Autour de la manif du 16 novembre 2012 au CRA de Vincennes

Vendredi soir nous étions une petite centaine à nous retrouver dans la gare de Joinville-le-Pont, en réponse à l’appel à la manifestation qui a (largement) circulé dans les rues, sur le net et sur les ondes ces dernières semaines. Les chiens de garde de la RATP attendaient dans la gare, menaçants, et espéraient nous intimider. Nous sommes sortis sans encombre, par un accès non surveillé. Derniers préparatifs, noms d’avocats, distribution de matos pour faire du bruit ainsi que de gilets réfléchissants empêchant (on l’espère) l’éventuelle identification photographique a posteriori. Des nouvelles du centres nous sont parvenues juste avant la manif’, une rébellion a eu lieu la veille, et les retenus nous ont encouragés à venir manifester. L’objectif est posé : tenter d’arriver au plus près du centre et nous faire entendre des retenus. Il est également entendu qu’en cas de charge nous serons disposés à y répondre (une banderole renforcée en tête « Contre les frontières et les centre de rétention »). Nous tentons de prendre la route qui mène à l’arrière du centre, fumigènes, slogans, la détermination est palpable. Deux lignes de CRS se mettent en place, une hésitation nous fait rater l’opportunité de passer, le rapport de force semble défavorable, Nous tentons autre chose.
Demi-tour, toujours aussi motivé-e-s, nous allons devant le centre, où nous nous retrouvons devant un dispositif conséquent bloquant à la fois l’accès au bois et à l’école de police. Nous sommes loin du centre. Les feux d’artifices et les pétards sont perçants, comme nos cris, mais tout aussi moches.
Après s’être égosillés et explosés les tympans, plus de carburant. Nous avons appelé les retenus. La plupart ne nous entendaient pas mais quelques-uns ce sont mis, eux aussi à se rassembler à l’intérieur du centre, tentant de s’évader en grimpant aux grilles, brûlant des poubelles. Des renforts de police sont arrivés, ils ont été pris en étau comme nous dehors. Nous avons décidé de repartir. Les flics ont décidé de nous escorter jusqu’au RER.
« On est trente, en manif ; et on ballade la police ! « 

Niveau répression, Il ne s’est rien passé à Vincennes ce soir-là. Les flics nous ont juste laissé manifester, dans le cadre qui leur convenait sans qu’ils n’aient été à aucun moment inquiétés. Point de joie, donc. Cependant, au vu de la faiblesse des initiatives autonomes, – qui n’est pas celle de la répression-, oser une action publique, sans se cacher ni travestir son discours pour utiliser des individus comme masse, ou des orgas comme légitimité, n’est pas chose aisée*.

Manifester devant le centre, ne saurait être, pour nous**, une finalité en soi, ni un moment purement symbolique. Il s’agit plutôt d’un pari, d’une proposition, d’une expérimentation pour tenter d’initier une nouvelle dynamique de lutte contre les centres de rétentions et les frontières. C’est un moyen parmi d’autres qui ne veut pas cristalliser ni réduire le champ d’action envisagé.
Des initiatives moins visibles mais complémentaires ont accompagné la manif. Tables d’information, développement des contacts avec l’intérieur, collecte de témoignages, émissions de radio, collages d’affiches, discussions, confection d’outils de diffusion (tracts, tags, journal mural également mis en ligne, etc.), « travaux pratiques » (repérages, banderoles, etc.) Ces initiatives participent à inscrire cette lutte dans une continuité, et à se détacher ainsi d’une simple démarche réactionnaire ou évènementielle. Les nombreuses formes de résistance et de révolte qui fleurissent dans les CRA ne sauraient être les seuls moments consacrés qui aiguisent notre solidarité.

Des individus échangent, se confrontent, s’organisent et désirent continuer à le faire.
Sont donc formulées des bases claires : le désir de continuer à lutter contre les centres de rétention et la machine à expulser en construisant des initiatives autonomes, l’exigence de s’organiser horizontalement de manière informelle ainsi que la volonté de s’ouvrir à un dialogue réciproque entre le dedans et le dehors.
Ses bases pourraient conduire à provoquer une rencontre, et trouver des complicités pour s’attaquer aussi à ce qui est moins visible, pour affiner notre solidarité, la rendre active, lutter avec et non pas pour d’autres.

*Et ceci sans compter les distances, menaces, désolidarisations et dissociations, en d’autres termes, la répression préventive des commentateur-ice-s attardé-e-s. Celleux-la mêmes qui commencent toujours par poser des questions de flics avant de se poster en juges et censeurs, bel effort d’autoritarisme. Celleux-là mêmes qui isolent des idées et des pratiques pour sauver leur cul confortablement installé derrière un clavier. Celleux-là mêmes qui placent la stratégie avant l’éthique, qui, empli-e-s de compromis et de tolérance, en arrivent à jouer le jeu de l’État. On n’oublie pas non plus les politicien-ne-s qui se constituent en institution morale et souhaitent nous voir enfermé-e-s, pour se prouver qu’illes avaient raison.
Sérieux, il faudrait songer à vous auto-dissoudre…

**Joker & Pingouin, deux anarcho-individualo-nihilo-insurrectio-toto-sous-prolétaires-radicaux-chics qui croient que le monde est fragile comme une vitrine.

[texte reçu par mail]

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[Pour mémoire] A Gaza comme ailleurs…

A Gaza comme ailleurs…

De Gaza en Palestine à Nasiriya en Iraq, du Kivu au Congo à Grozny en Tchétchénie, les massacres de milliers d’êtres humains sont quotidiens. Sous les différentes formes qu’il prend aux quatre coins du monde, ce système capitaliste et autoritaire dévaste des zones entières par la famine, la privation, la pollution, la guerre. Qu’ils servent à fixer la main d’œuvre ou à la déporter, les camps sont désormais la condition de millions de personnes : camps de réfugiés, zones franches, centres de déportation, bidonvilles…

Comme à Gaza, ce camp bombardé et encerclé par l’armée israélienne ; dominé par les autorités religieuses, nationalistes ; soumis à la misère et au désespoir. Opposer une logique de guerre contre tout un « peuple » à la terreur de l’Etat israélien ne sert qu’à faire oublier aux rejetés de Gaza comme aux exploités de Tel Aviv qu’il ne leur reste qu’une possibilité pour s’en sortir : se battre contre toute autorité, que ce soit celle de l’uniforme du soldat israélien ou du policier palestinien, de la camisole religieuse – ce vieil ennemi de la liberté –, du costume des capitalistes démocratiques et des usuriers qui, dans les camps comme ailleurs, spéculent sur la misère.

Comme en Tchétchénie, où dans les décombres suite aux bombardements de l’armée russe vient s’ajouter à la terreur de l’Etat russe un régime de seigneurs de guerre.

Comme au Congo, où des affamés travaillent dans les mines de métaux précieux aux avancées technologiques du capital et crèvent dans des conditions d’esclavage. Ces mêmes mineurs et leurs familles sont massacrés à coups de fusils et de machettes par des armées (officielles ou non) qui s’y battent pour garantir les profits de leurs maîtres. Tandis que les banques belges financent les deux partis rivaux pour faire baisser les coûts de production.

Avec une autre intensité, mais suivant la même logique, en Europe, des milliers d’indésirables sont raflés, incarcérés et déportés selon les besoins de l’économie et du contrôle social. Des milliers de personnes trouvent la mort sur leur lieu de travail ou des suites de l’exploitation (cancers, dépressions, etc.). Dans les quartiers où les conditions sont de plus en plus dures, il n’y a pas que la police qui tabasse et assassine, mais aussi le développement toujours plus accentué de la guerre entre pauvres. La logique de la concurrence règne passant par différents rackets religieux, nationalistes ou mafieux : s’arnaquer, se vendre de la came, s’allier au premier chef de bande venu pour mieux survivre dans la jungle du capital où viols et autres brutalités font partie intégrante de la misère qui rend ce monde insupportable.

Dans ce monde, il est dans l’intérêt des puissants et des exploiteurs que la guerre civile éclate partout… Cette guerre entre pauvres leur va très bien, parce qu’elle fait oublier qu’une autre guerre est possible : celle contre ce monde de fric et d’autorité et celle pour la liberté de chacun.

Il est urgent d’opposer à la guerre entre Etats, entre religions, entre ethnies, la guerre sociale contre toute exploitation et toute domination.

DESERTONS LES GUERRES DES ÉTATS ET DES PUISSANTS, REFUSONS LA GUERRE ENTRE PAUVRES !
ARMONS-NOUS CONTRE LES MANIPULATIONS NATIONALISTES, DEMOCRATIQUES ET RELIGIEUSES !
ATTAQUONS ICI ET MAINTENANT TOUT CE QUI NOUS REND ESCLAVES !

Des anarchistes

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[Affiche trouvée sur les murs de plusieurs villes en Belgique, janvier 2009]

Le texte avait été lu dans l’émission #18 (du 25 février 2009) de Basse Intensité.

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Paroles de retenus depuis le cra de Vincennes, avant et après la manifestation du 16-11-12

Le vendredi 16 novembre, une manifestation était appelée à 18 heures pour s’approcher au plus près du centre de rétention de Vincennes. (Un récit de la manifestation est consultable ici)
Nous avions déjà appelé durant le mois précédent pour prévenir les retenus, et nous avons passé des coups de fil le jour même, avant et après la manifestation. Ces appels nous ont permis d’apprendre que les retenus nous avaient entendus dans les centres 1 et 2. On a surtout pu être au courant de révoltes à l’intérieur, faire circuler les informations entre les centres, et raconter la manifestation aux retenus. Ces contacts nous motivent d’autant plus à venir crier notre rage et notre solidarité devant le centre de Vincennes, et devant tous les autres lieux d’enfermement.

16-11-12, MIDI

Vincennes centre 2

« Ca se passe très mal, y’a une personne qui a fait une tentative de suicide hier, il est passé à l’hôpital après. Et après y’a des cars de crs qui sont arrivés, en force, avec les boucliers vous voyez. On est traité comme des chiens, voilà. Y’a un Egyptien qui est parti à l’hôpital parce qu’il a tenté de se suicider, il a été maltraité en fait, il est à l’hôpital encore. Y’a un groupe de gens ils ont commencé à mettre le feu ici, à casser à peu près partout. »

Vincennes centre 1

« Ils ont ramené le ministre ici la dernière fois, le ministre de l’intérieur. Il a rien fait, il est juste passé. Y’a pas de ballon ici, y’a pas de plays, ils ont enlevé tous les jeux ici.
Les gars, ils m’ont dit comme quoi après si il y a une manifestation ils vont mettre le feu ici, à l’intérieur. »

16-11-12, SOIR

Vincennes centre 2

«Aujourd’hui vous avez fait une manifestation ? Oui, on a entendu un peu et l’assfam avait parlé de ça aussi, l’association qui s’occupe de nous. Voilà, on vous a entendu un peu. Mais vous avez pas pu rentrer quand même, c’est dommage. Nous on est sortis dehors, on est sortis dans la cour, on a crié mais vous deviez pas nous entendre.
Y’a des gens qui partent demain mais tant pis, on va croiser les doigts tout va se passer bien.

Hier, y’a eu des maltraitances d’un type égyptien qui est parti à l’hôpital. Voilà la police est venue en force, en groupe de 100 policiers parce qu’il y avait des manifestations des retenus et tout, vous voyez ? Ca se passe pas comme on veut, comme vous le savez. Ils ont ramené notre collègue à l’hôpital les pompiers. Y’a eu des casses de néons, caméras, portes, tout ça, après ils sont rentrés en force, voilà. »

Vincennes centre 1

1re personne
« Franchement c’est dur à l’intérieur, c’est chaud. Ca va partir en couille ici, y’a eu une dinguerie ici à l’intérieur, ils ont ramené les crs et tout ça. Y’a eu une dinguerie, des poubelles ont cramé et tout ça, et après ils ont ramené les crs avec les matraques et tout ça. Maintenant c’est calme, il y a trop de policiers. Ils sont encore là, ils étaient 60 ou 70 personnes quand même, tu peux rien faire. On voulait sauter les grillages et tout ça, ça sonne…

C’est pas un centre ici, c’est un hôpital. Les gens ici ils prennent des médicaments c’est un truc de ouf. Tu vois des gens ici ils pètent les plombs, et en plus les infirmières elles donnent du Subutex et tout, les gens ils pètent les plombs ici.

Ca va rien changer de faire une dinguerie dehors, même si vous cramez les camions des policiers, ça va rien changer. Parce qu’ici… comment expliquer… c’est dur ici, c’est dur. Tu peux pas sortir, dès que tu touches les grillage ça va sonner direct. »

2e personne
« Tout le monde s’est rassemblé ici, y’avait des poulets ils ont ramené des renforts, ils ont commencé à pousser. En plus ils ont repris les playstations, y’avait 3 playstations, ils voulaient pas nous donner les ballons pour jouer au foot, y’a pas d’activités, y’a rien tu vois c’est galère ici. C’est vraiment pourri.

On entendait la manif’ mais vite fait, on est loin, on est loin t’as vu, mais on l’entend quand même. Ils ont pété les plombs ici, ils voulaient brûler le centre, ils voulaient s’échapper mais y’avait des flics partout. Ils sont toujours là, ils sont six je crois, à part dans l’accueil, ils sont six qui se baladent dans le centre, aller-retours tu vois. Ils ont seulement poussé.

On m’a dit que y’avait plus que 150 policiers dehors, plus que les gens de la manifestation. Ici y’a pas moyen de s’échapper, y’a des barbelés, tu sais quoi, ils sont branchés avec l’électricité, dès que tu les touches t’es cramé mec. Moi je pense que c’est interdit tout ça, en plus y’a des détecteurs de mouvements, des caméras…

J’ai vu les feux d’artifices, c’était le hagla dehors, j’aurais bien aimé être avec vous. Dès que je sors d’ici je vais quitter la france, y’a rien à faire, dès qu’ils vont me contrôler ils vont me mettre dans un centre, et tu sais quoi, on va passer 45 jours là. Si chaque fois qu’ils te prennent tu restes 45 jours ça sert à rien de rester ici. »

Vincennes centre 3

« On n’a pas tout entendu, y’a la police qui nous a dit qu’il y avait une manifestation devant le centre. On a crié un peu, mais comme on entendait pas de cris ou de choses comme ça… A 19h, comme on était à l’intérieur, on attendait les cris, mais bon comme personne a entendu les cris ça fait que, bon, on peut pas trop manifester comme ça, comme c’est la police qui a dit qu’il y avait la manifestation… C’est un plaisir pour nous qu’il y ait des gens au dehors qui pensent à nous, ça fait du bien quoi. »

Ni matons ni prisons n’arrêterons nos rébellions !
Liberté pour toutes et tous avec ou sans papiers !

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[Diffusé sur Indymedia Nantes le 18 novembre 2012]

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[Lyon] Le local PS de la Croix-Rousse repeint en solidarité avec Notre Dame des Landes

Tôt ce matin [samedi 17 novembre] à Lyon, le local du PS de la Croix Rousse a été repeint. Nous pouvions y lire : ZAD partout, ND des Landes ainsi que des « a » cerclés.

Solidarité avec tous les compagnons en lutte !

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[Trouvé sur Rebellyon le 17 novembre 2012]

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[Marseille] Verdict du procès du 16 novembre après la manifestation du 8 août devant le CRA du Canet

Dans la soirée du mercredi 8 août 2012, des pétards sont lancés devant le CRA du Canet à Marseille. Deux personnes sont arrêtées. Après 40h de garde à vue, elles ont été déférées devant le procureur et le juge des libertés et de la détention. Elles en sortent avec un contrôle judiciaire hebdomadaire et une interdiction de s’approcher des centres de rétention.
Ces deux personnes passaient devant le Tribunal d’Instance de Marseille ce vendredi 16 novembre 2012. Elles étaient accusés de « mise en danger d’autrui ».
Le procureur a demandé 800 euros pour l’une, 1 500 euros pour l’autre.
Après la plaidoirie de l’avocat qui a argumenté contre l’accusation de « mise en danger d’autrui », les deux personnes accusées ont été condamnées à 400 euros chacune.

[De nombreuses personnes sont venues soutenir les deux inculpés – une bonne cinquantaine à l’intérieur et tout autant qui n’ont pas pu entrer.]

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Récit de la manifestation du 16 Nov 2012 pas-trop-trop loin du cra de Vincennes

Rendez-vous était donné à 18 heures au RER de Joinville-Le-Pont pour une manifestation “nocturne et sonore” visant à s’approcher au plus près du centre de rétention de Vincennes.
Une petite centaine de personnes avait répondu à l’appel non déposé en préfecture..

Le cortège démarre une demie-heure plus tard, encadré par deux banderoles. Sur celle de tête, renforcée, est écrit “Contre les frontières et les centres de rétention”. Sur celle de derrière, “Liberté pour tou-te-s avec ou sans papiers”.
On se met à crier et on se dirige vers l’arrière du centre, côté autoroute. Sur le chemin on se retrouve vite bloqués par des cordons de gendarmes mobiles. Deux fumis sont craqués et ont fait demi-tour suivis par les flics, pour passer d’un autre côté, par l’entrée du centre. On arrive au niveau du parking de l’hippodrome, bloqué par des barrières, des camions et des gendarmes. Un gros spot lumineux est braqué sur le cortège.

On reste là en continuant à crier des slogans, de plus en plus fort pour essayer de se faire entendre des retenus. “Pierre par pierre et mur par mur nous détruirons toutes les prisons”, “liberté pour tous, avec ou sans papiers”, “non non non aux expulsions, libération de tous les prisonniers”, ”feu feu feu aux centres de rétention”, “ni matons ni prisons n’arrêteront nos rebellions”.
Des pétards, des fusées et quelques feux d’artifices sont lancés, les sifflets et les casseroles se mêlent aux cris de “liberté !”.

A l’intérieur, des retenus crient et manifestent aussi. Dans le centre 1, le feu est mis à des poubelles, des retenus tentent d’escalader les grillages, déclenchant les alarmes. Une soixantaine de CRS entrent à l’intérieur du centre pour mater la rébellion. Hier déjà, dans le centre 2, suite à une énième tentative de suicide, des retenus ont cassé du mobilier, des caméras, des néons et ont tenté d’allumer des feux, les CRS étaient alors également intervenus.

Dehors, au bout d’une bonne demie-heure, on décide de repartir vers le RER, encadrés par les flics, au chant de “on est trente en manif et on promène la police !”
Arrivés sur le quai, toujours encadrés des CRS, on prend le train. Il n’y aura aucune arrestation.
Des civils nous suivent, ils seront virés quelques stations plus loin à coup de slogans outrageants.

Continuons la lutte contre les centres de rétention et les frontières ! Solidarité avec les enfermé-e-s !

Quelques participant-e-s

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[Diffusé sur Indymedia Nantes le 17 novembre 2012]

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Manifestation vers le centre de rétention de Vincennes, 16 novembre, 18h

[Paris 20ème, photo publiée par le Jura Libertaire le 15 novembre 2012]

Ces dernières années l’État a cherché à casser les luttes à l’intérieur comme à l’extérieur en utilisant de nombreux outils de son appareil répressif y compris l’antiterrorisme. Ce sont pourtant ces révoltes et ces solidarités qui s’attaquent à la résignation. S’organiser pour lutter contre les centres de rétention et les frontières, c’est aussi s’opposer aux outils de contrôle et de répression qui vont avec.

Nous refusons de nous laisser contrôler et enfermer dans des prisons et des frontières. Attaquons les lieux d’enfermement et le système qui les produit.

- Manifestons en nous faisant voir et entendre des retenus le vendredi 16 novembre à 18 heures précises.
- Rendez-vous dans le hall de la gare RER de Joinville-Le-Pont (RER A – direction Boissy-Saint-Léger).

[Paris] Affiche et tract Manifestation Vincennes 16 novembre 18h

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À propos de l’attaque incendiaire du véhicule de la police privée d’Aéroport Grand Ouest

À propos de l’attaque incendiaire du véhicule de la police privée d’Aéroport Grand Ouest.

Les vigiles sont des flics privés de plus en plus utilisés par les entreprises et autres exploiteurs. Ils sont nos ennemis au même titre que la police d’État.

Mais dans la nuit du lundi 12 au mardi 13, le vigile n’a reçu aucun coup, car cela n’était pas notre but et que ça n’a pas été nécessaire. Il n’a pas joué les héros en tentant de défendre le véhicule, et il était loin de celui-ci lorsqu’il a été incendié.

Six jours d’ITT pour de l’intox, ça fait toujours un vigile hors d’état de nuire.

des opposant-e-s à l’aéroport et à son monde

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[Diffusé sur Indymedia Nantes le 15 novembre 2012]

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« Complice des destructions à NDDL. PS, EELV même merde ».

15 novembre 2012 la permanence du député ELVV de Loire-Atlantique redécorée…


Le président PS du conseil régional Pays de la Loire vient soutenir son allié…

Entre élus, responsables, décideurs, gestionnaires, démocrates « au-delà » (sic) « de [leurs] désaccords » (re-sic), tout finit toujours par s’arranger.

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[Pour mémoire] : « Tactique vs contenus« , « Premières prises de distance avec les dégradations de locaux du PS« …

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[Notre Dame Des Landes] Un convoi de camions benne attaqué

il y a quelques jours de ça, un convoi de camions benne escorté par la gendarmerie mobile a reçu quelques cocktails molotov en quittant la zad.
le convoi a dû s’arrêter mais les renards à l’origine de ces agissements ont vite déguerpis et n’ont donc pas pû constater les dégâts occasionnés. dommage!

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[Trouvé sur Indymedia Nantes le 14 novembre 2012]

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