Solidarité avec les inculpé-e-s de Toulouse

A Lyon  :

[Publié sur Rebellyon]

Marche contre la répression à Toulouse.

Ce samedi [17 décembre 2011] nous étions environ 50 à nous réunir place du pont en soutien aux camarades incarcéré-e-s à Toulouse suite à l’affaire de la PJJ de labège. Le cortège s’est ébranlé rue de Marseille avant de passer par le quai pour finalement revenir à jean macé par l’avenue berthelot.

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A Toulouse :

[ un article de la presse policière La Dépêche]

Manifestation. Face à face tendu au cœur de Toulouse

D’un côté, une centaine de soutiens aux « inculpé-e-s » de Toulouse. De l’autre, un fort contingent de policiers et de gendarmes mobiles. Entre les deux groupes, réunis à partir de 14 heures hier sur les allées Roosevelt, à deux pas de la place Wilson, à Toulouse, le face à face n’a pas tardé à se tendre hier en après-midi. Les policiers, sous la direction du directeur de la sécurité publique Lucien Pourailly, présent sur place, voulaient réaliser des contrôles d’identité. Les manifestants, eux, n’avaient aucune intention de présenter leurs papiers. Les policiers ont procédé à des interpellations décrites par de nombreux témoins comme « très musclées ».

« Cette manifestation se déroule sans aucune autorisation, indique le directeur de la sécurité publique. Quand nous demandons leurs identités aux manifestants, comme nous le permet une réquisition du procureur de la République, ils refusent. D’où les contrôles ». Aucune des personnes contrôlées, sorties manu militari du groupe des protestataires après avoir été menottées, n’a été interpellée. Après les vérifications « d’usage », elles ont retrouvé le groupe.

Au marché de Noël

Les manifestants ont réalisé un petit tour en cortège avant de revenir place Wilson où la tension est remontée quand les gendarmes mobiles sont intervenus pour les obliger à dégager la chaussée. La confrontation, sous le regard de nombreux passants, a tourné court quand les manifestants se sont dispersés. Une quarantaine d’entre eux s’est retrouvée place du Capitole, au milieu du marché de Noël. « Comme ça, on évite de se faire taper dessus », explique un participant à une commerçante pas contente .

Un manifestant en échasse a accroché des slogans sous les vivats : « PJJ en boxon, Noël en prison », « Détruisons les prisons avec rage et joie » « Beau comme une prison qui brûle » ou encore « Le Père Noël n’existe pas et vous irez en prison à 12 ans ». Un dernier slogan très commenté par les visiteurs du marché de Noël, un peu surpris. Finalement, les manifestants se sont dispersés sans incident.

Parfois venus de loin, les manifestants soutenaient quatre «amis» interpellés mi-novembre par les gendarmes. Actuellement incarcérés, ces deux filles et deux hommes sont soupçonnés d’avoir participé à une descente début juillet dans les locaux de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) à Labège. Ils nient leur implication « et le dossier est vide », protestent leurs avocats. Mais jusqu’à présent, la justice a refusé de les remettre en liberté.

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[Brochure] B. Traven, Chaîne de montage

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Proposée par Apache Editions

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Contre le chômage… et contre le travail !

Après avoir récemment perdu mon travail, je suis rentré dans le rang de ce qu’on appelle communément les chomeurs et précaires. Je n’ai pas envie d’écrire un texte théorique contre le travail ou des textes intellos conceptuels. Je me limiterai à ce long billet d’humeur et de quelques réflexions.

Ce titre d’article résume à peu près tout ce que je pense concernant la problématique du chômage et du travail. En gros : ni l’un, ni l’autre, non merci.

Pour l’expliquer, je commencerai par une anecdote : pas plus tard qu’il y a quelques jours, j’allais à une manifestation « contre le chomage ». Et là, le mégaphone de la CGT retentit. Plusieurs trucs assez insupportables et un notamment deux phrases qui me frappent comme un courrier de « trop perçu de la C.A.F en votre faveur ». Le mec se lance dans une diatribe sur les patrons et les capitalistes (jusqu’ici, tout va bien) en expliquant que « ces gens là, qui ne travaillent pas sont des parasites, et que le travail, c’est ça la dignité dans la vie » puis nous explique que « les chomeurs doivent lutter pour un travail et un salaire décents » (il a l’air de savoir de quoi il parle).

La première escroquerie consiste à prétendre que la division de classe ne repose que sur le travail. Ce qui est faux, et les chomeurs et chomeuses en sont la preuve vivante. Non seulement il y a des pauvres qui ne travaillent pas (et survivent tant bien que mal, la fameuse « armée de réserve du capital ») mais il y a des patrons, des propriétaires et des capitalistes qui travaillent. Même si du point de vue strictement « ouvriériste » ou travailliste, ils ne produisent rien ou pas grand chose, la plupart des cadres de la société d’exploitation dans laquelle nous vivons travaillent effectivement. Dans des bureaux, dans des bourses, en supervisant des chantiers, en faisant des réunions, en se déplaçant, en faisant leurs calculs, en faisant de la politique, etc, bref à des postes de gestionnaires la plupart du temps et généralement moins manuels, mais du travail quand même. En fait, c’est une minorité de rentiers qui ne travaillent pas du tout. La plupart des capitalistes d’aujourd’hui travaillent. Certains sont même salariés (il y a des patrons salariés par les actionnaires ou grands patrons, et qui ne sont donc pas complètement propriétaires, ou seulement d’une partie) même si ils ont des salaires gras et ne foutent pas grand chose, etc. Bref, si la plupart des pauvres travaillent dur pour gagner juste de quoi survivre ou un tout petit peu plus, ça ne veut pas dire que tout repose sur la seule problématique « salarié-e-s/patrons » (même si ça reste une problématique importante).

C’est bien sur le pouvoir décisionnel, la propriété privée (qu’elle soit « libéralisée » ou d’Etat) et les moyens de la défendre qui sanctionnent aussi la constitution d’une classe dominante. Si il y a bien un secteur dans la société où il n’est jamais question de « démocratie » ou de liberté (même « pour de faux »), c’est bien celui du travail. De l’entreprise. Du salariat, bref de l’économie. L’économie est privation par définition. Elle partage celà avec la prison. Tourner un film documentaire dans le monde de l’entreprise est au moins aussi improbable que de filmer le quotidien d’une prison. L’économie est l’antithèse de la décision raisonnée et prise collectivement. Pour celui ou celle qui n’a que sa force de travail à vendre, à aucun moment il n’est question de choix sur l’organisation du travail.

Ensuite, je suis peut être pas très vieux, mais je sais pas ce que c’est qu’un « travail décent » ou un « salaire décent ». Jusqu’ici même quand presque tout le monde était contant autour de moi dans son boulot (ou plutôt feignait d’y être contant, comme on fait tous ou presque en général hors période de grève, de gros ras le bol ou de pétage de plombs) je ne l’étais pas et n’ai jamais su « faire semblant » bien longtemps. Je n’ai jamais gardé un boulot plus de 6 mois (licenciement économique, « plan social » ou non-renouvelement de C.D.D) et ayant laissé tombé les études sans diplôme, j’ai du dire adieu à la bourse et j’ai depuis enchainé les boulots qui passaient. Je n’ai jamais aimé le travail. Même si j’ai ressenti (comme la plupart des gens j’imagine) très tôt la nécessité de bosser (au départ pour arrondir les fins de mois pendant les études, combler les découverts, ou mettre de l’argent de coté) à certains moments et ai tenté de trouver des tafs qui me « plaisaient » ou plus supportables, je n’ai jamais rien trouvé qui ne soit pas épuisant au final et mieux payé que le S.M.I.C. Les planques existent, j’y ai évidemment pensé, et je finirai sans doutes par le faire, mais je sais que je me lasserai vite. En fait, qu’il s’agisse de travail « salarié » ou de travail à l’école, je n’ai jamais aimé le travail. Ce n’est ni l’effort, ni le fait de faire des choses avec d’autres gens qui me dérange, bien au contraire, mais ce qui fait la base du travail dans nos sociétés : la contrainte, et le fait d’être instrumentalisé, utilisé. De me sentir étranger à moi même, en un mot : aliéné. La base de l’exploitation capitaliste, ce n’est pas une question de propriété privée libérale ou d’Etat, ni seulement une question de rapport salarié (employeur/employé-e), mais aussi et surtout un rapport coercitif, de contrainte. On ne travaille ni parce qu’on le désire, ni parce qu’on aime ce qu’on fait, ni parce qu’on en a envie, ni parce que ça nous est vraiment utile (ce qu’on produit, ce qu’on fabrique, qu’on fait, dit ou vend, etc…) mais parce qu’il le faut. Parce que « c’est comme ça ».

Voilà la seule raison d’être du travail en tant qu’aliénation et contrainte : c’est comme ça. La raison d’être du travail dans nos société : c’est la prison. Si on pousse le raisonnement un tout petit peu plus loin, on comprend vite à quoi servent les flics et les tribunaux. Si ils n’étaient pas là : qui obligeraient les gens à travailler et fermer leur gueule au juste ? Certainement pas la C.G.T et son S.O. Pendant cette même manif, je dis à un copain à coté de moi que je trouve ridicule et insultant de rabacher à des chomeurs qu’il leur faut un « travail décent » et que c’est « ça le sens de leur lutte » et même de leur vie donc, et en fait. A près tout, quelle différence de fond ça fait avec le discours de Pôle Emploi ? « Ta lutte, gamin, c’est de trouver un boulot, et de le garder, le reste, c’est de la littérature ». En somme : aucune différence, sinon sur les détails. Le copain me répond que « c’est ça que veulent la plupart des chomeurs ». Genre, un boulot. Je ne lui en veux pas personnellement de me dire ça. Il ne fait que reproduire le discours dominant sur le sujet. En quoi le fait que la plupart des chomeurs « demandent » du travail constitue une preuve à quoi que ce soit ? Moi aussi je suis inscrit comme demandeur d’emploi, moi aussi je serai encore amené à écrire des C.Vs et faire des entretiens d’embauche. Est-ce que ça m’empêche de détester le travail ? Est-ce que c’est ça que je veux vraiment ? Bien sur que non. Mais la question se pose quand même : il est qui pour dire ça ? Moi je suis chômeur. Et je n’ai pas envie de travailler. Même si j’y serai encore contraint, ou que je m’y résoudrais et espère que ça ne sera pas trop dur et bien payé : ce n’est pas ça que je désire vraiment dans ma vie. Je ne rêve pas « d’un salaire décent » avant de m’endormir. Je veux être libre et ne produire que ce dont j’ai besoin. D’ici là, je veux avoir de quoi bouffer et vivre « dignement » comme on dit, et bien sur m’amuser et jouir de la vie. Pas bosser. Non. Certainement pas. Et si je le fais quand même, ce sera parce que j’y suis contraint. Parce que j’ai trop désespérément besoin de cet argent qui est nécessaire à ma survie. Même si je fais un boulot qui me plait. Pour autant : est-ce que j’ai envie d’en faire ma seule revendication politique ? Même à court terme ? C’est hors de question.

Ce discours sur « les chomeurs qui ne demandent qu’à travailler » est un discours esclavagiste, qui ne conçoit pas les chomeurs ou chomeuses comme des êtres humains avec des désires propres, des problèmes, des intérêts de classe et même des contradictions et des antagonismes, mais comme des robots prêts à l’emploi. Des humains-machines. C’est cet individu qui n’est plus autre chose qu’un travailleur, qui dans une société qui repose sur le travail, n’a plus de sens à sa vie sans son emploi, cet humain désespérement moderne que décrit Hannah Arendt dans « La condition de l’homme moderne ». Ce discours relayé jusque dans les syndicats et les organisations de gauche n’est que le pendant du discours libéral : c’est toujours le discours du pouvoir. D’un coté la droite dit « le chomage est un problème individuel, une question de choix et de volonté », et de l’autre la gauche dit « c’est un problème strictement collectif, avec des raisons économiques déterminées. Les gens ne demandent qu’à travailler ». Pourtant, les deux contiennent une part de vérité, mais les deux sont absolument faux énoncés tels quels. Dans les deux cas, le travail comme valeur sociale fondamentale n’est pas remis en cause, et reste présenté comme le sens même de la vie ou plutôt de l’existence. Mais dans quel but ?

En même temps, si « les gens ne demandent qu’à travailler » pourquoi il y a tant de fraude aux allocs ? Pourquoi les gens ratent leurs RDV du pôle emploi délibérément ? Pourquoi les gens font grève ? Pourquoi il y a temps d’absentéisme au travail ? Etc, etc.

« Le caractère étranger du travail apparaît nettement dans le fait que, dès qu’il n’existe pas de contrainte physique ou autre, le travail est fui comme la peste. [Pourquoi ?] Parce que le travail dans lequel l’individu s’aliène, est un travail de sacrifice de soi, de mortification » Et ce n’est pas moi qui le dit. C’est le jeune Marx dans ses manuscrits de 1844.

De tout temps des résistances au travail et contre le travail ont existé. Et le travail a toujours été fui comme la peste. Parce que le travail n’est pas la base de la vie. Ce n’est pas vrai. C’est encore plus faux dans la société dans laquelle nous vivons et selon ce qu’on met derrière ce mot. Il ne peut pas être utilisé aujourd’hui comme ne représentant que « l’ensemble de l’activité productive humaine ». Parce qu’utiliser le terme « travail » de manière strictement positive c’est assimiler le fait de créer, de réaliser et de produire entre producteurs librement associés à n’importe quelle forme d’esclavage salarié, de tortures, d’abrutissements, de mutilations et d’aliénations. C’est mélanger les deux dans un terme flou qui masque l’oppression dans un signifié implicite qui voudrait seulement dire « faire un truc ». C’est faire comme si depuis plus de 200 ans, ce terme n’était pas utiliser pour décrire l’humiliation et la contrainte quotidienne que représente l’obligation de se vendre pour gagner le droit de survivre. D’autant plus que 131 ans après l’écriture du « Droit à la paresse », où Paul Lafargue (en 1880) expliquait déjà que 3h par jour seraient amplement suffisant à satisfaire les besoins vitaux de la société pour chaque individu (si on supprimait la plus-value et donc la propriété privée et le capitalisme), il est d’autant plus vrai aujourd’hui que le niveau atteint par la technique rend quasiment le travail humain virtuellement obsolète. Ce n’est pas un hasard si la classe dominante partout dans le monde vente les louanges du travail en tant que « valeur sociale ». La nécessité historique du travail forcé en tant qu’activité humaine touche à sa fin. Ou plutôt n’en finit plus de toucher à sa fin. Même la gauche et l’extrême gauche ont abandonné depuis longtemps leur identité « progressiste » dans cette stratégie qui voulait qu’à travers la réduction du temps de travail on en arrive à supprimer l’exploitation salariée. Elle en est même, au contraire, aujourd’hui à vanter la « création d’emploi ». Et on justifie la nécessité du travail en inventant des emplois au nom de l’écologie, de la construction d’autoroute, dans une usine de pneu ou pour faire du street marketing au moment même où pour la première fois dans l’histoire de l’humanité se profile la possibilité d’abolir le travail en tant que corvée et activité séparée de la vie.

Vous ne savez pas quoi faire de votre vie ? Ne vous inquiétez pas, le gouvernement va vous créer un emploi ! Des milliers d’années de philosophie retournées comme un gant de bain sale. La question n’est plus « qui suis-je ? Où vais-je ? » mais « à quoi vais-je servir ? » ou plutôt « qui vais-je servir ? ». L’utilitarisme capitaliste touche ici à ce qu’il a de plus absurde.

La condition de chomeur est ce bug dans la « matrice » de l’idéologie dominante : il veut forcement travailler, ou alors c’est un feignant et un parasite. Dans tout les cas, c’est un être triste et servile. Sans désir et forcément malheureux (au moins jusqu’à l’entretiens d’embauche concluant).

Et peut être qu’elle commence là, la lutte « contre le chomage » des chomeurs et précaires : par rejeter cette classification biaisée, rejeter la culpabilisation qui va avec, oser s’imaginer heureux sans travail (même temporairement), et s’organiser en conséquence.

Non pas juste « pour demander du travail et un salaire décents », mais, avec les salariés, avec tout-e-s les autres exploité-e-s, pour lutter contre l’aliénation du travail et le système du salariat. Lutter contre la propriété privée en l’attaquant en son coeur : en refusant de payer partout où c’est possible. En organisant l’entraide localement, sabotant ainsi l’intégration forcée au travail et à tout le système d’exploitation capitaliste. Faire en sorte que « ne pas avoir de travail » ou « perdre son boulot » ne soit plus une fatalité qui conduit immédiatement à courir après le suivant ou à se culpabiliser. Multiplier les bouffes de quartier, les cantines collectives et les espaces communautaires et activités gratuites, les lieux d’échanges gratuits, les permanences d’informations pratiques, collectiviser les allocations et autres prestations sociales, organiser des auto-réductions, s’organiser pour empêcher les expulsions locatives, ouvrir des lieux d’habitations, des squats, des centres sociaux autogérés, créer des co-opératives agricoles ou autres pour permettre à ceux et celles qui le désirent de produire pour survivre (mais sans hiérarchie, sans patrons), même si ce ne sont que des solutions temporaires, tout en continuant de lutter pour précipiter la chute de ce monde.

Tout ce qui peut renforcer l’autonomie individuelle et collective, sans aller dans le sens d’un projet « alternativiste », mais dans une perspective clairement révolutionnaire ou insurrectionnelle, ne peut que nous rendre plus forts et plus fortes et accélérer l’histoire. Moins nous sommes affairé-e-s à survivre dans nos petites bulles individuelles ou notre petit milieux, et plus nous avons de temps pour faire autre chose. Pour vivre, pour lutter, etc. Toutes ces propositions sembleront cruellement routinières à certaines personnes qui crieront au déjà-vu, et pourtant si peu appliquées. Elles ne suffisent évidement pas, mais sont des pistes lancées. Une chose est sure : à moi, ça me parle plus qu’une manif balisée par les syndicats-poubelles et pacifiée les flics pour demander un boulot de merde payé des miettes.

Contre le chômage, et contre le travail, ses profiteurs et ses idéologues :

Détruire le salariat, depuis l’intérieur… ou l’extérieur.

Un ennemi débonnaire du travail et de l’Etat.

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[Trouvé sur Indymedia Paris]

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[Brochure] Joseph Déjacque, A bas les chefs

A toute idée présente et à venir, salut ! L’autorité a régné si longtemps sur les hommes, elle a tellement pris possession de l’humanité, qu’elle a laissé partout garnison dans son esprit. Aujourd’hui encore, il est difficile, autrement qu’en idée, de la saper de fond en comble. Chacun des civilisés est pour elle une forteresse qui, sous la garde des préjugés, se dresse en ennemie sur le passage de la liberté, cette envahissante amazone.

Texte paru dans Le Libertaire n°12, en avril 1859.

Proposée par Apache Editions sur Infokiosques.net

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[Lettre d’une enragée depuis l’intérieur] Ils auront beau nous mettre en cage…

Certains passages ont été retirés de la lettre originale afin de pouvoir diffuser ce cri de solidarité publiquement.
Leur absence est matérialisée par ça : […]

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ILS AURONT BEAU NOUS METTRE EN CAGE,
ILS NE FERONT QUE REMETTRE DE LA POUDRE SUR LE FEU DE NOS RAGES !
LIBERTE POUR TOU-TE-S LES PRISONNIER-E-S !
SOLIDARITE AVEC LES INCULPE-E-S DE NANTES ET DE PARIS !

Maison d’arrêt des femmes. Seysses.
Le vendredi 9 décembre 2011.

Je souhaite tout d’abord exprimer ma plus entière solidarité aux copains et copines récemment inculpé-e-s à Nantes suite à une action de recouvrement de couleurs des locaux de ces charognards de VINCI. Et exprimer ma solidarité à celles et ceux qui étaient jusqu’ alors sous contrôle judiciaire en Ile de France et récemment inculpé-e-s suite à l’instruction du juge Brunaud, avec, parmi les accusations, celles de « participation à un groupement formé en vue de la réalisation d’actes terroristes » et « détention et transport d’explosifs ».

L’étau se serre un peu plus, les chaînes sont alourdies, la chasse aux méchant-e-s membres de la mouvance anarcho pouet pouet est à nouveau ouverte , ses rouleaux compresseurs font craquer nos vertèbres en roulant sur nos dos pour nous obliger à courber l’échine.

Depuis la prison pour femmes de Seysses, je voudrais vous envoyer toute ma solidarité. Une fois de plus ils profitent d’avoir des gens sous la main pour les charger encore et encore. J’imagine que suite à cela, ils vont remettre en question votre liberté sous contrôle judiciaire et tenter de vous incarcérer à nouveau.

Ces coups de filet répressifs dans toute la (f)rance tombent dans un contexte où réformes de la garde à vue, durcissement des mesures concernant les mineur- e-s et intégration des genti-lle-s citoyen-ne-s dans les salles d’audience correctionnelles, se disputent pour redorer l’image de la justice et de son bras armé la police. Une justice à notre image donc ? Où les condamnations seront rendues par nos pairs ? Une justice qui fera donc appel à des personnes n’ayant pas eu de notions de droit et peu d’expériences des tenants et aboutissants d’une cour de justice se mettront à juger la pègre, quand les plus grands magistrats s’occuperont des délits d’initiés et autres détournements de fonds. Une justice à notre image. Demander plus de professionnels ou de formation pour les jurés et les citoyen-ne-s assesseur-e-s n’a pour moi pas plus d’intérêt que de demander à l’oppresseur de me desserrer un tout petit peu mes menottes ou de changer la couleur de la peinture de ma cellule. Si la justice était telle que nous la voulons….

Malheureusement c’est pas pour tout de suite. Ici, c’est plutôt l’inverse qui se dessine. Il est prévu pour janvier de remplacer les barreaux existants par des grilles. Finie la lumière du soleil qui arrive un peu à rentrer dans la cellule, finie la vue sur la cour de promenade, finie la dépanne entre meufs grâce au yoyo.
Approfondir un peu plus l’isolement sensoriel de la taule. Après le goût grâce aux fameux plats sans saveur de la SIGES/SODEXO , après la transformation du silence en bruit de fond de la soufflerie et de voix qui résonnent dans toute la taule, ces cellules où tu entends sans distinguer ce qui se passe dans les couloirs mais où de dehors personne ne t’entend, après l’odeur aseptisée de la taule où t’arrives juste à distinguer ce qui est de la javel et ce qui n’en est pas, après la disparition de tout contat tactile avec les gens qui t’entourent, sauf pour te passer les menottes, après la transformation de l’appréciation du temps, qui maintenant vient se caler sur le cliquetis des clés des matonnes. La vue se retrouvera non plus stoppée aux murs d’enceinte et morcelée par les barreaux et grillages mais sera limitée à des pixels de 5cm de côté. Comme à la prison de St Paul à Lyon, ou comme au SMPR [Service Médico-Psychologique Régional] de cette même maison d’arrêt de Seysses. Le prétexte serait que les détenues balancent tous leurs déchets par la fenêtre. Sous le vernis hygiéniste teinté d’écologisme à deux balles se cache la volonté de couper les petits actes de dépanne entre détenues ; possibles grâce au yoyo. T’as pas de clopes, pas de sel, bein tu attendras la promenade pour te faire dépanner. Modernisation des conditions de détention, qu’ils disent, accentuation de l’isolement de la misère, plutôt.

La prison, ce pilier de ce monde, qui fait que tout le reste tourne.
Sans taules, comment nous obliger à accepter notre condition de travailleur-euse asservi-e au patron , docile et exploité-e afin d’engraisser de juteux bénéfices.
Sans taules, comment nous empêcher de contester la mise en place de leurs lois racistes, classistes, sexistes.
Sans taules, comment nous obliger à payer tout ce dont on a besoin quand on pourrait simplement le prendre…
Sans taules, comment nous obliger à se faire voler par les banques […].
Sans taules, comment nous conditionner à être de bon-ne-s citoyen-ne-s.
Sans taules, comment nous monter les un-e-s contre les autres.
Sans taules, comment nous isoler dans la peur et l’asservissement.
[…]

Ils n’ont néanmoins pas encore tout à fait réussi à enfermer nos rages, nos haines et nos envies de liberté. Des tentatives funestes cependant, grâce aux gavages de cachetons pour celles et ceux qui sont hors de leurs normes de la perception et du comportement. Mais pour tou-te-s celles et ceux que la psychiatrie n’a pas encore ecrasé-e-s, la haine, la rage et l’amour de la liberté ne pourront jamais être enfermés et conditionnés.
C’est de la nitroglycérine en attente…

[…] ses défenseur-euse-s et ses faux critiques avec !

Pour tous ceux et toutes celles assassiné-e-s par l’appareil judiciaire et la psychiatrie, une pensée pour vous, la vengeance […]

Pour tous-toutes les enfermé-e-s dedans, courage et toute ma solidarité.

Pour tous-toutes les enfermé-e-s dehors, solidarité car le monde n’est pas plus beau, et merci d’être là.

Une enragée encagée depuis le 15 novembre 2011.

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[texte publié sur Indymedia Nantes]

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[Solidarité avec les inculpé-e-s de Toulouse] Affiche rassemblement à Lyon le 17 décembre

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[Lyon] Solidarité avec les incarcéré-e-s de Toulouse

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[Solidarité avec les inculpé-e-s de Toulouse] Interview de deux membres du collectif toulousain

Entretien avec deux personnes du Collectif pour la Liberté des Inculpé-es du 15 novembre 2011 à Toulouse.
Diffusé le 14 décembre 2011 sur Radio Canut (Lyon).

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Saccage ta cage ! Tract en solidarité avec les inculpés de Toulouse


Partout, chaque jour, des multitudes de personnes de tous âges sont jugées ingérables et inadaptées à la société et sont enfermées dans toutes sortes de bagnes. Des hôpitaux psychiatriques aux foyers, des maisons de retraite aux centres de rétention, des prisons aux camps de réfugiés… Les plus jeunes d’entre nous n’échappent pas à ce traitement : Établissements Pénitentiaires pour Mineurs, Centres Éducatifs Fermés, Établissements de Réinsertion Scolaire, Centres Éducatifs Renforcés, foyers pour « mineurs délinquants », gérés indifféremment par l’Éducation Nationale, l’Administration Pénitentiaire, la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ), la DDASS ou encore l’Église. Loin de constituer une mesure d’exception, l’enfermement fait déjà partie intégrante du processus éducatif et normatif dont le but est de former les individus à devenir au choix citoyens, supplétifs de la police, soldats parmi les soldats de la grande armée du travail, domestiques au service des riches, etc.
Dans tous les cas, des esclaves.

On trouve déjà à l’école les conseils de discipline, les sanctions et les punitions, les exclusions, les bulletins de notes, les surveillants, la carotte et le bâton, les balances, les heures de colle, la hiérarchie, la morale, les grillages, les caméras et les haut-parleurs. La fausse opposition qu’on veut nous faire avaler entre éducation et enfermement des mineurs, entre écoles et prisons pour mineurs n’est qu’une carotte idéologique, une de celles qui sont vitales au bon fonctionnement de la domestication démocratique et capitaliste. Instruction et répression sont les deux faces du même dressage social.

Pas étonnant, face au sombre horizon imposé par la puissance normative de cette pédagogie autoritaire, qu’il se trouve des réfractaires à cette mise au pas. C’est ce qui s’est passé, parmi de nombreux exemples, en mai 2011 à la prison pour mineurs (EPM) de Lavaur (Tarn), où la quasi-totalité des détenus s’est mutinée et a commencé à saccager les cages avec rage. En appui à cette révolte à l’intérieur, à l’extérieur un groupe de personnes a décidé deux mois plus tard de se rassembler pour saccager les locaux de la PJJ (gestionnaire des EPM conjointement avec l’Administration Pénitentiaire) pour lui rendre un peu de sa violence.

Le 15 novembre, les sbires du pouvoir ont perquisitionné et saccagé en retour plusieurs logements à Toulouse à la recherche des auteurs de cette visite ravageuse. Quatre personnes ont été incarcérées dans le cadre de l’instruction. Qu’ils soient innocents ou coupables est le dernier de nos soucis, il est évident que le pouvoir a voulu frapper des personnes déjà connues pour avoir manifesté leur hostilité à ce système de mort. Ce qui importe, c’est de continuer la lutte, celle des mineurs enfermés comme celle de ceux qui tentent de la propager à l’extérieur. Ce qui importe, c’est de détruire cette société qui a besoin d’enfermer.

Feu à toutes les prisons
Solidarité avec les révoltés de la prison sociale
Dedans comme dehors.

Des anarchistes

[Tract trouvé dans les rues de Paris, décembre 2011]

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[Lyon] Solidarité avec les incarcéré-e-s de Toulouse

Samedi 17 décembre / 14h30 /Place du Pont (G.Peri)/Lyon

Rassemblement de solidarité aux inculpé-e-s de Toulouse dans l’action à la PJJ de Labège, en solidarité avec les révoltés de l’Établissement pénitentiaire de Lavaur.

Solidarité avec les incarcéré-e-s de Toulouse, accusé-e-s d’avoir semé la pagaille les locaux de la PJJ

La Protection Judiciaire de la Jeunesse (ou PJJ) est l’organe admi­nis­tra­tif chargé en France de la répres­sion des mineurs. Contrairement à ce que son nom indi­que, elle n’a pas prin­ci­pa­le­ment pour but de les aider, mais de les juger et de les punir. A côté des quel­ques rares jeunes qui ont par­fois pu être « pro­té­gés » d’un envi­ron­ne­ment très dur, l’immense majo­rité des mineurs qui ont affaire à elle sont brisés par cette ins­ti­tu­tion judi­ciaire. Au lieu d’être « aidés » d’une quel­conque façon, ils finis­sent empri­son­nés dans des EPE, des CEF, des EPM (les pri­sons pour mineurs), etc… d’où par­tent régu­liè­re­ment des révol­tes indi­vi­duel­les ou col­lec­ti­ves, très dure­ment répri­mées c’est se qui s’est passer en mai 2011 : une mut­ti­ne­rie à éclater à l’établissement péni­ten­tiaire pour mineur de Laveur et était vio­le­ment réprimé au bout de 3 jours. Cela se tra­duit aussi sous la forme de sui­ci­des par celles et ceux qui ne sup­por­tent plus d’être broyés par ces pri­sons pour jeunes. Voilà l’hor­ri­ble réa­lité dont la PJJ est un rouage !

S’oppo­ser à cette ins­ti­tu­tion est donc plus que néces­saire. C’est, parmi d’autres cas, ce qu’ont choisi de faire quel­ques per­son­nes au mois de juillet der­nier. Dans les locaux de la PJJ de Labège, en soli­da­rité avec la révolte des pri­son­niers mineurs de Lavaur, du maté­riel a été cassé et des tags écrits sur les murs. Un sala­rié qui a voulu s’inter­po­ser a reçu du gaz lacry­mo­gène, sans être blessé.

Cette action, n’est rien com­pa­rer à l’acti­vité quo­ti­dienne de des­truc­tion de la PJJ. Mais cela a été pré­texte à une répres­sion dis­pro­por­tion­née qui a eu lieu mi-novem­bre à Toulouse : une dizaine de per­son­nes ont été arrê­tées après qu’une cen­taine de gen­dar­mes aient per­qui­si­tionné pas moins de sept habi­ta­tions, de nom­breu­ses affai­res ont été confis­quées, et quatre per­son­nes sont aujourd’hui en déten­tion pro­vi­soire. Pour quel­ques tags et un peu d’excré­ments répan­dus sur des ordi­na­teurs, les chefs d’inculpa­tion sont très lourds : « Participation à un grou­pe­ment en vue de la pré­pa­ra­tion de vio­len­ces aux per­son­nes ou de des­truc­tion de biens. Violences en réu­nion. Dégradations en réu­nion ».

Peu nous importe qui a dégradé les locaux de la PJJ. De toute façon, les mem­bres de cette ins­ti­tu­tion, qui ont brisé tant de jeunes, méri­tent cent fois d’être invec­ti­vés et de voir leurs maté­riels détruits !

Mais nous refu­sons cette répres­sion :

Nous exi­geons la libé­ra­tion des incar­céré-e-s et l’arrêt de toutes les pour­sui­tes !
Détruisons toutes les pri­sons !

[Lu sur Rebellyon.info]

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Pour mémoire :

– Manifestation à Toulouse (Jean Jaurès) le 17 décembre pour la libération des inculpé-e-s du 15 novembre

– Annonce sonore pour la semaine de solidarité du 10 au 17 décembre 2011

– [Toulouse-Labège] Révolte et solidarité avec les révolté-e-s

– [Blog] Liberté pour les Inculpé-e-s de Labège – Non à l’EPM, non à toutes les prisons

– Éléments sur les arrestations du 15 novembre 2011 à Toulouse

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Appel global à des manifs bruyantes devant les prisons

Appel à des manifs bruyantes devant les prisons, taules, et centres de détention à travers le monde pour le nouvel an.

Manifestation bruyante globale : nouvel an 2011/2012

A l’extérieur et à l’intérieur des prisons, taules, et centres de rétention, PARTOUT.

Cet évènement est inspiré par l’appel nord-américain à un jour d’action contre les prisons pour le nouvel an 2011, car celles-ci demeurent incontestablement inchangées :

Dans certains pays, les manifestations bruyantes devant les prisons sont une tradition perpétuée. Un moyen d’exprimer sa solidarité avec les personnes qui sont en prison le soir du nouvel an, de se rappeler de ceux qui sont enfermés par l’État.

Une manifestation bruyante brise l’isolation et l’aliénation des cellules que nos ennemis ont créées, mais ne doit pas en rester là. La prison a une longue histoire au sein du Capital, étant l’une des formes les plus archaïques de prolongation de la torture et du châtiment. Elle sert à tuer lentement, et à torturer les indésirables – ceux qui résistent au pouvoir en place – ceux qui ne ressentent pas le besoin de rentrer dans le moule préétabli de la société.

La prison n’est pas seulement utilisée comme une institution, mais comme un appareil tout entier, bâti à l’extérieur, de l’autre coté des murs des prisons. Un système que nos ennemis eux-mêmes, ceux qui réduisent nos vies quotidiennes à des prisons, rendent évident de plusieurs manières : à travers des banques qui financent le développement des prisons (comme Wells Fargo, Bank of America, BNP Paribas, Bank of the West, et Barclays), des entreprises qui signent des contrats dans le cadre du développement des prisons (comme Bergelectric Corporation, SASCO Electric, Engineered Control Systems, MacDonald Miller Facility SLTNS et Kane MFG Corp.), ceux qui investissent dans le développement des prisons (comme Barclays Intl. and Merrlin Lynch), jusqu’à la police et les gardes cachés derrière leurs plaques et le pouvoir que leur donne l’État.

La solidarité ne doit pas seulement être l’expression de notre poésie révolutionnaire personnelle, qui se réduit à une analyse anarchiste bien développée, mais aussi une expression d’actions mises en pratique au sein de la guerre sociale quotidienne. C’est pourquoi nous proposons à tous ceux qui ont une compréhension réciproque du monde carcéral et de ce qu’il crée, de se souvenir de ce jour, et de le noter dans leurs agendas. De repérer des points d’attaque. De ne pas se limiter à une manif bruyante, et de multiplier les actions autonomes les unes des autres. De briser les positions mondaines dans lesquelles nous nous enfermons par notre propre refoulement.

A tous les camarades que nous connaissons, et à tous ceux que nous devons encore rencontrer. Ne pas s’être rencontré ne signifie pas que nous n’agissons pas en affinité avec l’autre. Notre lutte continue non seulement à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur. La prison n’est pas une fin, mais une continuation. A travers des moments de révolte individuels et collectifs, par les moyens possibles à chacun. Comme le feu, notre rage doit s’étendre.

Contre les prisons, et le monde qui les maintient. Pour la guerre sociale.

En l’honneur de tous ceux actuellement emprisonnés.

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Publié en anglais sur anarchistnews.org, traduit par contrainfo, lu aussi sur lereveil.ch

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