QUAND ILS ENFERMENT, ON SORT DANS LA RUE !
Depuis ces deux mois d’expulsions, c’est 80 situations d’interpellations qui ont été répertoriées. Les premières semaines avaient ce goût étrange de la guerre douce avec des sourires de flics, le moins de vagues possible. Cette dernière semaine, des arrestations ont lieu chaque jour. Les blessé-e-s ne se comptent plus, les comparutions immédiates s’enchainent, les condamnations tombent de plus en plus lourdes. Les flics ne cessent de faire des faux témoignages pour condamner les personnes qu’ils arrêtent. La stratégie « mains propres » façon PS-EELV a foiré [note de cestdejatoutdesuite : on relira “Complice des destructions à NDDL. PS, EELV même merde” et « Tactique vs contenus »], le projet d’aéroport montre son vrai visage.
La stratégie du pouvoir est de créer une situation insupportable sur la ZAD : présence policière permanente, occupation et blocage du carrefour central, contrôles de papiers et fouilles de coffres de véhicules. Pour une fois, les flics ne font pas de distinction entre habitant-e-s « légaux et illégaux » [guillemets de cestdejatoutdesuite], tout le monde peut être empêché de sortir et de rentrer chez soi. Ça fout la colère, qu’on soit là depuis des années, quelques semaines, ou juste en visite.
Ce soir, quelqu’un se retrouve en taule, arrestation avant-hier à minuit – garde à vue – prolongation – comparution immédiate – mandat de dépôt – cellule ! [note de cestdejatoutdesuite : il s’agit d’une personne interpellée dans la nuit de lundi à mardi dernier, jugée et condamnée ce mercredi soir, à Nantes, à huit mois de prison dont deux fermes, écrouée dès la fin de l’audience du tribunal correctionnel, « reconnue coupable de violences, d’outrage et de rébellion »] On ne peut pas compter les personnes emprisonnées pour préserver l’ordre établi, mais dans cette lutte c’est déjà la deuxième. Quelques mois de prison par ci, quelques semaines d’hôpital par là, « bof y a pas mort d’homme », ça reste acceptable pour les porteurs de ce projet.
Casser des individus pour affaiblir le mouvement, c’est tout ce qui leur reste. Face à ça, notre meilleure arme c’est la solidarité.
RASSEMBLEMENT JEUDI 20 DECEMBRE À 18H
PLACE DU BOUFFAY À NANTES
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[Repris de zad.nadir.org le 20 décembre 2012]