A Labège comme ailleurs…

“Les prisons existent pour que ceux qui sont dehors croient être libres”

“Dedans ou dehors, c’est juste une histoire de décor”

Avec le pouvoir, c’est finalement toujours les mêmes options qui sont proposées contre les marginaux, les déviants, les jeunes, les vieux, et tous ceux qui ne peuvent ou ne veulent prendre part à la machine productiviste: quand leur sort n’est pas la prison, c’est l’hôpital, l’école, les centres de rétention, les maisons de retraite, les Établissements Pénitentiaire pour Mineurs, les foyers, l’internat… Et finalement, peu importe le nom que portent les murs qui nous enferment! Ils formeront toujours des cages dont les barreaux servent à la fois à cacher ce que le monde ne saurait voir et à dresser, formater, rendre plus dociles ceux pour qui il reste encore un espoir d’en tirer quelque chose. .. Faire de chaque individu un soldat du système et de la chaire humaine courbant l’échine sous les logiques économiques… un mouton que pourra tondre la machine étatique!

Et le bon citoyen que l’on effraie au JT de TF1 n’a pas de soucis à se faire! Les outils sont nombreux pour mater la moindre révolte et le moindre instant d’émancipation. Ces dangereux criminels ne sont pas prêts de venir gambader près de chez vous: conseil de discipline, camisole, mitard, coups, médicaments, bracelets électroniques, castration chimique… File dans ta cage, tu es privé de dessert!

Et pourtant, ici et là, la colère gronde et les chaines se brisent peu à peu. A l’intérieur, les incarcérés se mutinent et mettent le feu à leur propre (infecte) cellule. A l’extérieur, les actions de solidarité se multiplient: manifestations, entraide, ateliers d’écriture… Et le nouvel an 2012 sera même fêté dignement à Montréal, Toulouse, Varces, Neuvic, Vincennes, Nantes, Montpellier, Angers, Bordeaux, Bruxelles, Pittsburgh, Sydney, Hambourg, Athènes, Londres, ….

A Labège, des camarades sont toujours incarcérés, accusés d’une action contre les locaux de la PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse); ces mêmes locaux qui, à Nantes, avaient vu leurs murs se décorer d’un: l’EPM tue. Car oui: les prisons, en plus d’ôter la liberté aux individus qu’elles enferment, les privent également bien souvent de droits et les poussent au suicide quand elles ne les assassinent pas elles-mêmes!

Récemment, une personne inculpée dans l’affaire de Labège a été libérée. Mais une libération c’est bien, maintenant on attend les autres! Et d’ici là, on ne restera pas les bras croisés: les actions de solidarité se poursuivent et à Lyon c’est un concert qui s’organise au Rock’n’roll Vengeance le 4 février.

Another brick in the wallS!

Feu à toutes les prisons!

Solidarités avec les inculpés de Labège et d’ailleurs!

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[Publié sur les jardins de caz le 28 janvier 2012]

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