[La solidarité c’est l’attaque ! – Besançon] Quelques coups bien placés !

En solidarité avec le compagnon arrêté il y a quelques jours en Bretagne et incarcéré à Fleury, et à qui il est reproché sa participation à une soirée libératrice en avril 2016 à Paris.

Dans la nuit du 14 décembre, quatre distributeurs de banques ont été détruits à coups de marteau rue de Belfort à Besançon. Les agences ciblées sont: LCL, La Poste, CIC et le Crédit Agricole.

Ces quelques sabotages sont aussi réalisés en solidarité avec les anarchistes visé.e.s par l’opération scripta manent en Italie, ainsi qu’à celles et ceux jugé.e.s en ce moment-même pour braquages à Aachen en Allemagne.

Ni coupables, ni innocent.e.s.

Solidarité offensive !

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[Publié sur Indymedia Nantes le 14 décembre 2016]

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[La solidarité c’est l’attaque !] Un compagnon en détention préventive

Ni loi, ni travail – Paris : Un compagnon en détention préventive

Le compagnon anarchiste arrêté mercredi 7 en Bretagne est passé le lendemain devant la 23ème chambre, au Palais de Justice de Paris.
Il est accusé de dégradations sur un Pôle Emploi, sur une structure de la Chambre de Commerce et d’Industrie, sur un Franprix et sur un concessionnaire Jaguar, lors de la manif sauvage qui s’est déroulée le soir du 14 avril entre le 10ème et le 19éme arrondissements parisiens.
Les flics ont identifié le compagnon seulement au cours de l’été et ils ont eu du mal à le trouver, bien qu’il ne se cachait pas du tout. Un mandat d’arrêt délivré au mois d’août a nécessité une recherche sur le Fichier des comptes bancaires (Ficoba), qui liste tous les comptes bancaires ouverts en France (afin par exemple de localiser les derniers retraits), ainsi que des recherches sur le bornage de son téléphone.

Le compagnon a refusé d’être jugé en comparution immédiate et la Procureur a donc demandé, sous le prétexte de son casier judiciaire et d’une possible récidive, sa mise en détention préventive. Le juge a accepté cette demande et le compagnon est maintenant à Fleury.

Par ailleurs, ce tribunal a bien montré, si jamais c’était nécessaire, le visage de la Justice. Tous les prévenus étaient des pauvres, dont les débrouilles pour sortir de la misère et/ou les dépendances aux différentes substances étaient systématiquement considérées par la Proc’ et les juges comme des preuves à charge. Même les quelque tentatives de se mettre à plat ventre n’ont pas porté de la clémence.

Le compagnon avait la forme, a eu une attitude digne face à ces larbins du pouvoir et a fait savoir qu’il s’exprimera bientôt. Une petite perle du discours de la Proc’ à propos du compagnon : « Mr. se dit anarchiste, chacun a le droit d’avoir une opinion, les idées anarchistes sont ce qu’elles sont mais elles ne justifient en rien les faits qui lui sont reprochés ».

Le procès aura lieu le 19 janvier à 13h30, dans la chambre 23 du Palais de Justice de Paris.

On était nombreux dans les rues lors des manifs de ce printemps. Les bris de ces vitres (notamment ceux de Jaguar!) nous ont réjoui pendant plusieurs jours, comme un petit rayon de soleil dans cette grisaille.
Que chaque jour de détention de notre compagnon et de tout autre prisonnier apporte avec soi des actes de révolte contre ce monde.
La solidarité c’est l’attaque !

Quelques anarchistes

[Repris d’Attaque, le 9 décembre 2016]

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Ni loi, ni travail : Arrestation en Bretagne

Ce matin, mercredi 7 décembre, un compagnon anarchiste a été arrêté chez lui en Bretagne, par des flics venus de Paris.
Il serait accusé de « dégradations », apparemment dans le cadre du mouvement contre la Loi travail.
Plus d’infos dés que possible.

Solidarité ! Nous ne baissons pas la tête.

[Publié sur Indymedia Nantes, le 7 décembre 2016]

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[Besançon] la préf’ envoie ses chiens chez deux anarchistes – solidarité face à leurs coups de pression !

Coups de pression et intimidations contre deux anarchistes du réseau de solidarité avec les sans-papiers à Besançon.

Le sale travail du secrétaire général de la préfecture du Doubs, Jean-Philippe Setbon, a été mis au grand jour à Besançon à travers la publication de deux articles : le premier, sous le titre « Besançon : un ragoût préfectoral particulièrement écœurant  », publié sur le blog du Libertaire Bisontin et l’autre intitulé « La charité : parfait alibi de la machine à expulser » qui comporte l’encart « Une pourriture nommé Setbon » publié dans le journal « Séditions » n°8 du mois de septembre 2016.

Jeudi 6 octobre en début de matinée, les flics ont débarqué aux domiciles de deux personnes, qui s’impliquent activement dans le réseau de solidarité avec les migrants à Besançon. Après avoir fouillé leurs appartements, embarqué ordinateurs, portables, brochures et journaux, les chiens zélés de la préf’ les ont placés en garde-à-vue pour « injures et diffamation par voie de presse » à l’encontre du responsable de la préfecture Jean-Philippe Setbon. A leurs sorties de GAV dans l’après-midi, les flics leur ont notifié qu’aucune poursuite judiciaire ne sera menée à leur encontre, mais ont toutefois annoncé continuer leur enquête pour retrouver le/les auteur/s du deuxième article publié dans « Séditions ».

Bien évidemment, nous ne discuterons pas des termes employés pour qualifier cette pièce maîtresse de la machine à expulser et à enfermer les migrants. Discuter de l’emploi de quelques mots, ce serait précisément cautionner la logique du pouvoir en reconnaissant ses lois. Rappelons juste que la « diffamation publique » correspond entre autre à rendre public des faits imputés à une personnalité visant à lui nuire, soit à « porter atteinte à l’honneur d’une personne physique et/ou morale ». Concernant le cas dont il est question ici, cela peut concerner autant le secrétaire général de la préfecture que l’institution d’État elle-même qu’il représente.

Il serait difficile, à travers cette opération d’intimidation, qui a été rendue possible grâce à l’élargissement des pouvoirs répressifs de la préfecture par la pérennisation de « l’état d’urgence » de ne pas y voir une volonté de briser la solidarité avec les migrants qui tente de se mettre en place à Besançon, hors de tout appareil co-gestionnaire et d’assistanat. De fait, l’État, par l’intermédiaire de la préf’, tente de marginaliser la frange la plus radicale du réseau de soutien aux sans-papiers, qui entend lutter contre les frontières, les États et les camps de rétention dans lesquels sont enfermés les migrants. Par ailleurs, il est évident que la préf’ ne supporte pas le fait que les rafles et les expulsions de sans-papiers ne puissent pas se passer sous silence (Rappelons que Setbon est en charge de la politique migratoire au sein de la direction de la préfecture du Doubs). Cet homme de main de la machine à expulser, qui ne se limite pas à obéir aux ordres mais assume et justifie entièrement les rafles et les déportations, s’était illustré par le passé de la même façon, notamment à Poitiers aux côtés de Tomasini, en harcelant les « no borders ». Setbon, comme tant d’autres, travaille chaque jour à rendre un quotidien invivable à celles et ceux qui se retrouvent sur les routes de l’exil, en quête d’un endroit plus sûr… Son gagne-pain, c’est la misère de milliers de personnes. Son monde, c’est celui des charters, des camps, des centaines d’uniforme qui contrôlent dans les gares et les aéroports, des barbelés, des check-point… Nos perspectives sont celles d’une vie débarrassée de l’autorité, des papiers qui te donnent un laisser-passer mais nous attachent toutes et tous à une pseudo-identité, à un quelconque État que nous n’avons pas choisi.

Comme affirmait un tag sur les murs de la mairie à la fin du mois d’août à Besançon : « Qui expulse récolte notre rage ! ». Continuons à harceler les expulseurs !
Amplifions la lutte contre la machine à expulser et ses rouages !

Des anarchistes solidaires, de Besançon et de ses environs.

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[Publié sur Indymedia Lille, le 10 octobre 2016]

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[Besançon] La solidarité, c’est l’attaque !

Dans la nuit du 19 au 20 septembre à Besançon, la chambre du commerce et de l’industrie a été attaquée.

Plus d’une dizaine de vitres ont été brisées et des inscriptions ont été tracées à la bombe de peinture rouge sur la façade. L’une d’elles disait « Ni capital ni Etat ».

La répression qui a sévi partout en France contre les révoltés lors de la journée du 15 septembre nous a clairement poussé à agir.

Cette attaque est un signe de solidarité avec tou-te-s les rebelles du mouvement contre la loi travail.

Ni loi, ni travail !

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[Publié sur Indymedia Nantes le 20 septembre 2016]

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[Toulouse] C’est la rentrée de la lutte des casses !

Mercredi soir [le 14 septembre] on avait envie d’attaquer, à pas nombreuses et avec nos petits moyens, la loi, le travail et le patronat, en soutien à la manif du lendemain et aussi en soutien à nous mêmes, exploité-e-s et énervé-e-s.

Le siège du Medef 31, près du pont du stadium, a été un peu abîmé à coup de masses, un petit cadeau dédicacé par l’inscription « Médefenestration ! » sur la facade du bâtiment.

En bons artistes-peintres adeptes du monochrome, nous avons également abondamment peinturluré les vitrines de deux agences d’intérim sur les allées François Verdier, en remerciement de leur volonté de réduire notre quotidien à une course frénétique pour notre survie. C’était également l’occasion d’un petit clin d’oeil à la manif partant non loin de là.

Solidarité avec les personnes incarcerées suite au mouvement contre la loi Travail et son monde.

Liberté pour tou-te-s, à Vivonne comme ailleurs.

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[Publié sur iaata.info le 16 septembre 2016]

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[Solidarité avec Christine] Rassemblement à Roanne le mercredi 27 juillet à 13h

Prison de Roanne : solidarité avec Christine pousuivie par des matons

MANIFESTONS NOTRE SOLIDARITÉ ET NOTRE SOUTIEN À CHRISTINE QUI RÉSISTE EN PRISON CONTRE L’ARBITRAIRE ET POUR LA LIBERTÉ

RDV LE 27 JUILLET à 13H

AU TRIBUNAL DE ROANNE (place Georges Clémenceau)

Une fois encore Christine actuellement détenue à la prison de Roanne, passe en procès pour répondre d’incidents survenus en avril-mai-juin 2016 et pour lesquels lui ont été signifiés 9 chefs d’inculpations de violences et rébellions sur des matons de Roanne ainsi qu’un refus de signalétique ( empreintes digitales et photos).

A Roanne comme dans les 14 taules qu’elle a « fréquentées » depuis novembre 2012, les « chiens de garde » de l’AP (administration pénitentiaire), tous niveaux confondus, poursuivent leur acharnement pour la pousser à bout. Par de multiples provocations, ils tentent de la réduire au silence et à la soumission :

Interdite de promenade, suppression d’activités, refus de répondre à ses requêtes justifiées, humiliations (fouilles à nu), brutalité (menottes), QI (quartier d’isolement), mitard…

La suite sur le blog :
https://enfinpisserdanslherbe.noblogs.org/post/2016/07/19/rassemblement-a-roanne-le-27-juillet-a-13h/

 

Pour lui écrire :

Christine Ribailly
écrou 2612
CD – Bat C – QI
Rue Georges Mandel
42 323 ROANNE

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[Reçu par mail]

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Jusqu’ici tout va bien ? Révolutionnaires contre le racialisme et son immonde

« Il y a dix ans, dans la même réunion qu’aujourd’hui, si on avait dit ” blanc , les gens auraient cassé le mobilier. Aujourd’hui, grâce aux Indigènes de la République, grâce à Houria, on peut dire ”les blancs”, tout le monde comprend qu’il ne s’agit pas de couleur de peau, mais d’une race qu’on est tout à fait libre de quitter »

Eric Hazan

On ne peut malheureusement pas encore donner tort à l’éditeur classé à l’extrême gauche du dernier pamphlet explicitement antisémite d’Houria Bouteldja Les Blancs, les juifs et nous, qui n’a pas suscité de réaction à la hauteur de son caractère ignoble. Les catégories et le vocabulaire de l’idéologie racialisatrice, repris depuis quelques temps dans les organisations et milieux politiques qui vont de l‘extrême gauche jusqu’aux libertaires, sont en train de devenir la norme et d’instaurer une hégémonie. Ce vocabulaire s’est imposé insidieusement, sans être ni discuté ni argumenté. D’ailleurs, nombreux sont ceux qui sont dans l’incapacité de soutenir politiquement ces positions intenables, à part à coup d’affirmations tautologiques et de fausses évidences. Un glissement sémantique a déjà largement opéré : les termes de « race », « blancs », « non-blancs », « racisés », « racialisation », « décolonial » sont devenus du jour au lendemain des catégories d’analyse jugées pertinentes, nécessaires, et sont même promus comme instruments d’une perspective d’émancipation, là où nous y voyons une faillite catastrophique.

Dans une époque de crise généralisée propice à la confusion, dans laquelle prospèrent des courants contre-révolutionnaires, menaçants voire meurtriers comme les rouges-bruns, les boutiquiers racistes Soral et Dieudonné ou différentes variantes de l’islam politique, certains ne trouvent donc rien de mieux à faire que de ressusciter la théorie des races en réhabilitant les assignations culturelles, sociales et religieuses dans la droite ligne de l’ethno-différentialisme de la nouvelle droite. Le retournement est allé au point que le simple questionnement de l’idéologie racialiste devient impossible, tant dans les réunions publiques que sur les sites internet des milieux militants, qui opèrent à cet endroit une véritable censure. L’ensemble prospère et tient notamment par un chantage à la culpabilité que manient très bien les tenants de cette idéologie. Ironiquement, aujourd’hui, refuser les termes de « race » ou « d’islamophobie » expose à l’infamante accusation de racisme, visant à étouffer ainsi toute possibilité de débat, de critiques et de refus. Certains anarchistes en sont rendus à proscrire le slogan « ni dieu ni maître » sous prétexte d’« islamophobie » et certains marxistes pensent que pour être antiraciste il est urgent d’ajouter la « race » à la classe. De fait le terme de « race » qui était jusqu’à peu l’apanage de l’extrême droite se retrouve aujourd’hui à toutes les sauces. La promotion des identités, le communautarisme culturel ou religieux n’ont jamais eu d’autres fonctions que de maintenir la paix sociale.

Le clivage à l’œuvre autour de ces questions se doit donc d’être clarifié et travaillé de manière réfléchie. À plus forte raison dans la situation actuelle, le racialisme ne peut mener qu’à la guerre de tous contre tous. Cette offensive politique est lourde de conséquence pour tous, et d’un point de vue révolutionnaire c’est un point de rupture. Où en serons nous dans quelque temps si elle s’avérait victorieuse ? Tôt ou tard, il va bien falloir choisir son camp et le plus tôt sera le mieux.

Été 2016

Assemblée en mixité révolutionnaire et non-mixité de classe

tuttovabene[at]riseup.net

tuttovabene.noblogs.org

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[Reçu par mail]

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[Paris] Quelques infos sur les gardes-à-vue du mardi 28 juin 2016

Mardi 28 juin au petit matin, cinq personnes ont été arrêtées à leur domicile par des flics de la police judiciaire et placées en garde-à-vue dans le cadre d’une enquête pour les faits de (à peu près) : participation à une manifestation malgré interdiction administrative, participation avec ou sans arme à un attroupement avec dissimulation du visage, participation à un groupement formé en vue de commettre des violences contre des personnes ou des destructions de biens, et association de malfaiteurs.

À mon domicile, les keufs m’ont présenté un papier à signer pour que j’autorise une perquisition, ce que j’ai refusé, il n’y a donc pas eu de perquisition. Par contre mon téléphone portable a été mis sous scellé. Chez d’autres, il y aurait eu des perquisitions (matériel informatique, vêtements…).

Les gardes-à-vue (qui ont duré 30 heures) ont eu lieu dans les locaux de la 2e DPJ dans le 12e arrondissement ou au commissariat rue Louis Blanc dans le 10e arrondissement. Les empreintes et l’ADN ont été demandés mais les refus pas notifiés dans un PV. Lors des auditions, les questions portaient en gros sur la participation à diverses manifestations à Paris entre le 22 novembre 2015 et le 1er mai 2016 : manifestation en solidarité avec les migrant-es interdite dans le cadre de l’état d’urgence, manifestation contre l’interdiction de manifester, manifestation contre la COP21, manifestation contre l’état d’urgence, manifestation en solidarité avec la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et, le gros du dossier, manifestations contre la loi Travail.

« Vous avez été vu/identifié à telle manifestation lors de laquelle de nombreuses violences ont été constatées / lors de laquelle de nombreuses dégradations de biens ont été commises, qu’avez-vous à déclarer ? ». Jamais la manière d’identification n’a été donnée (caméras, civils…) mis à part quelques fois où il était spécifié que les téléphones portables ont été géolocalisés.

D’autres questions portaient sur la « mouvance ultra-gauche », sur l’envoi de SMS groupés et sur l’utilisation d’applications de messagerie instantanée (telegram, snapchat…). Dans mon cas je n’ai vu aucune photo, aucun document mis à part un trombinoscope que j’ai aperçu très furtivement.

La garde-à-vue a été renouvelée le soir-même et le lendemain une seconde audition a été menée pour confirmer les non-déclarations faites la veille. Les gardes-à-vue ont été levées vers 12h30 sans convocation. Sur le procès verbal de fin de garde-à-vue il était inscrit que le dossier allait être re-transmis a un procureur. Il semble que pour le moment il s’agisse d’une enquête de police, qu’il n’y a pas à ce stade d’instruction judiciaire (ni d’inculpation du coup).

Ces histoires ne doivent pas rester « en-coulisse » mais être partagées collectivement, pour ne pas rester isolé-es face à la répression et parce que nous sommes tou-tes concerné-es.

À suivre donc mais dans tous les cas ce petit coup de pression de doit pas nous intimider. Face à l’État et au capitalisme, on continue la lutte !

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[Publié sur Paris-luttes.info le 4 juillet 2016]

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Contre la facilité : sur l’attaque à la massette des vitres de l’Hôpital Necker

Des milliers de vitres ont été brisées mardi. Mais une dizaine d’entre elles ont recueilli plus d’attention qu’elles n’en méritaient. Une volée de baies vitrées de l’hôpital Necker ont été minutieusement étoilées lors de la manifestation. Mais tandis qu’on n’attend rien d’autres des médias que de s’indigner jusqu’à la nausée, il est plus surprenant de voir des «alternatifs», «anticapitalistes», ou autres contestataires de rue ou de salon se sentir sommés de s’exprimer à leur sujet.

Alors puisque la dissociation est de mise lorsque ces commentateurs sociaux suivent le sens du vent et surfent les mêmes vagues que nos ennemis tant que leur planche est rouge ou noire [1], nous affirmons préférer la plongée sous-marine et n’avoir que faire des mouvements de surface.

Il y a mille raisons de s’attaquer à un hôpital quelconque et à celui-là en particulier, et l’envie brute de se passer de raisons en est une.

Après tout, peu importe que cet hosto porte le nom de Jacques Necker, banquier de profession, puis successivement conseiller des Finances, directeur général du Trésor Royal, directeur général des Finances, Premier ministre des Finances de Louis XVI et j’en passe. Peu importe que ce brave homme se soit remarqué dans son rôle de contre-révolutionnaire en 1789, lorsque les casseurs détruisaient la Bastille pierre par pierre. Peu importe qu’au même moment, il ait repris à son compte toutes les méthodes imaginables pour calmer la populace en furie.

Après tout, peu importe que l’hôpital soit un symbole de l’oppression médicale et de ce que le pouvoir scientifique se permet de faire subir. Peu importe que des milliers de femmes soient traitées comme des machines à reproduire derrière ces grandes baies vitrées, peu importe que des personnes intersexuées soient mutilées à la naissance derrière ces si charmantes plaques de verre. Peu importe que l’hôpital nous arrache chaque année des proches, des compagnon-ne-s en les psychiatrisant et en les internant. Peu importe que les laboratoires pharmaceutiques prolifèrent sur le dos de nos maladies et de celles de nos enfants en profitant de la manne financière de la Sécurité Sociale. Peu importe également que les internes profitent de l’anesthésie de patients et de patientes endormies pour tester sur eux et elles tout un tas de pratiques sans leur consentement.

Après tout, peu importe que l’hôpital soit un lieu de collaboration principal du pouvoir, dans nos mouvements comme tout le reste de l’année, qui balance les individu-e-s qui s’y rendent en croyant obtenir du soin, et qui en sortent avec des menottes. Peu importe qu’il soit également l’endroit où se retrouvent par alternance avec la prison celles et ceux que l’État veut anéantir.

Après tout, peu importe que ce monument historique, éminent symbole de la puissance de l’État, bâtiment colossal tout de verre et d’acier, nous rappelle sans cesse que nous ne sommes que de médiocres pions face à la grandeur de nos maîtres. Peu importe que ces baies vitrées de 10m de haut coûtent une fortune et que leur réparation fasse cracher de la thune à ces ordures.

Et si, après toutes ces raisons qui nous importent peu, la simple satisfaction, du haut de notre mètre 70, de filer des courants d’air à des salopards en costards ou blouse blanche, à l’aide d’une simple massette, jusqu’au plus haut sommet de l’État, avait pu donner l’énergie d’agir à une individualité révoltée ?

Et si ces personnes que certain-e-s trouvent idiotes d’avoir attaqué ces vitres, étaient les mêmes personnes qui attaquent les banques et les assurances, et qui nous réjouissent tou-te-s ? Quelle présomption, quel sentiment de supériorité nous permet de juger la pertinence de leurs motivation, et de décerner les bons et les mauvais points dans le désordre social ?

Et si, au lieu de s’empresser de cracher sa bile sur des individu-e-s présent-e-s à nos côtés dans des moments aussi intenses, sur le simple prétexte que l’on ne comprend pas leurs motivations, on pouvait s’efforcer de comprendre, et à défaut, de se taire ? Et si, au lieu de suivre avec paresse le flot d’immondices charrié par les médias, on s’efforçait de produire une réflexion sans influences ?

Pourquoi se précipiter et se réfugier dans la facilité lorsqu’un acte «incompréhensible» surgit dans ce genre de moment ? Pourquoi tomber dans la dissociation que nous intime le pouvoir alors que nous pourrions profiter de ce genre d’événement pour discuter sérieusement de notre rapport à l’inconnu et à l’inattendu ? Les discussions qui ont abouties à l’écriture de ce texte sont aussi riches que tous les instants de vie que nous partageons dans la rue. Parce qu’elles s’attaquent à nos certitudes, à un moment où on pourrait croire que tout s’éclaircit. Lorsque les raisons de casser des banques et des agences immobilières nous semblent devenir consensuelles, il se trouve des choses qui nous permettent de creuser plus encore nos réflexions révolutionnaires. L’inattendu est pour moi ce qui rend la vie passionnante, et c’est aussi ce qui fait si peur à ce pouvoir qui souhaiterait tout prévoir.

Saisissons-nous de ces inattendus pour affronter nos convictions et les faire évoluer, plutôt que de les balayer d’un revers de main pour les ramener à un triste connu. Et c’est ainsi que nous serons redoutables.

Nous n’avons pas peur de l’avenir, c’est leur avenir qui a peur de nous. Et il a bien raison.

[1] lundi.am, mercredi 15 juin 2016 : «Au milieu de tout cela, quelques vitres de l’hôpital Necker ont été brisées. Bien que les vitres en question n’aient pas d’autre rôle que celui d’isolant thermique : j’en conviens grandement, ce n’est pas très malin. Certes, briser les vitres d’un hôpital, même par mégarde, c’est idiot […]
Si les jeunes émeutiers qui ont cassé les vitres de Necker ont été idiots
, […]»
« n-n-n » sur Paris-luttes.info, jeudi 16 juin 2016 : «[…] il y a eu la mauvaise blague de l’hôpital Necker… Une personne seule a étoilé une dizaine de ses vitres, sous le regard circonspect de pas mal d’autres manifestant-e-s, qui soit ne savaient pas qu’il s’agissait d’un hôpital, soit ne comprenaient pas pourquoi cette personne s’y attaquait (Je serais d’ailleurs curieux d’en connaître ses raisons) […]»
Nantes Révoltée sur Indy Nantes, jeudi 16 juin 2016 : «[…] Visuellement, seule une longue baie vitrée grise longeant le boulevard s’offrait à la vue des manifestants – ce qui n’est pas le cas dans le sens inverse de la marche. Nul doute queles quelques égarés pavloviens venus casser du verre – une petite librairie juste à côté à subi le même sort que l’hôpital – n’ont même pas compris ce à quoi ils touchaient. […] Si les enfants soignés dans cet hôpital ont été incommodés, c’est probablement plus par l’usage massif de l’arsenal policier que par des coups, aussi idiots soient-ils, sur la baie vitrée du bâtiment»

[Publié sur Indymedia Nantes, le 17 juin 2016]

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Note de cestdejatoutdesuite :

Pour compléter la liste des commentateurs sociaux de rue ou de salon pressés de participer à la dissociation en cours, voici un extrait du communiqué de la boutique dite Fédération Anarchiste du jeudi 16 juin 2016  : «[…] Certaines vitres de l’hôpital ont été brisées par des projectiles mais l’établissement n’était pas la cible des manifestants, on peut en dire que c’était une connerie, des erreurs de trajectoires de projectiles…[…]»

 

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[Toulouse] Crevaisons solidaires avec les inculpéEs de la lutte contre la loi travail

En une nuit, un tournevis a crevé les pneus de 4 véhicules de la mairie, d’un utilitaire vinci, de deux véhicules appartenant à des agences immobilières, d’un camion eiffage, de deux véhicules Orange, d’une voiture de la tnt et de nombreux vélibs. Il a aussi servi à rayer les carrosseries et à crever les pneus de plein de caisses de bourges. Des cailloux trouvés sur le chemin ont permis de défoncer les panneaux publicitaires croisés.

Tâcher de mettre fin au travail se traduit aussi par bloquer les travailleurs et travailleuses. On a ciblé en particulier des entreprises qui construisent des prisons, des aéroports, qui participent au contrôle par la technologie ou à l’embourgeoisement de la ville.

Notre rage ne se dégonfle pas, surtout quand des compagnon.ne.s ont été touché.e.s par la répression, arrếté.e.s, frappé.e.s ou incarcéré.e.s. Elle augmente chaque fois qu’ils tentent de nous intimider.

Soyons solidaires par l’attaque.
Soutien aux inculpé.e.s et aux incarcéré.e.s de la lutte contre le travail.

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[Publié sur iaata.info le 11 juin 2016]

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