[La solidarité c’est l’attaque ! – Bruxelles] Notre vision de la fête – Petits gestes du quotiden

petits plaisirs du quotiden

Ca y est : c’est la fête.
Ca boit, ça fume, ça s’défonce pour oublier que cette année va ressembler à toutes les autres. Ou être encore pire.

Notre idée de la fête était un peu différente.

Lassées des fausses inténsités d’entre soi convenu, bien pensant et alcoolisé dans l’milieu, on a décidé d’aller faire la teuf comme on l’entendait.

Rapidement ca dérape. Faut se rendre à l’évidence on sait pas se tenir.

Flash d’un instant, je réouvre les yeux et je respire fort sous ma cagoule, je me force a inspirer par le nez et expirer par la bouche. Je suis totalment dans le moment présent et rien d’autre ne semble avoir d’importance.

Gerer son stress. Je vérifie pour la 14ème fois que j’ai mon briquet. ya un giro qui passe pas si loin, contact physique avec les potos. comme une envie d’se battre avec toute cette résignation. Allez c’est tipar, on fonce. Dans ma tête ya des chants de voyous qui résonnent.

ça pose des allumes feu sous les roues, ça tchek les alentours, ça fout le feu, ça coure, ca crame dejà bien, ça rigole pas encore, trop tendu.

plus tard, ça s’détend un peu, ça rit, ça s’caresse. en vitesse. furtif;
c’est des moments volés.

Des moments de vies. Biensur qu’on crame des caisses. Et pas que le jour de l’an pour tout dire.
Biensur qu’on fait ca sans revendication.
Biensur qu’on a l’indécence d’être encore vivant.
C’est des choix qu’on répete inlassablement, mais on attends rien.
On croit pas que ça va aller mieux et que les gens vont se révolter, ou qu’on peut révolutionner cette société.
On a pas le temps de distribuer des foutus tracts, des affiches, de persuader, d’inviter de convaincre, d’enroler, de séduire.
On a l’impatience fiché au corps et on refuse ce jeu.

Nous trouvons notre liberté dans l’attaque, pas dans l’attente des lendemains meilleurs ou des hypotétiques conditions réunies ou des perspectives et projectualités insurectionnelles.

Dans une absence totale de retenue nous avons incendié une voiture de sécurité, une appartenant a la société « vinci » et une a la société bam (et bam ! ca sonne comme une invit’,non?) constructeur de taules Belges.

Outre la joie que ca nous a procuré nous voulions envoyer un petit message aux compas incarcéré.

Que ce soit aux compas de l’internationale noire, aux impatientes, aux rageux, a celleux qui attendent pas que ça pète pour se lancer, a toutes celleux qui conspirent et au compa damien arretté récemment pour de la casse (vive le van,vive le van,vive le vandalisme).

On se revoit bientot.

Scandaleusement votre
Des cramées.

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[Publié sur Indymedia Nantes et Indymedia Bruxelles, le 2 janvier 2017]

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[Fresnes – Fleury] Salut solidaire

Pas de prison sans feux (d’artifices)

coucou

samedi 31 décembre minuit, fresnes, fleury.

à plusieur.e.s on est allé faire du bruit autour de ces sales* taules. avec des slogans : « Anto, Damien, Kara, Nico et tou.te.s les prisonnièr.e.s, LIBERTE », « flics, matons, assassins », « à la 1ere, à la 2eme, à la 3eme voiture brulée, on aime tou.te.s les grillades de condé », « crève la justice, crève la taule », « libertad », des pétards et des feux d’artifices qui vont haut. On a entendu des gens à l’intérieur, on pense qu’on a été entendu.e.s de dedans et que des gentes ont profité du spectacle.

on pense à vous. courage.

*sales parce que ça pue la mort l’enfermement et que tous ceux qui y participent: juges, matons, flics, procureurs, constructeurs de taule, psychiatres… la liste est longue, sont des ordures! qu’on les compacte.

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[Publié sur Indymedia Nantes, le 2 janvier 2017]

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Des feux d’artifice pour les enfermé.es de Toulouse

Dans la nuit du 31 décembre 2016 au 1er janvier 2017, nous avons voulu partager quelques feux d’artifice avec les enfermé.es de Toulouse.

Une première équipe a tenté de mettre un peu de lumière dans la nuit des personnes sans papiers du CRA de Cornebarrieu : quelques fusées ont été tirées depuis la colline.

Une deuxième équipe a été rendre visite aux enfermé.es de Seysses, qui ont répondu en faisant trembler les murs de leur taule au bruit des premières détonations.

Une troisième équipe s’est rendue à l’hôpital Marchant exprimer sa solidarité avec les psychiatrisé.es de l’UHSA (unité hospitalière spécialement aménagée).

Pour nous, l’année ne sera bonne que lorsque tou.tes les enfermé.es seront dehors et que toutes les taules seront en feu !

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[Publié sur iaata.info, le 1er janvier 2017]

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[Besançon] Feux contre la taule et le monde qui en a besoin

Peu de temps avant le passage à la nouvelle année, une dizaine de personnes s’est donné rendez-vous derrière la prison de la Butte à Besançon pour manifester leur dégoût de cette société carcérale.

Pendant que des slogans fusaient (« pierre par pierre, mur par mur, nous détruirons toutes les prisons ; crève la taule ; les prisons en feu, les matons au milieu… »), des feux d’artifice et tirs de mortier ont été tirés par-dessus les murs et les barbelés de la taule. Sur un mur de la caserne située en face des cellules de la prison, l’inscription « TOUT LE MONDE DEHORS (A) » a été tracée en grosses lettres noires. Au moment du bouquet final, les prisonniers ont fait un joyeux bordel en tambourinant sur leur porte de cellule, ce qui, on l’espère, a provoqué un peu de stress ou d’énervement chez ces sadiques de matons.

Cette action de solidarité, même si elle n’a duré qu’une demi-heure, visait à redonner un peu de force et de courage à toutes les personnes enfermées qui affrontent l’isolement, les humiliations et violences de l’univers carcéral.

Pour une nouvelle année 2017 riche en révoltes, dedans comme dehors !

Pour un monde sans prisons ni matons !

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[Publié sur Indymedia Nantes, le 1er janvier 2017]

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[La solidarité c’est l’attaque ! – Bruxelles] Et Bim !

attaque de solidarité avec le compas Damien

bruxelles la glaciale:

hier soir j’me balladais innocement cache col ras les yeux et brise vitre dans la poche quand j’ai croisé cette voiture d’agents de sécu qui zonait esseulée. apres avoir tendu le majeur a la caméra au dessus de moi et j’ai fracasser les vitres de la caisse.

trop de sécu,trop de keuf,trop de maton.

une petite pensée pour toi quand ca casse damien.

HIT and RUN

P.S: comme j’m’étais chauffé, sur le chemin du retour j’ai aussi débourré des jc decaux qui se la ramenaient un peu trop (dans le genre bling bling de noel t’as vu)

kassdedi a toutes celleux qui attendent pas.

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[Publié sur Indymedia Nantes, le 31 décembre 2016]

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Nik la justice. Refus de mise en liberté pour Damien

Aujourd’hui mercredi 28 décembre se tenait une audience de mise en liberté de Damien, incarcéré depuis le 8 décembre à Fleury et accusé d’avoir participé activement à la manifestation joyeuse,nocturne et sauvage du 14 avril 2016.

Le compagnon a semblé content de voir les quelques-un-es venu-es le soutenir. Il est à noter que nombre des présent-es avaient eu l’information le jour même, tandis qu’au mieux les autres l’ont su la veille.
Quant au fond, sans grande surprise, sa demande a été rejetée et il reste donc à Fleury au moins en attendant son procès le 19 janvier.
Les quelques minutes de parole qui lui ont été accordées ont permis à Damien d’évoquer la mort d’un détenu à Fleury il y a deux semaine suite à un problème de santé, alors que son codétenu tambourinait à la porte des heures durant, ce n’est que trop tard que la personne a été prise en charge par les médecins.
Quant à lui, il a souligné qu’il détestait la loi, et crié « nique la justice » à la fin de l’audience. Dans la salle quelques cris ont fusé, « liberté », « solidarité », avant de se faire sortir, la rage au cœur.

Solidarité active avec damien
A bas l’état, la justice, et leurs souteneurs !
Liberté pour tout-es !

des présent-es a l’audience.

pour lui écrire :

Damien Camélio
n° d’écrou 432888
MAH de Fleury-Mérogis (Bâtiment D5)
7, avenue des Peupliers
91705 – Sainte-Génevieve-des-Bois
État français, Monde

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[Publié sur Indymedia Nantes, le 29 décembre 2016]

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[La solidarité c’est l’attaque ! – Paris] Plutôt que allumer des bougies…

Salut Damien,

Nous avons appris de ton incarcération et ça nous a foutu la rage.

Nous sommes allés du côté de Passy au petit matin du 26, jour de ton anniversaire.

Nous avons pensé que pour le fêter, plutôt que allumer des bougies on aurait mieux fait d’allumer une Jaguar. On en a trouvé une rue Francisque Sarcey, du coup maintenant il y a un bourge qui va à pieds.

Un petite bribe de guerre sociale devant les portes des riches, une petite marque de solidarité pour toi et tous les autres prisonniers révoltés.

Liberté pour tous et toutes!

Feu à ce monde!

 

quelques-uns de ceux qui conspirent dans l’ombre

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[Publié sur Indymedia Nantes le 28 décembre 2016]

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Des bonnes nouvelles de Christine

Le 16 décembre c’était la réponse de la dernière demande de libération conditionnelle faite à Nantes. Surprise! Le JAP est d’accord. Encore plus grosse surprise, le proc’ ne s’y oppose pas dans les 24 h. Bref, le mardi 20 à 9h30, j’ai la confirmation que je sors le jeudi 22 !

Alors, voilà aujourd’hui c’est fini. Ouf !

Merci à ceux qui m’ont aidée à rester debout, qui ne m’ont pas lâchée, qui m’ont écrit, qui sont venus me voir aux parlus, qui ont aidé à diffuser les infos….

Bon vent à tous et VIVE LA LIBERTÉ !

Christine

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Publié le 23 décembre 2016 sur
enfinpisserdanslherbe.noblogs.org – Publication de nouvelles et de lettres de Christine

Christine était incarcérée depuis novembre 2012 pour des condamnations d’« outrages et rébellions » sur des flics et des matons.
4 ans de détention dont plus de la moitié en quartier disciplinaire ou en isolement.
18 transferts disciplinaires et 15 taules différentes.
6 procès suite à des plaintes de matons à l’intérieur…

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De retour au placard… Lettre de Damien depuis la taule de Fleury-Mérogis

Je vous écris depuis Fleury où je suis incarcéré en détention préventive. Les chefs d’inculpation étant à leur habitude assommant et dénués de fantaisie je préfère, afin que les compagnon-nes aient une vision juste et réaliste des faits qui me sont reprochés, proposer la (re)lecture du récit de cette belle nuit d’un printemps de révolte écrite par des amoureuses et amoureux du désordre : « Récit du 14 avril : à trop contenir la rage, elle finit par éclater bien comme il faut ».
Je n’ai aucune envie de me plaindre, je ne ferai donc pas le récit détaillé d’une arrestation identique à toutes celles qui se déroulent chaque jour ici comme partout dans le monde.
Il me semble tout de même nécessaire de m’exprimer sur quelques points précis.

Lors de perquisition les flics ont trouvé du matériel de propagande anarchiste, à savoir des journaux, des brochures, des affiches et des tracts, ainsi que quelques textes en cours de traduction. J’ai refusé de signer le papier de la perquisition ainsi que celui de mon placement en garde à vue.
Une fois transféré à Paris au commissariat du 19ème mon avocat était injoignable. J’ai refusé d’être représenté par un autre avocat et j’ai donc été auditionné sans la présence d’un avocat. J’ai fait ce choix car ma déclaration faite à la flicaille tient sur une seule ligne :
« Je ne suis ni innocent, ni coupable. Je suis anarchiste. Je n’ai rien de plus à te dire ».
Faute de n’avoir fait aucune déclaration je ne peux pas savoir, à l’heure actuelle, ce qu’il y a dans le dossier d’instruction.
Les larbins du pouvoir m’ont seulement notifié qu’ils ont 8 prélèvements ADN correspondant à mon profil génétique et je sais, pour l’avoir vu, que le dossier d’instruction est un pavé de 6 ou 7 cm d’épaisseur.
J’attends que mon avocat puisse avoir accès au dossier et vienne me rendre visite en prison pour avoir de plus amples informations. Quoi qu’il en soit, j’ai déjà émis le souhait que l’ensemble de la procédure et de mes déclarations soient mis à disposition des compagnon-nes afin qu’illes puissent en user comme tout bon leur semble. Sans copyright, sans propriété, et sans la censure du bureau politique d’un quelconque parti, fût-il imaginaire.

Après une nuit passée dans les cellules du dépôt du tribunal de Paris – sorte de donjon moyenâgeux dans lequel les flics assouvissent leur passions sadiques -, je suis présenté à la barre en comparution immédiate. Mon avocat n’étant pas présent, j’ai demandé un commis d’office à la dernière minute afin d’obtenir un renvoi d’audience.
Le procureur, comme à son habitude, s’est mise à beugler tout un tas de stupidité en faisant des grands gestes sur un ton assuré. Affirmant par exemple que l’attestation d’hébergement faite par un compagnon […], présent dans la salle, était irrecevable au motif qu’il a fait une faute grammaticale en la rédigeant… Elle continua, très sûre d’elle, en concédant que certes, toutes les opinions sont respectables, même l’anarchie, mais que ça n’excuse pas les faits qui me sont reprochés.
Il faut quand même admettre que si les clowns en toge noire ne décidaient pas de la vie des uns et des autres, ils nous feraient bien marrer !
Mais d’ici que les tribunaux soient détruits et que les magistrats soient renvoyés à la place qui est la leur : au cirque, nous ne pouvons pas les laisser dire toutes les idioties qui leur passent par la tête.
Quoi qu’en disent les allégations farfelues de madame le procureur de la république, l’anarchie n’est pas une opinion, l’anarchie est un ensemble d’idées en cohérence avec une ensemble de pratiques.

Puisque les faits reprochés se sont déroulé lors d’un mouvement social qui n’en fût pas un, je tiens à préciser que je refuse la solidarité humanitaire des syndicats ou d’une quelconque structure pacificatrice et/ou citoyenniste, qui joue le rôle de courroie de transmission du pouvoir.
Mon seul désir, c’est la complicité des individus révoltés qui conspirent dans l’ombre, ai ferri corti avec l’existant et avec le pouvoir.

Merci à la compagnonne présente lors de mon arrestation pour la dignité dont elle a fait preuve face aux petits soldats de l’ordre et merci à l’ensemble des compagnon-nes d’avoir réagit si vite. Votre soutien au tribunal m’a réchauffé le cœur et donné beaucoup de force.
Ne vous inquiétez pas pour moi outre mesure. La prison est un univers dont je connais parfaitement les codes pour y avoir passé plusieurs années et nul doute que je rencontrerai, parmi les indésirables dont je fais partie, quelques complicités riches de perspectives.

Parce que la résignation ne sera jamais une option, parce qu’en chaque acte individuel de révolte réside toute la violence des rapports sociaux, parce qu’il nous reste une multitude de récits à écrire, à travers le temps et l’espace, à travers la grisaille des métropoles, dedans comme dehors…

… le combat continue.

14 décembre 2016

Damien Camélio
n° d’écrou 432888
MAH de Fleury-Mérogis (Bâtiment D5)
7, avenue des Peupliers
91705 – Sainte-Geneviève-des-Bois
État français, Mond

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[Reçu par mail]

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[La solidarité c’est l’attaque ! – Marseille] Paf, paf, paf

[Marseille] Paf, paf, paf

Dans la nuit du 13 au 14 décembre, deux distributeurs de billets de l’agence Caisse d’épargne située rue Bonnardel (3éme arr.) ont été détruits.

Un grand salut solidaire au compagnon arrêté en Bretagne et incarcéré depuis une semaine à Fleury, accusé de dégradations lors d’une manif sauvage en avril dernier.

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[Publié sur Indymedia Nantes le 16 décembre 2016]

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