[Paris-14 mars 2013 à 13h] Procès du compagnon arrêté lors de l’expulsion du 38 rue des bois.

Le 22 octobre 2012, les flics ont une fois de plus viré un squat à peine ouvert [1].

Profitant de l’inexpérience du collectif d’habitant-e-s, les keufs ont utilisé leurs sales méthodes d’intimidations et ont réussi à diviser en faisant peur à celles et ceux qui prenaient le plus de risques. Les pandores ont fini par interdire l’entrée à la majorité des habitant-e-s sorti-e-s ensembles pour discuter avec la bleusaille. Dans le squat, il ne restait plus que deux personnes : une bloquée dans la cour, l’autre sur le toit.

Ce qui devait être pour les agents sournois de l’État, une simple formalité de défense de la propriété qu’elle soit publique ou privé [2] et d’étouffement de tout ce qui s’organise en dehors du Pouvoir, s’est transformé en une conflictualité qui a laissé bouche bée les primo-protagonistes bleutés.

Comme à son habitude quand une mouche l’asticote, le Pouvoir lui envoie une armée. C’est vrai qu’à rue des bois les habitant-e-s du 19ème ont l’habitude d’assaisonner le poulet au pot de pâte à tartiner et à la canette de bière. Cette fête de quartier, rythmée par le bal des pompiers s’est terminée, au bout de 3h de danse endiablée, par la mise en cage de l’oiseau qui n’a pas pu s’envoler.

Il passera en procès le 14 mars 2013 à 13h
23ème chambre 1 au Tribunal de Grande Instance de Paris
Métro cité.
Les chefs d’inculpations sont :
- Jet de projectiles.
- Outrage.
- Dégradation grave d’un bien public.
- Refus de la signalisation (empreintes palmaires et photos)
- Refus du prélèvement ADN.

Mais surtout d’avoir refusé la banalité qui consiste à jeter à la rue des femmes, des hommes et des enfants pour ne pas avoir demandé au ministère du logement de leur ouvrir un squat.

La solidarité est la bienvenue en cette période de fin de trêve hivernale [3].

Pour un récit plus clair de l’expulsion lire Paris : Expulsion mouvementée du nouveau squat de la rue des Bois

[1] Même s’ils ont un peu galéré : le maniement de la pince monseigneur n’est pas enseigné à l’école de police .

[2] Les deux en l’occurrence le propriétaire étant la S.I.E.M.P : Société Immobilière d’Économie mixte de la Ville de Paris

[3] Si elle existe ? Au vu des nombreuses expulsions de squats qui ont eu lieu cette hiver.

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[Publié sur Indymedia Paris le 4 mars 2013]

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