Une journée noir à Anderlecht, allumons les torches !

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Une journée noir à Anderlecht, allumons les torches !

Vendredi 17 janvier 2014. Encore une journée noire à Bruxelles. Dans l’après-midi, des policiers en civil de la zone Bruxelles Capitale-Ixelles pénètrent dans un immeuble près de la Porte d’Anderlecht. Munis d’un trousseau de clés “confisqué sur une personne arrêtée”, ils montent au deuxième étage et ouvrent la porte de l’appartement. Quelques instants plus tard, Maria Chidiri se retrouve morte sur le pavé de la rue. Elle aurait tenté de s’échapper par la fenêtre et aurait fait une chute fatale en s’agrippant à l’antenne parabolique qui se serait décrochée. La police refuse tout commentaire sur l’affaire, le parquet se limite à un laconique « elle était innocente dans cette affaire ». Il y a pourtant une chose à dire : Maria Chidiri a été assassinée par les larbins du pouvoir.

Alors, qu’elles se taisent, les autorités ! Qu’elles ferment leur sale gueule pleine de mensonges, leur version cherchant comme d’habitude à couvrir leurs mains qui assassinent. Mais nous, non ! Pas question de se taire ! A nous maintenant de crier, de crier notre rage et notre révolte contre ce monde qui tue au nom du contrôle et du pouvoir.

Inspirons profondément et crachons du feu. Les contrôles dans les rues se multiplient, les forces de l’ordre sont déterminées à imposer leur loi à tous ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas s’y tenir, les entrepreneurs et les dirigeants investissent massivement dans de nouveaux projets de construction pour laminer les quartiers populaires. Tout cela fait partie d’une même logique, d’un même projet pour Bruxelles : faire régner l’ordre, appeler et forcer tout le monde à marcher au pas de l’économie et du pouvoir, étouffer la révolte qui couve. La torture systématique dans les commissariats bruxellois va de paire avec une ville entièrement placée sous vidéosurveillance. La construction prévue de la plus grande prison de Belgique sur le sol bruxellois n’est qu’un autre volet de la guerre que le pouvoir mène aux pauvres, une guerre qu’il mène également en implantant des logements de luxe dans les quartiers populaires comme en militarisant les transports en commun. Si le pouvoir est bien conscient de ce qu’il est en train de faire, à nous d’être aussi conscient du choix qui se présente : ou se laisser faire ou se battre.

L’heure n’est peut-être pas à l’affrontement frontal avec le pouvoir, mais face à la guerre qu’il a entrepris contre le Bruxelles d’en bas, il faut reprendre l’initiative. Certains diront peut-être que nous sommes trop peu à vouloir et à oser se révolter, mais en fait, la question n’est pas là. Si le pouvoir tisse partout son filet de contrôle, il est pourtant loin d’être tout-puissant. Quand l’ennemi se présente en masse et occupe le territoire, comme tout pouvoir doit logiquement le faire pour faire courber l’échine aux opprimés, il faut agir en partisans. En somme, agir en petits groupes, mobiles et créatifs, pour saboter les projets du pouvoir. Mettre le feu aux chantiers qui annoncent la venue du pouvoir et du fric. Couper les câbles de la vidéosurveillance. Transformer les poubelles et les véhicules d’entreprises en autant de foyers de révolte. Débusquer les patrouilles de police isolées et vulnérables. Provoquer du désordre dans la routine quotidienne de la misère et de l’économie, comme faisaient ces vieux saboteurs qui coupaient l’électricité, sabotaient les chemins de fer et les métros, érigeaient de petites barricades sur les axes routiers pour bloquer la circulation. Mais également, créer des espaces là où s’est possible, pour se parler et se coordonner dans la lutte contre le pouvoir. Créer des espaces auxquels le pouvoir n’a pas accès, comme des marécages où ses troupes ne peuvent que s’embourber. C’est d’air aussi dont on a besoin, d’air frais et vigoureux si on veut que le vent de la révolte souffle.

Solidarité avec toutes celles et tous ceux qui se battent contre le pouvoir. Dans les quartiers comme dans les prisons, dans les centres fermés comme dans les rues.

Pour en finir avec ce monde qui tue et exploite au nom de la loi et du fric, ne nous taisons plus et partons à l’assaut.

Pour l’insurrection.

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[Repris de La Cavale – contre la prison et son monde]

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[Paris] Solidarité avec les inculpé-e-s du 9 décembre en Italie

Paris, dans la nuit du 7 au 8 janvier

Dans la nuit du 7 au 8 janvier, les vitres des boutiques SNCF des 4ème, 13ème et 17ème arrondissements ont reçu de nombreux coups et ont été taguées « NO TAV NO TGV », « NO TAV LA LUTTE NE S’ARRETE PAS LIBERTE ».

Solidarité avec Nicco, Chiara, Mattia et Claudio accusé-e-s de terrorisme suite à une attaque incendiaire du chantier du TAV en ValSusa

Liberté pour tou-te-s !

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[Publié sur Indymedia Nantes le 8 janvier 2014]

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[Paris] Face à la militarisation de nos vies

Contre le flicage de nos quotidiens.

Face à la militarisation de nos vies, nous avons décidé d’attaquer un des principaux responsables du flicage ambiant, la mairie de Paris. Un de ses utilitaires a été incendié dans la nuit du 7 au 8 janvier, 19e arrondissement.

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[Publié sur Indymedia Nantes le 8 janvier 2014, légèrement corrigé ici par cestdejatoutdesuite]

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Brochure : « Notre meilleure défense c’est l’attaque »

[Recueil de textes de Sin Banderas Ni Fronteras (Chili), mars/décembre 2013]

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[Reçu par mail]

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[Besançon] Feux du nouvel an à la maison d’arrêt de La Butte

Dans la soirée du 31 décembre 2013, des feux d’artifice ont été tirés en solidarité avec les prisonniers devant la maison d’arrêt de la Butte.

Alors que les gens s’échangeaient des voeux hypocrites et tout un tas de conneries pour cette nouvelle année, quelques feux d’artifice ont été allumés devant la maison d’arrêt de Besançon. Des slogans contre l’enfermement ont été scandés (« les prisons en feu les matons au milieu; solidarité avec les prisonniers; pierre par pierre, mur par mur nous détruirons toutes les prisons »).

A l’intérieur on pouvait entendre le dawa des prisonniers qui tapaient sur les portes et qui criaient leur rage depuis leurs cellules. Un autre groupe de solidaires étaient également présent devant la taule et tiraient des feux d’artifice.

Détruisons les murs et les frontières qui nous séparent !

Feu à tous les lieux d’enfermement !

Liberté pour tou.te.s !

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[Publié sur Indymedia Nantes le 2 janvier 2014]

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Mexique : mise à jour sur l’enlèvement du compagnon Gustavo Rodríguez

[Repris intégralement des Brèves du désordre, le 2 janvier 2014]


URGENT ! Le compagnon Gustavo Rodríguez a disparu

Compagnon-nes nous allons être le plus brefs et objectifs possibles.

Depuis la soirée du 29 Décembre, dernier jour des Rencontres informelles-Symposium anarchiste international, et jusqu’à aujourd’hui, le compagnon anarchiste Gustavo Rodríguez Romero a disparu.

Le 29, vers 19h30, Gustavo est parti seul de l’auditorium Che Guevara pour se diriger vers le métro Copilco et retrouver sa compagne pour rentrer chez eux. Mais cela n’a pas eu lieu, car Gustavo n’est jamais arrivé.

Cinq minutes après le départ de Gustavo, une compagnonne restée aux Rencontres a reçu un appel téléphonique du portable de Gustavo, mais n’a entendu que des sons bizarres et après quelques secondes l’appel a été coupé. Face à ces faits étranges, elle a tenté de rappeler à plusieurs reprises mais sans obtenir de réponse et s’est résolue à attendre, comme ils l’avaient décidé en commun.

Hier après-midi, le 30 Décembre, la même compagnonne a reçu un message de la compagne de Gustavo lui demandant ou il était, car il n’était pas rentré chez lui. Or, il prévient toujours lorsque cela se produit et ne laisse jamais sans nouvelles. En effet, Gustavo ne blague pas avec ces choses là et n’est pas non plus du genre à partir comme ça faire la nouba.

Jusqu’à ce matin, 31 décembre, nous n’avons pu le localiser nulle part, ni dans les hôpitaux, ni dans les commissariats de police, ni dans le centre de détention pour étrangers, car il est né à Cuba et a un passeport étasunien. Nous ne l’avons trouvé nulle part. La PGR (Parquet Général de la République) a dit qu’ils ne retiennent aucune personne de ce nom.

Nous voulons rappeler que cela se produit dans un climat de harcèlement de la part du GDF, qui a commencé lorsque divers collectifs anti autoritaires, anarchistes et libertaires en affinité ont repris le célèbre Auditorium Che Guevara dans la Faculté de Philosophie et de Lettres de l’UNAM ; il s’est encore intensifié quand a débuté le Symposium International Anarchiste / Rencontres informelles anarchistes. De là et jusqu’au jour d’aujourd’hui les compagnon-nes entrant et sortant de auditorium ont été harcelé-es, pris-es en photo, suivi-es à pied et en voiture ; ils ont aussi envoyé des « journalistes » camouflés pour poser des questions compromettantes, etc.

Gustavo Rodríguez est un compagnon anarchiste d’environ 54 ans qui a écrit de nombreux textes sur la politique sociale, pour la plupart d’une perspective anarchiste et qui a fait d’importantes contributions au développement de la perspective anarchiste insurrectionnelle. Son dernier travail a consisté à compiler des textes pour l’édition du livre «  Que se ilumine la noche  » Génesis, desarrollo y auge de la Tendencia informal anarquista en México, edité récemment par les éditions Internacional Negra. Il était venu au Symposium Informel Anarchiste pour faire un exposé sur l’anarchisme, insurrection et la guerre sociale.

Nous voulons aussi mentionner que le compagnon Gustavo a aussi déjà fait l’objet de représailles verbales et écrites en réponse à ses critiques envers des groupes gauchistes, qui sont allés jusqu’à tenter de le désigner comme le “leader” ou le chef de groupes d’action anarchiste agissant sur le territoire mexicain.

Nous exigeons que le compagnon Gustavo Rodríguez Romero soit présenté en vie !
Nous désignons comme principal responsable de cette disparition forcée le Gouvernement du District Fédéral, étant donné le climat de harcèlement et de répression contre les anarchistes qui s’est installé au cours des derniers mois !
Nous invitons à se solidariser , car la solidarité est notre arme !

Cruz Negra Anarquista México

[Traduit de l’espagnol de contrainfo, 1 January 2014]


Mexico : la police séquestre, interroge, tabasse et déporte le compagnon Gustavo Rodríguez

Il y a quelques heures, le compagnon Gustavo a donné signe de vie, après avoir disparu depuis le 29 décembre dernier. Il nous a raconté brièvement qu’il a été arrêté par des agents fédéraux et qu’il a été soumis à de forts interrogatoires. Gustavo explique qu’il a été frappé et qu’après quelques heures, comme ils ne pouvaient l’accuser de rien, ils l’ont déporté vers les Etats-Unis.

Cette expulsion fait partie d’une politique anti anarchiste menée par le gouvernement mexicain depuis des mois. C’est pourquoi nous appelons à être attentifs-ves à ce qui pourrait se passer les temps prochains.

Nous remercions toutes celles et ceux qui ont diffusé le communiqué sur la disparition de Gustavo, et nous demandons à ce que circule cette nouvelle information.

Solidarité avec Gustavo !
Liberté pour toutes et tous !

Cruz Negra Anarquista

[Traduit de l’espagnol de contrainfo, 1 January 2014]


Une semaine plus tôt, A. Bonanno était lui aussi expulsé du Mexique et renvoyé en Argentine : voilà le récit du même Gustavo Rodríguez

Bonanno de nouveau expulsé, cette fois du Mexique

Les pratiques d’action directe sont maintenant le corollaire de ce bagage conceptuel rajeuni. Face à face avec l’ennemi, sans médiations : voilà la devise et l’emblème d’une pratique d’intention, d’orientation et de possibilité anarchiste”. Rafael Spósito (Daniel Barret)

Il y a exactement quatre ans, trois mois et 22 jours, j’ai reçu l’appel d’un grand compagnon pour m’informer d’une triste nouvelle : ce cher Alfredo María Bonanno avait été arrêté suite à une expropriation ratée dans la ville de Trikala, au nord de la Grèce. Aujourd’hui j’ai eu une brève discussion au téléphone avec le compa Alfredo qui a produit en moi la même indignation et impuissance face à cet appel tragique. Au milieu des cris et des expressions pompeuses des oppresseurs qui lui ordonnaient d’éteindre le téléphone, il m’a informé que les autorités migratoires l’avaient empêché de rentrer sur le territoire dominé par l’État mexicain, le déclarant comme “persona non grata” pour sa soi-disant “dangerosité” et ses “antécédents pénaux”, ce pour quoi ils l’ont déporté en Argentine. Malgré le peu de temps que nous avons parlé j’ai ressenti à travers ses paroles brèves la force d’un irréductible. La première chose que je lui demandé c’est comment allait sa santé, et il m’a répondu que ça allait. Furieux, la seule chose que j’ai trouvé à lui dire c’est que je regrettais beaucoup la décision de ces salopards et il m’a répondu optimiste, avec la sérénité et la condition réflexive qui le caractérise : “c’est logique que ça nous arrive”. Oui, avec ces mots simples et ce commentaire concis, Alfredo résumait la réalité du réveil anarchiste du XXI°siècle et la répression logique dont nous souffrons. Sans aucun doute nous sommes devenus le pire cauchemar de la domination. Aujourd’hui l’anarchisme de praxis se lève avec force et demande impérativement la rénovation théorico-pratique et le dépassement des expériences de luttes passées, abandonnant pour toujours la muséographie archéologique, l’immobilisme lâche et l’attitude protagoniste de l’académicien “progressiste” (celui dont se référaient les groupes d’affinité dans un de leurs plus récents communiqués), pour récupérer son humeur transgressive, sa conflictualité permanente et sa nature destructrice. En effet, comme me le disaient certain-e-s des compagnon-ne-s qui ont organisé les Journées Informelles Anarchistes/Symposium International, devant ces événements terribles : à l’Âge d’Or de l’anarchisme classique, dans les années épiques de cette dynamique anarchiste qui s’intensifiait comme paradigme subversif indiscutable, les déportations, les emprisonnements et les assassinats de compagnon-ne-s anarchistes étaient monnaie courante. Combien de fois nos compagnon-ne-s d’autrefois n’ont pas été déporté-e-s et emprisonné-e-s ? Combien n’ont pas été assassiné-e-s et/ou exécuté-e-s sur l’échafaud de monarchies rabougries et de républiques modernes ? Qu’aujourd’hui ils déportent, emprisonnent et assassinent nos compagnon-ne-s c’est la preuve irréfutable du réveil anarchiste, la meilleure preuve de vitalité et vigueur de notre théorie et pratique, le signe le plus indiscutable du rayonnement anarchiste.

Désormais nous ne pourrons plus faire abstraction de la praxis anarchiste. Aujourd’hui la réflexion théorique et la pratique commencent à se situer dans le contexte historique qui lui est propre, conférant une plus grande prédominance aux compagnon-ne-s récemment intégré-e-s dans la lutte acrate qui insistent sur la communion nécessaire entre idées et action, dans l’urgence inévitable d’entraîner notre théorie dans la pratique et de ranimer notre champs théorique à partir de la pratique.

Malheureusement, le compagnon Alfredo Bonanno ne nous accompagnera pas physiquement dans cet effort gigantesque de rénovation théorico-pratique. Nos ennemis ne pouvaient pas se donner le luxe de permettre une aventure fondatrice transgénérationnelle d’une telle ampleur et c’est pour cela qu’ils ont une fois de plus eu recours à la proscription et aux exclusions. Cependant cette panoplie immense de vibrations communes qui rendent possible la réalisation de ces Journées Informelles est la reconstruction indiscutable de cette épopée transgénérationnelle qui aujourd’hui se concrétise à travers l’anarchisme de praxis. C’est pour cela que, malgré les proscriptions et interdictions, tous les absents seront à nos côtés, face à face avec l’ennemi. Malgré les épreuves nous aurons avec nous notre cher Bonanno, notre frère Gabriel Pombo Da Silva ; la chère Felicity Ann Ryder ; Mario González ; Stefano Gabriel Fosco, Elisa Di Bernardo, nos semblable Panagiotis Argyrou , Mihalis Nikolopoulos , Giorgos Nikolopoulos , Gerasimos Tsakalos , Hristos Tsakalos, Giorgos Polydoros, Damianos Bolano, Haris Hadzimihelakis, Olga Ikonomidou, Alfredo Cospito et Nicola Gai ; Hans Niemeyer ; Marcelo Villaroel ; Freddy Fuentevilla ; Juan Aliste Vega ; Carlos Gutierrez Quiduleo ; Mónica Caballero Sepúlveda ; Francisco Solar ; Víctor Montoya ; José Miguel Sánchez ; Hermes González ; Alfonso Alvia et tant d’autres frères et sœurs prisonnier-e-s, en restriction domiciliaire ou en cavale.

Et nous aurons aussi à nos côtés les inoubliables : Sergio “Urubú” Terenzi, Claudia López Benaige, Jhonny Cariqueo, Lambros Foundas, Xosé Tarrío González, el Punky Maury Morales, mon cher Rafael Spósito, Matías Catrileo Quezada, Sebastián Oversluij Seguel et tant d’autres compagnon-ne-s irremplaçables qui sont parti-e-s mais continuent de nous montrer le chemin.

Vive l’anarchie, et que le battement de son cœur rénové s’entende dans tous les confins de la Planète !

Gustavo Rodríguez
Mexique, 24 décembre 2013

P.S. informatif : pour le moment nous avons reçu un premier coup. Comme certains compas le savent déjà nous attendions l’arrivée d’Alfredo à 21h30 et il n’est jamais sorti par la porte d’arrivée. Nous avons demandé au service de Migration et ils nous ont dit que si c’était pour “raison d’interrogation” il pouvait resté de 3 à 5h retenu et si après ce laps de temps il ne sortait pas c’est qu’on lui avait refusé l’entrée dans le pays. Six heures plus tard, désespérés et préoccupés, nous avons redemandé et ils nous ont informé qu’il n’étaient pas autorisé à informer lorsqu’il y a des personnes arrêtées ou expulsées, ni sur les motifs de cette décision. Cependant quelque temps après ils nous ont informé qu’il avait pu être transféré dans les cellules du Terminal I pour être déporté une fois la destination convenue. Je suis allé immédiatement là-bas mais je n’ai pu obtenir aucune information, et nous en avons déduit qu’il avait été déporté. Ce qui est bizarre est qu’il ne m’a pas appelé et qu’il avait son portable éteint, ce qui m’a laissé pensé qu’il pouvait encore se trouver détenu au Mexique.

Et bon, après ce mauvais moment passé, il nous reste l’agréable sensation lorsqu’après trois longues heures d’interrogation, ils ont laissé entrer Constantino Cavalleri et la légendaire Jean Weir, qui ont partagé avec nous leurs réflexions et expériences dans les Journées Informelles. Curieusement, au cours du “profond” interrogatoire que les agents du gouvernement leur ont fait subir, ils ont demandé à chacun s’ils étaient anarchistes, et à la réponse positive ils ont cherché à savoir de quel “type d’anarchisme”. Devant des questions aussi absurdes autant Jean que Costa ont exigé qu’ils soient plus précis, ce à quoi les enquêteurs ont répondu “qu’il y a un anarchisme bon et un anarchisme mauvais”, élucubrations qui complétaient la question suivante : Quels sont vos héros ou personnages légendaires ? Et ils terminaient par la question à un million de dollars : vous venez au Symposium anarchiste ou à l’Escuelita Zapatiste ? Sans aucun doute la réponse de cette dernière question permettait à ces agents de cocher dans la bonne case sans se tromper.

[Traduit de l’espagnol par Camotazo de Viva la Anarquia, 25 diciembre, 2013]


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Feu d’artifice devant la taule d’amiens

Hier mardi 31 au soir, des feux d’artifice ont été tirés à la Maison d’Arrêt d Amiens

Cette action anti-carcérale vise à exprimer notre solidarité envers tous les prisonniers.

Feu aux prisons !
Liberté pour tou.te.s !

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[Publié sur Indymedia Lille le 1er janvier 2014]

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[Région parisienne] Saluts solidaires devant les taules, 31 décembre 2013

Des pétards, feux d’artifice et des cris (liberté, bonne année, feu aux prisons, courage, etc) ont été lancés simultanément devant les prisons de Bois d’Arcy, Fresnes, davant le centre de rétention de Vincennes, la prison pour femmes de Versailles et celle de la Santé à Paris.
A Bois d’Arcy, Fresnes et la Santé, des échanges ont eu lieu entre l’intérieur et l’extérieur.

Liberté pour toutes et tous, avec ou sans papiers

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[Publié sur Indymedia Nantes le 1er janvier 2014]

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[Barcelone] Affiche : Beau comme un C.I.E. en flamme

BUXTGA8IQAEigMu.jpglarge Beau comme un C.I.E. en flamme

Les CIEs (Centres d’Internement des Étrangers) remplissent une fonction importante dans le système d’expulsions et de contrôle des flux migratoires. S’appuyant sur la Loi sur les étrangers, l’État espagnol, en harmonie avec l’union européenne, tente de définir qui a et qui n’a pas le droit de faire sa vie à l’intérieur des murs de la forteresse Europe. L’éternelle division entre migrants désirables et indésirables vient soutenir un système économique basé sur l’exploitation et le contrôle. L’existence des CIEs met en évidence la présence des frontières dans tous les recoins de l’État, dans une tentative continuelle de maintenir l’ordre et la soumission, sous la menace constante pour celles et ceux qui n’ont pas de papiers de tomber dans une rafle et de se voir enfermé jusqu’à 60 jours. Et ça seulement en arrivant à éviter une expulsion.

Pendant les années de prospérité, même le patronat avait compris l’utilité de l’existence de personnes sans papiers pour ainsi mieux les exploiter.

Depuis l’arrivée de la crise, les choses ont changé. Avec un chômage de 27% les migrant-e-s sont désignés plus que jamais comme les coupables de toutes les misères autochtones.

Le racisme, tant dans la société espagnole que catalane, se nourrit de cette misère.

L’État déploie tout sont appareil répressif à travers les prisons, les rafles et les expulsions.

Mais toujours, là où il y a enfermement, il y a résistance.

Tant dans l’État espagnol que dans le reste du monde la résistance fait partie du quotidien des détenu-e-s des CIEs.

Résistance qui prend différentes formes.

Résistance collective, individuelle, passive, radicale, silencieuse ou évidente :

Il y a celles et ceux qui refusent de rentrer en cellule à la nuit.

Il y a celles et ceux qui refusent la nourriture en solidarité avec un-e compagnon-ne maltraité-e.

Il y a celles et ceux qui brûlent leur matelas pour faciliter la fuite d’autres.

Il y a celles et ceux qui alimentent une révolte pour mettre des limites à l’arbitraire des matons et ne pas rester silencieux.ses face à leurs abus.

Celles et ceux qui montent sur les toits pour demander leur liberté ou protester contre la surpopulation.

Celles et ceux qui se mutilent pour empêcher une expulsion.

Celles et ceux qui transmettent des informations pour faciliter la solidarité depuis l’extérieur et que ne puisse pas se poursuivre silencieusement l’injustice des CIEs.

Celles et ceux qui décident de refuser l’expulsion en résistant à l’aéroport.

Il y a celles et ceux qui coupent les grillages, sautent les palissades et trompent la vigilance.

Il y en a tant, qui cherchent la liberté.

Dans n’importe quel lieu où il y a des CIEs, des frontières, des États, une restriction de mouvement, il y aura des personnes rebelles qui avec des petits ou des grands gestes démontrerons au pouvoir que le désir de liberté ne pourra jamais être abattu.

Solidarité avec les luttes des prisonniers.ères dans les CIEs.

À bas les murs et les frontières.

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[Traduction trouvée sur sanspapiersnifrontieres le 1er janvier 2014]

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[Paris] Tags en solidarité

Apparition miraculeuse dans le XVI !

Le nuit de vendredi 13 décembre des tags sont apparus (miracle!) sur les murs de l’Eglise espagnole de Notre-Dame de Grâce à Paris. L’un disait « Mort à Dieu, feu aux églises ». Avec l’autre on a voulu envoyer un petit message de solidarité aux compagnons sous enquête en Espagne: « Liberté pour Monica et Francisco ».

Les DAB des deux banques à côté ont été peinturlurés.

Liberté pour les compagnon/nes, liberté pour tous et toutes.

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[Publié sur Indymedia Nantes le 22 décembre 2013]

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