouvement, le déplacement, le changement d’environnement et de soi, le sang circulant dans leurs membres, qui réveille tout. Cette soif les a amenés à bien des destinations colorées, même si celles-ci n’ont jamais pu les convaincre d’abandonner définitivement le voyage. Au contraire, elles les incitent à gagner le large plus souvent et plus intensément, vers des nouveaux endroits qui leur coupent encore plus le souffle, certains dont ils ne sont même pas sûrs qu’ils existent, mais qu’ils s’acharnent à atteindre un jour.

Quand des individus s’insurgent , ils partent incontestablement en voyage. Ils quittent, ne fut-ce que pour un instant, ce qui leur est archiconnu et se placent sur des chemins qui sont moins empruntés, qui semblent plus obscurs que les chemins de lumière, de directions et de transports en commun  tout tracés par le pouvoir. En tant qu’anarchiste, je peux faire plus qu’admirer ce genre d’errances, je peux les partager. Parce qu’au fil des années je suis devenu convaincu qu’en s’insurgeant, on peut découvrir de la liberté. Lors de mes propres errances, j’ai eu le plaisir de rencontrer d’autres compagnons de voyage en train de tâter des chemins semblables, et qui pouvaient reconnaître et renforcer  chez les uns et les autres la pulsion, partant d’une idée de liberté, d’assaillir la réalité.     

 « La liberté »

Je ne crois pas que la liberté a une fin. Par là, ce que je veux dire ce n’est pas tant que son idée devrait englober une illimitation, mais plutôt que personne ne peut jamais arriver à un point où tout a été dit sur « la liberté », à un point où elle a été atteinte. Ceci ne veut surtout pas dire que je veux oublier cette pensée ou la déterrer sporadiquement histoire de philosopher un peu. Comme on peut l’entendre de temps en temps. De toute façon, tout le monde comprendrait autre chose par « liberté », et, après  en avoir décliné toutes les nuances possibles, son érosion serait complète et on aurait plus qu’à la jeter sur l’énorme tas de mots sans signification de ce monde. Non, mais dis donc ! Le libre, le non-enchainé, l’autonome, le non-gouverné,… Dans une société qui fait tout afin d’exiler toutes ces beautés dans le passé, ça réclame une bonne dose d’un profond pessimisme  pour prétendre que celles-ci ne peuvent pas être des choses très concrètes . Non, alors je préfère chérir le mot et essayer de le refaire déborder de sens à travers ce que je veux et fais. En sachant que la liberté n’est pas une conception enchaînée, et ne peut jamais l’être ou le devenir. Ce n’est pas une image ou un programme qu’on peut esquisser jusque dans les moindres détails  pour que des personnes avancent à tes côtés, ou au moins abandonnent leur position. Je pense que la liberté peut être d’une profondeur infinie. Qu’elle demande dans chaque situation à être conquise, pour ensuite se rendre compte qu’il y a plus encore. Que même dans le meilleur des mondes, elle ne pourrait jamais atteindre un point final, elle continuera toujours à nous défier de l’approfondir et de l’introduire toujours plus largement dans nos vies.

 Tout commence maintenant

Mais cet approfondissement, la condition de tout approfondissement ultérieure, commence maintenant. Dans la société dans laquelle nous vivons , on   préférerait  qu’il n’y ait pas d’approfondissement, nulle part. Qu’avec le temps, jusqu’à son idée nous paraisse tellement étrange, tellement inimaginable, qu’elle tombe dans l’oubli général ou ne soit plus qu’un concept absurde.

Mais lors des moments grands et petits où moi seul, ou à plusieurs, je m’insurge, je découvre ma liberté. En me levant et en regardant en face ceux qui veulent qu’on reste toujours assis – sachant que l’affrontement pourrait devenir dur. Pas seulement en sentant que ce déplacement était nécessaire pour atteindre une autre position, mais en chérissant aussi le mouvement même et en puisant la plus grande satisfaction de ce moment. Non seulement en voulant arriver à destination, mais aussi en voulant voyager. Car aucune position ne sera jamais parfaite. Aucune liberté ne sera pour toujours. Et si je ne peux pas envisager son défi, sa tension avec une combativité qui me  fasse du bien, quel sens y aurait-il alors à vouloir persister ? Pourquoi attaquer la réalité et encourager tout le monde à le faire, si nous ne pouvons pas découvrir, dans la réalité que nous vivons en le faisant, une réalité de luttes sur mille-et-un modes, la liberté et la joie qui nous poussent à nous insurger à l’origine?

A bas la/le politique

Je suis toujours étonné de constater à quel point ce sont justement ceux qui éprouvent de la répugnance à l’égard des politiciens,  qui mettent dans leur bouche le mot « politique » en parlant de leurs propres activités. Cet existant et ses politiciens nous invitent sans cesse à laisser nos vies s’imprégner de médiation, de représentation et de délégation. Non seulement en confiant bien de choses à une autorité en la matière, introduisant une séparation minutieuse au sein de nos propres activités. Ce qu’en fin de compte, les puissants font aussi. Un ministre est ministre quand il est dans son cabinet, mais si le dimanche, en promenade avec sa petite famille dans le parc, quelqu’un lui adresse des insultes parce que le reste de la semaine, il est dans son cabinet, c’est considéré comme quelque chose de scandaleux. A cet instant, en fin de compte, il est père, et non pas ministre. Et même si tu allais le voir dans son cabinet afin de le confronter avec ses décisions, il dirait qu’il est tenu à d’autres décisions que lui-même n’a pas pris, sur lesquelles il n’a pas d’emprise et n’en est donc pas responsable. La responsabilité est tellement déléguée que tout le monde en est pris de vertige et peut constater en fin de compte que personne n’est responsable. Évidemment, je crache sur cette hypocrisie qui fait tourner ce monde. Mais cette hypocrisie est rendu possible par la séparation poussée entre qui tu es, ce que tu penses et ce que tu fais. La délimitation précise des différents moments d’une vie, pour que le lien ne soit pas remis davantage en question et qu’il devienne difficile de voir les choses dans leur ensemble. Mais si je veux refuser résolument ma propre catégorisation, ne s’agit-il alors pas de considérer « ma lutte » comme indivisible ? Pas comme une quête qui cherche à faire rentrer « le politique »  le plus possible dans ma vie, mais par laquelle j’entre avec toute ma vie, avec tous mes bagages, dans la subversion.

Ceci pourrait aussi fissurer l’image figée qui bloque parfois ma vue quand j’envisage les possibilités si, poussé en avant par mes idées, je veux développer une certaine activité. Les schémas typiques dont je peux me passer parce que je n’en éprouve pas de joie, ou que je peux répéter à l’infini avec beaucoup de joie jusqu’à en avoir la nausée. Si j’en ai ras-le-bol de cette pauvreté et si je veux placer beaucoup plus de moi-même dans un ensemble de révolte, la quantité de possibilité ne peut que foisonner. Car alors se pose le défi de rentrer dans un corps-à-corps, à partir de l’endroit et de la situation où je vis et avec les moyens qui ont ma préférence,  avec mon environnement – de donner une existence à ma rébellion, une forme à mon désir de liberté. Certains diront qu’ils l’ont toujours dit, que justement, tout est « politique ». Alors je pense que je préfère que tout soit nous-mêmes, et qu’on devrait chasser le politique, quelque soit sa forme, de nos têtes.

La liberté, un choix ; la révolution, une possibilité

Je me suis surpris à avoir trop souvent pris un désir de liberté comme une sorte d’évidence. Comme si tout le monde, et les plus exploités par excellence, voulait profondément une liberté infinie, mais s’affrontait à tellement d’obstacles que ce cri intérieur ne rencontrait que rarement le grand air. Cependant, je pense que non seulement du côté des oppresseurs, mais aussi parmi les opprimés, il y a de nombreuses personnes qui ont trouvé dans leur position un refuge. Que même parmi ceux qui endurent le plus ce monde, et dont la position peut être qualifiée peut-être moins comme entièrement volontaire au contraire de celle des puissants, une partie considérable se réfugie dans la soumission et la reddition. C’est une inclinaison qui ne se laissera selon toute probabilité pas balayer en même temps que les obstacles plus extérieurs qui les retiennent aujourd’hui de (vouloir) être libres. Voilà pourquoi je pense que des projets et des initiatives qui veulent insuffler la vie à la pensée de révolte et de liberté, ne pourront trouver des complices que parmi ceux qui s’approprient une sensibilité sur cette question. Que ce ne sera ni la force de conviction, ni la capacité de pointer du doigt des situations oppressantes et de les décrire amplement, qui seront capable d’attirer des individus hors de leur cocon. Mais qu’il dépend d’un certain choix qu’ils font. Un choix qui porte au moins la volonté de ne plus accepter leur existence actuelle et de la balayer pour quelque chose d’autre. Évidemment, par là on n’a pas tout dit. Évidemment, tant de murs ont été érigés qui empêchent les individus  d’entrer en contact avec cette pensée, ou qui rendent  pratiquement impossible l’expression de cette pensée. Évidemment, une évolution, un processus de toujours plus de conscientisation, ne sera jamais capable de faire sauter ces murs et de remettre devant chacun les choix sur la table. Cela, selon moi, seule une révolution le peut. Une rupture violente avec tout l’ordre établi, pour que vraiment tout soit bouleversé, et que soient créées les conditions qui permettent aux individus de faire leurs propres choix, libres des vieux chantages et entraves. Je me rends parfaitement compte que pour toutes les belles choses que ça pourrait nous offrir, ça pourrait faire surgir à la surface autant de choses moches. Et l’avenir ne se laisse pas prédire avec certitude.  Mais ces risques pâlissent à la lueur de la possibilité. Une possibilité qui contient tant d’autres possibilités.

Ceci ne veut pas du tout dire qu’il faudrait attendre demain pour dire ce que nous pensons et faire ce que nous disons. Mais si, à travers de ce que nous faisons aujourd’hui, on peut embrasser cette possibilité, la rendre  palpable et reconnaissable… Qui sait ce qui nous attend ? Qui sait  jusqu’où nos voyages peuvent nous éloigner de cet existant? Qui sait combien de chemins nous pourrons encore croiser et jusqu’à quelles profondeurs nous pourrons explorer la liberté…

 « Dans un temps qui est toujours le même, les maîtres de la survie veulent imposer à tout et  tous  leurs normes. L’infinité de nos exigences est la seule nécessité dans un changement qui est bien plus que nécessaire… il est possible. »

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Paru dans Salto #1 – mai 2012

Salto1

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[Pour mémoire] Quelques bonnes raisons de s’opposer à Marseille 2013 capitale-européenne-de-la-culture

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Des extraits avaient été lus dans l’émission #05 (le 23 janvier 2008) de Basse Intensité.

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Pas d’école aujourd’hui, ni demain, ni jamais !

« Quentin, 13 ans, a choisi de ne plus aller à l’école. Sa mère le soutient. Pas son père, qui du coup demande à récupérer la garde du p’tit.

A l’occasion du procès qui doit décider de cette « affaire familiale », une poignée de personnes qui croient à la légitimité des mineur-es à décider de leur vie se sont donnés rendez-vous [le jeudi 14 mars 2013] devant le palais de justice de Valence pour soutenir Quentin et sa mère.

Quentin, Marie, Laura et Nicolas nous parlent d’une vie sans école… »

Document sonore de 10 minutes,
diffusé dans le Canut infos du vendredi 15 mars 2013,
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[Publié le 15 mars 2013 sur sons en luttes]

Sur cette affaire :
http://rebellyon.info/Rassemblement-en-soutien-a-un,11840.html
http://rebellyon.info/Soutien-a-un-mineur-descolarise.html

Pour mémoire :
On voudrait nous apprendre à marcher en nous coupant les pieds
Brûle ton école ! Petits contes pour brûler ton école

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