Nouvelles à faire sauter les murs

A imprimer et diffuser!

Les histoires de révolte qui ne sortent plus dans les médias. Les histoires de répression aussi qu’ils voudraient passer sous silence.

Pour en finir avec toutes les prisons!

contrelataule@riseup.net

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[Lu sur Indymedia Bruxelles le 31 décembre 2012]

 

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Face au chantage… (vive la solidarité !)

Face au chantage… (vive la solidarité !)

D’un côté, la grande boucherie judiciaire étend chaque jour davantage ses filets contre les pauvres, les rebelles et autres insoumis aux lois de la propriété et de la domination, tandis que d’un autre, chacune de ses mailles devient plus dense et plus étroite. Les dispositifs de contrôle se diversifient (caméras, ADN, uniformes en tout genre), les prétextes légaux pour finir au trou se multiplient, la durée des peines s’allonge… et le nombre de prisonniers augmente sans cesse (plus de 67 000) pour venir s’entasser loin des yeux des braves citoyens à la conscience tranquille.

Mais il existe aussi un autre aspect de la prison, plus vicieux, qui vient enchaîner et frapper beaucoup d’entre nous à l’extérieur des murs : les contrôles judiciaires, les aménagements de peine et les conditionnelles drastiques. Comme les autres, ces peines se déversent dans les quartiers et s’étalent toujours plus dans le temps. Casier, gros sursis, pointage au comico ou au tribunal, bracelet électronique, obligation de travailler ou de soins, régime de semi-liberté, etc. sont autant de raffinements pour essayer de nous maintenir sous la coupe des flics, des psys, des assistants sociaux, des patrons et des juges. Au moindre faux pas dans ce labyrinthe de contraintes, ils dégainent l’arme de la zonz pour nous menacer une fois de plus d’aller y pourrir. Avec ces mesures, c’est un peu comme s’ils nous tenaient toujours en joue, comme des proies à soumettre pendant de longues années supplémentaires (avant comme après le passage au tribunal et en taule).
Mais comment continuer de vivre dehors sans broncher, avec cette épée de Damoclès en rab au-dessus de nos têtes ? Comment accepter de s’écraser de soi-même aussi longtemps, d’autogérer sa propre peine, quand on s’est pris un de ces dispositifs de contrôle dans la tronche ?

Mike est un camarade qui a été condamné en mai 2012 à un an de prison, dont six mois avec sursis, pour fabrication d’engin explosif. Comme d’autres, il a décidé de ne pas se résigner à la fausse alternative proposée par le juge d’application des peines : choisir entre la prison et le bracelet électronique avec travail obligatoire et domicile fixe. Car entre subir les matons de l’administration pénitentiaire et devenir son propre geôlier, peut-on encore vraiment parler de choix ? Entre la taule, avec ses mille et unes tortures démocratiques, et une exploitation salariale sous bracelet, avec horaires monacaux et mouvements limités, il s’agit en réalité plutôt d’un chantage entre deux formes d’enfermements.
S’il existait un choix en la matière, ce ne pourrait qu’être celui vers la liberté, avec entre autres conséquences celle de refuser de collaborer pour définir ensemble avec le juge les modalités de sa propre détention !
Ce serait celui de renvoyer toute la responsabilité de l’incarcération, quelque soit sa forme, à l’Etat et à tous ceux qui défendent, justifient et profitent de l’existence des prisons. Finalement, face à son refus de collaborer avec le juge, on a appris que Mike sera convoqué le 7 janvier 2013 à la maison d’arrêt de Chambéry.

Dans cette histoire, il y a quelque chose qui dépasse la situation de ce camarade et de tous ceux qui affrontent cette question en continuant leur propre chemin : la justice n’est pas un monde à part qui justifierait toute une série de calculs qu’un anti-autoritaire se refuserait pourtant de faire au quotidien, afin d’éviter le couperet à n’importe quel prix, quitte à se renier ou à se transformer petit à petit en maton de soi-même ou des autres.
Ne pas trancher entre deux maux, ne pas céder aux misérables chantages de la justice, ne pas intégrer ses logiques de condamnation puis d’enfermement à la maison, c’est alors aussi une manière de continuer le combat contre toutes les dominations. Une manière qui n’est certainement pas la seule, mais qui mérite en tout cas toute notre solidarité. Car lorsque comme Mike –à l’intérieur d’un rapport de force social–, des personnes font face à la machine à broyer de l’Etat en essayant de continuer à porter leurs idées et ce qu’ils sont, c’est quelque chose qui nous dit aussi que c’est possible.

Ne laissons pas les individus qui tiennent un rapport hostile à la domination et à son monde judiciaire se faire isoler. Que chacun exprime sa solidarité de la manière qui lui semble la plus adéquate…

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Kaliméro est une caisse de solidarité avec les prisonniers de la guerre sociale en cours. Elle a pour objet de collecter des sous pour envoyer des mandats, et de se rencontrer pour discuter des différentes situations. Chaque second jeudi du mois se tient une réunion. Pour envoyer de l’argent ou être tenus au courant des prochains rendez-vous, écrire à kalimeroparis@riseup.net

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Appel à solidarité avec les prisonniers en lutte au centre de détention de Roanne. Rappel chronologique

En avril 2012, des prisonniers du centre de détention remettent anonymement à la juge d’application des peines et au directeur du centre de détention de Roanne une lettre de revendication dans laquelle ils exigent un certain nombre de mesures qui remettent en question le fonctionnememnt et l’existence même de la prison, notamment la fin du mitard, du prétoire, de l’isolement, des régimes fermés, qui sont les moyens de pression et répression dont dispose l’Administration Pénitentiaire. Ils mentionnent aussi le système de racket des cantines, l’exploitation dans les ateliers de travail, les contraintes liées aux parloirs, etc. [Cette lettre disponible ici.] Elle est diffusée largement, et distribuée devant cette taule et devant d’autres. Un rassemblement de soutien a également lieu sur place, à l’extérieur.

Le même week end, la presse rapporte plusieurs évènements : la tentative de suicide d’un prisonnier, un autre est accusé d’avoir balancé un frigo sur des surveillants. Il demandait des comptes parce qu’ils l’ont empêché à plusieurs reprises de sortir en promenade. Il est salement tabassé par plusieurs matons, prend un mois de mitard, puis passe en procès au tribunal de Roanne. Il est condamné par la justice à deux ans fermes supplémentaires.
[Le compte rendu du procès est disponible ici.]
Peu de temps après, une lettre publique faite par un prisonnier explique mieux quel est le quotidien au centre de détention. Au mois de novembre 2011, il avait été à l’initiative de pétitions qui critiquaient entre autres les fouilles aux parloirs et l’exploitation dans les ateliers de travail. Suite à cela, la direction le met en isolement durant 3 mois, puis le maintient 5 mois en régime fermé. Pour finir, quand le tapage fait autour de sa situation devient dérangeant pour l’administration pénitentiaire et se mêle à d’autres évènements il est transféré. [Sa lettre est disponible ici.]
Elle explique entre autres comment l’administration pénitentiaire et les surveillants s’y prennent pour tenter d’isoler et briser les prisonniers récalcitrants.
Malgré cela la résistance se manifeste de multiples manières.

Le 4 juillet, il y a un blocage de promenade, qui est suivi d’un tabassage par les matons qui interviennent. La scène est filmée par des détenus, d’autres balancent sur les matons des projectiles en solidarité avec ceux qui ont refusé de remonter. Les personnes en question étaient confinées en régime fermé, et le blocage intervient à un moment où un énième changement concernant les horaires de promenade a été décidé par l’AP.
Quelques jours après, la vidéo est diffusée très largement sur internet, accompagnée d’une lettre explicative écrite par des prisonniers. [Elles sont visibles ici.]
La presse officielle a parfois relayé certains évènements, dont une partie de la lettre de revendication et le moment du blocage, ce qui a fait circuler ces informations de manière plus large, en mettant bien entendu en avant le point de vue des syndicats de surveillants et de l’administration pénitentiaire.

Peu après, des affiches sont collées dans la ville, revenant sur le blocage en donnant notamment le nom des matons qui ont tabassé. Cela crée un scandale dans la ville, les journaux relayent cette histoire donc tous les prisonniers sont au courant car le journal est distribué gratuitement en prison ( même s’il est justement censuré ce jour là). [Les affiches sont visibles ici.]

Le lendemain, les matons déclarent qu’ils sont en insécurité.
Les ERIS (matons en uniformes de robocop) prennent le relai, les prisonniers sont fermés en cellule toute la journée, les promenades et activités sont supprimées, les parloirs retardés et pour certains supprimés, la gamelle servie tardivement, etc.
Les surveillants sont insultés et menacés par de nombreux prisonniers en colère, il y a plusieurs départs de feux, un blocage d’étage, le centre de détention est en ébullition. Puis la routine reprend son cours.

Au cours de l’été, une ballade a lieu à Lyon, en solidarité avec des luttes de prisonniers. Un tract est distribué dans la rue, l’antenne du SPIP ( ceux qui s’occupent de réinsertion) est trashée. [Un compte rendu plus détaillé est disponible ici.]

A la rentrée, le tribunal de Roanne est taggé, de l’inscription du nom d’un maton gradé, puis “tu veux des balances tu n’auras que notre haine, feu aux prisons”. [Information de la presse officielle ici : leprogres.fr/loire/2012/08/21/le-tribunal-de-roanne-tague]

Plus tard, des dispositifs incendiaires sont retrouvés devant le tribunal, l’un a attaqué la porte d’entrée du tribunal, l’autre n’a pas fonctionné. Ces faits paraissent dans le journal local, qui les met en relation avec les évènements survenus au centre de détention. [Information de la presse officielle ici : leprogres.fr/loire/2012/10/02/des-cocktails-molotov-devant-le-tribunal-de-roanne.]

En septembre également, un des prisonniers qui avait participé au blocage de promenade pendant l’été sort de prison. [Une interview de lui est diffusée au dehors, on peut l’écouter ici.] Il parle du blocage, de comment les matons leur ont ensuite mis la misère.
Il explique aussi que depuis la rentrée un nouveau major a été nommé dans le bâtiment, et qu’il a serré la vis à tout le monde. En veillant à l’application à la lettre du règlement intérieur, ce qui a pour résultat que de nombreux prisonniers passent en commission disciplinaire ( ou prétoire, sorte de tribunal interne à la prison ) pour des broutilles comme fumer ou manger dans les coursives. Il conduit également des fouilles de cellules massives, ce qui a de nombreuses conséquences. Des tensions permanentes, la perte de confiance dans des liens entre prisonniers, et des passages au prétoire qui génèrent des peines qui vont de jours de mitard avec sursis à des mois de prison fermes qui se rajoutent, pour du shit, des téléphone portables ou des chargeurs, des clés USB ou autres objets trouvés en cellule et interdits en détention.
Pour exemple la situation d’une femme qui ramasse 10 mois fermes et 14 mois de sursis supplémentaires pour la possession d’un téléphone portable. [Information de la presse officielle ici leprogres.fr/loire/2012/11/08/dix-mois-ferme-pour-une-detenue-qui-cachait-un-telephone-dans-son-vagin.]
L’administration pénitentiaire a bien sûr d’autres armes de son côté pour tenter de faire régner la peur et la soumission. Rechercher et utiliser des balances, faire miroiter des carottes ( permissions de sortie, possibilité de libération conditionnelle, remises de peine) en plus du bâton qu’elle manie bien.

Un blocage de rue en solidarité avec les prisonniers qui luttent a lieu à Roanne à l’automne, un tract est distribué à 500 exemplaires dans des boites aux lettres de la ville. Il précise notamment qui sont ceux qui font tourner le centre de détention, et quelle place il a dans cette ville. [Plus de détails ici.]
Début décembre, une camionnette eiffage est incendiée, et de l’huile pour moteur est déversée devant la taule avant l’heure de relève du matin des matons. [Plus de détails ici].

L’administration pénitentiaire veut isoler les personnes qui résistent, et étouffer les informations qui pourraient sortir de leurs murs. Pour cette raison, elle censure l’entrée de certains journaux, ou celle du quotidien régional en fonction des informations qu’il contient.
Mais les témoignages et informations diverses qui sortent de l’intérieur et de l’extérieur de la prison circulent autant que possible sur les médias alternatifs, et sont repris notamment par des émissions de radio anticarcérales.

L’administration pénitentiaire tente par tous les moyens d’écraser ceux qui ne baissent pas les bras, multipliant les attaques à l’intérieur. Isoler en quartier disciplinaire ou par des transferts, tabasser, maintenir en privation, rajouter des mois ou des années de prison, ils font leur sale boulot et ils en ont tous les moyens. Par la même occasion, ils veulent effrayer et soumettre l’ensemble des prisonniers. Malgré cela, les résistances se manifestent au quotidien, de diverses manières ( refus de réintégrer la cellule, refus d’obéir aux ordres, sabotage divers comme par exemple la boite aux lettre des matons qui sert à recueillir les bons de cantines pour EUREST qui se trouve emplie d’excréments ), etc

Nous sommes solidaires de ces résistances, et voulons les renforcer !

Pour détruire toutes les prisons, pour ne pas laisser les porcs en paix.

Pour que ceux qui résistent, (et leurs bourreaux), sentent qu’ils ont des appuis au dehors.

Pour influer dans ce rapport de force en tension permanente, toute initiative est la bienvenue !!!

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[Publié sur Indymedia Nantes le 30 décembre 2012]

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[Mexique] Mario López libre !

Le 29 décembre aux alentours d’une heure du matin notre compagnon Mario López « Tripa » a pu de nouveau fouler le sol à l’air libre après avoir payé la caution fixée pour pouvoir sortir et suivre le procès en “liberté”. Merci à tous/toutes celles/ceux qui d’une façon ou d’une autre se sont montré solidaires dans cette lutte. Il nous reste encore des compagnon-ne-s à sortir de prison. Liberté pour Braulio Duran qui est détenu à León ! 

Abattons les murs des prisons !
Courage pour tous les compas prisonnièr-e-s et en cavale !

VIVE L’ANARCHIE !

CNA Mexico & Solidaridad Mario

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[Publié sur Contra Info le 30 décembre 2012, en anglais sur 325collective le 29 décembre 2012]

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[Athènes] Rassemblement devant la prison de Koridallos pour le Nouvel An

“Le détenu dans la prison arrête de vivre, il survit simplement. Tout un chacun construit son moule recourant aux comportements et réactions normalisés. […] Il est simplement un chiffre de plus, un autre dossier judiciaire épars sur un lit de fer, dans une cellule étroite. Un chiffre de moins et ce n’est pas la fin du monde. Du reste, d’après le système disciplinaire les détenus ne sont pas nés, ils poussent simplement, et ils seront déracinés de la même façon qu’ils ont poussé.” —Extraits d’une lettre d’un compagnon depuis la prison.

De Santiago jusqu’à Montréal
Et de Thessalonique jusqu’à Chania
10, 100, 1000 rassemblements de solidarité devant les prisons, maisons de redressements, centres de rétention.
Quand tout le monde célèbre, nous nous souvenons de ceux que les gens veulent oublier.

RASSEMBLEMENT DE SOLIDARITÉ DEVANT LA PRISON DES FEMMES DE KORIDALLOS

Athènes, prison de Koridallos, lundi 31 décembre 2012 à 23h30

Des anarchistes

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[Lu sur Contra Info le 28 décembre 2012]

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[Centre de rétention de Modène/Italie] Révolte et balles de tennis – 25 décembre 2012

Mardi 25 décembre, des balles de tennis ont été envoyées par dessus les murs du centre de rétention de Modène. Des messages comportant l’inscription “liberi tutti” ainsi qu’un numéro de téléphone étaient glissés à l’intérieur. Le soir même une révolte éclate: des matelas sont jetés dans la cour et les insultes contre le personnel du centre et les forces de l’ordre présentes sur place fusent. Il y aurait eu, également, plusieurs tentatives de suicide. Dès lors, les détenus ont  entamé une grève de la faim.

D’après macerie

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[Lu sur sanspapiersnifrontieres le 28 décembre 2012]

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[Montréal] Manif de bruit du nouvel an

Quand : Le 31 décembre 2012 à 14h
Où : Métro Henri-Bourassa, coin Lajeunesse et Henri-Bourassa

Le 31 décembre 2012, à la veille du nouvel an, nous marcherons jusqu’aux prisons de Tanguay et Bordeaux, dans le nord de l’ile de Montréal, à partir du métro Henri-Bourassa. En poursuivant la tradition, nous irons souhaiter la bonne année à celle et ceux qui sont enfermés derrière les barreaux.

Les prisons ont été créées pour isoler les gens de leurs communautés. Les manifestations de bruit aux prisons sont les preuves matérielles de la lutte contre la répression et l’isolement. Elle permet la création de liens entre les prisonnier.es et les personnes « en liberté », qui partagent tous deux leurs oppositions féroces aux barreaux, aux gardes et au monde qui en a besoin. Durant ces dernières années, les contextes de la grève étudiante et du G-20 nous on rapproché un peu plus de cette réalité. Pendant la grève, certain.es de nos ami.es ont passé du temps entre les murs des prisons de Tanguay et de Rivière-des-Prairies avant d’être libérés avec des conditions extrêmes de couvre-feu, de non-association et d’exiles en attente de leurs procès. Dans le contexte du G-20, plusieurs ami.es accusé.es de conspiration, de méfaits ou autres, ont aussi passé plusieurs mois en prison. Plusieurs procès restent à venir.

Au cours des dernières années, le gouvernement s’est chargé d’élargir le système carcéral. Un budget estimé à 4 millions de dollars est présentement dépensé dans la construction de 22 nouvelles prisons et dans l’agrandissement d’établissements carcéraux déjà existants à travers le pays. Le projet équivaut à environ 9500 nouveaux lits pour les détenu.es. Dans la même ligné, de nouveaux projets de loi ont été adoptés, tels les projets de lois C-10 et C-38. Alors que l’objectif global du projet de loi C-10 vise à mettre plus de gens en prison pour plus longtemps, le projet de loi C-31 assure la détention obligatoire, la perte du droit de demander la résidence permanente pendant au moins 5 ans et la perte du droit de parrainer sa famille pour les réfugié.es qui sont accusé.es d’avoir « traversé la frontière illégalement ». Il n’y a jamais eu de meilleur moment pour aller crier aux murs des prisons.

Venez nous rejoindre lundi le 31 décembre à 14h, au métro Henri-Bourassa, au coin des rues Lajeunesse et boul. Henri-Bourassa. Habillez-vous chaudement, amenez de quoi faire du bruit, des sifflets, des bannières, des feux d’artifices. Nous irons visiter à pied la prison provinciale pour femme de Tanguay et la prison provinciale pour homme de Bordeaux.

Parce que personne n’est libre jusqu’à ce que nous le soyons toutes et tous. Dedans comme dehors, révoltons-nous!

[Lu sur Sabotagemedia le 24 décembre 2012]

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Et aussi :

[Allemagne/partout ailleurs ] manifs bruyantes anti-carcérales pour le réveillon

Une affiche anti-carcérale a été collée dans plusieurs villes en Allemagne.

Le réveillon devant les prisons !
Partout, depuis les centres de rétention jusqu’aux institutions pénales !

Les manifs bruyantes devant les prisons pendant le réveillon sont une tradition courante dans plusieurs endroits du monde pour se souvenir de ceux qui sont détenus par l’État; une façon d’exprimer sa solidarité avec les personnes emprisonnées.

Si nos manifs se tiennent en dehors des prisons ou des centres de rétention – où les prisonniers font face à la déportation parce qu’ils n’ont pas les bons papiers voir pas du tout de papiers – nous voulons venir ensemble pour casser la solitude et l’isolement.

Le système carcéral n’est pas réformable, parce qu’il est pourri depuis sa racine, ici et partout. Ça ne rend pas les gens meilleurs ni ne contribue à résoudre les conflits sociaux. La coexistence en vigueur, basée sur l’esprit de compétition et l’injustice, met sous les verrous ou déporte des gens, d’une part pour être débarrassée de tout ce qui est considéré comme problématique, d’une autre pour intimider et faire des exemples de ceux qui cherchent désespérément la liberté.

Que les gens soient incarcérés parce qu’ils ont probablement volé ou détruit la propriété, ou même resquillé, ou qu’ils soient en prison parce qu’ils ont fui leur pays d’origine à cause d’un manque de perspective ou de la peur d’être poursuivi en justice – tout cela repose sur le même fait : l’existence de normes prédominantes qui déterminent ce qui est bien ou mal, ce qui doit être protégé et ce qui doit être sanctionné. Les lois et les règles sont décidées par une poignée, et à leur tour d’autres doivent se soumettre à celles-ci. Nous devons en finir avec cette logique de la sanction et son confinement qui en résulte. C’est pourquoi, pour nous, l’abolition de chaque institution coercitive est seulement possible au sein d’un processus qui voudrait renverser l’existence actuelle dans sa totalité, afin de rendre possible un monde sans exploitation et oppression.

Quel que soit l’endroit où vous êtes, rencontrez-vous pour le réveillon devant les prisons, faites du bruit et prenez les rues pour exprimer l’idée d’un monde sans domination et coercition. Nous voulons utiliser notre solidarité et entraide pour abattre tous ces murs pierre par pierre.

Nous voulons un monde sans murs ni frontières.
Nous nous battrons ensemble : JUSQU’À CE QUE CHACUN-E SOIT LIBRE !

Des individus/groupes anarchistes et autonomes

[Repris de Contra Info le 9 décembre 2012]

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Quadruple évasion de Palaiseau, une personne en prison

Dimanche 16 décembre 2012 au soir, au centre de rétention de Palaiseau (91), 4 sans-papiers se sont évadés. Après avoir pris son badge magnétique a un flic pour ouvrir les portes, ils ont escaladé les grillages et disparu. Malheureusement un autre retenu accusé d’avoir aidé à l’évasion a été incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis. Une instruction est en cours dans l’attente d’un procès.

Vive les évasions !

Solidarité !

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[Diffusé sur Indymedia Nantes le 24 décembre 2012]

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[Solidarité ZAD] Bilan des arrestations des 2 derniers jours

- 19h : des nouvelles de la personne passée en comparution immédiate à Saint- Nazaire, elle est condamnée à 12 mois, dont 6 mois ferme et 6 de mise à l’épreuve, et 5 ans d’interdiction de territoire de Loire-Atlantique. 2 personnes passaient à Nantes en procès pour « dégradations », : relaxées pour les « dégradations », et 2 x 200€ pour refus d’ADN et signalétique pour une des personnes.

[Lu sur zad.nadir.org le 20 décembre 2012]

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Bilan des arrestations des 2 derniers jours

Dans la nuit de lundi, 10 personnes ont été arrêtées sur la ZAD. 6 d’entre elles, on en a plus de nouvelles (elles pourraient être relâchées ou maintenues en détention provisoire) ; si vous en avez, appelez la “legal team” au 06.75.30.95.45 4 personnes sont passées hier devant le juge à la fin de leur garde-à-vue prolongée, pour une “comparution immédiate” ; l’une d’entre elles a refusé la compa, les 3 autres ne l’ont pas refusé (ce qui revient à l’accepter) : La personne ayant refusé d’être jugée en comparution immédiate a une convocation au tribunal pour janvier. D’ici à son procès, elle est sous “contrôle judiciaire” (elle devra pointer toute les semaines dans la gendarmerie plus proche à son domicile déclaré) + elle a une interdiction de séjour en Loire Atlantique. Une personne s’est pris du ferme avec “mandat de dépôt”, càd il a été emprisonné directement après son procès. Il est condamné à 2 mois de prison ferme + 6 mois de prison avec sursis + à sa sortie, obligation de travailler, interdiction de séjour sur les 6 communes de la ZAD et un an de mise à l’épreuve. Les deux autres personnes ont été condamnées à 3 mois avec sursis + interdiction de séjour dans les 6 communes de la ZAD.

Donc encore quelqu’un en prison, des condamnations et un nouveau procès en janvier pour “attroupement après sommations”, “violences sur agent”,… basées sur uniquement des déclarations mensongères des gendarmes !

Dans la journée de mardi, 3 personnes qui s’apprêtaient à faire une action d’information sur le marché de noël à Nantes se sont fait interpellées et embarquées en garde-à-vue. Toutes les 3 sont sorties, sans suite judiciaire.

Dans la nuit de mardi, 3 personnes (au moins) ont été arrêtées sur la ZAD : L’un d’entre elles a été relâché hier (avec ou sans suites ?) Un autre a eu sa garde-à-vue prolongée de 24h, avec de fortes chances donc de passer en “comparution immédiate” aujourd’hui à St Nazaire. La dernière personne, aucune nouvelle.

Du coup c’est très probable que cet aprèm certaines de ces personnes détenues en garde-à-vue soient présentées devant le juge pour une compa, à la fois au tribunal de Nantes, comme celui de St Nazaire. Un nouvel emprisonnement est à craindre !

Alors on vous encourage à aller aux tribunaux de ces deux villes pour assister aux audiences (au cas où il y en aurait), pour qu’au moins les personnes jugées ne se sentent pas toutes seules. A St Nazaire comme à Nantes, c’est à partir de 14h que passent les gens en comparution immédiate.

A Nantes sont aussi convoquées cet aprèm deux camarades qui s’étaient faites arrêtées fin octobre (lors des premières arrestations sur la ZAD depuis les expulsions) et qui avaient refusé leur comparution immédiate. Venez donc les soutenir.

[Repris de zad.nadir.org le 20 décembre 2012]

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[Lyon] Procès de Christine reporté

Une trentaine de personnes étaient présentes dans la salle pour soutenir Christine, principalement des éleveuses et des bergères mais aussi quelques lyonnaises. Par contre, Christine n’était pas présente. Et pour cause, ayant refusé qu’on lui passe les menottes pour son transport entre la maison d’arrêt de la Talaudière et le TGI de Lyon, elle a finalement été ramenée dans sa cellule.
Le procès a été reporté au 13 février prochain.

[Lu sur Rebellyon.info le 19 décembre 2012]

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[Pour mémoire] : Nouvelle incarcération de Christine et procès le 19 décembre à Lyon

Suite à une altercation avec les matons en se rendant à un parloir à la taule de Corbas, Christine passe devant le tribunal correctionnel de Lyon (TGI) le mercredi 19 décembre à 14h. Elle y comparaît notamment pour refus de prélèvement ADN, outrage, rébellion et évasion de garde à vue.

Le 8 novem­bre, elle se ren­dait à la Maison d’arrêt de Corbas pour rendre visite à un proche incar­céré. A l’entrée, elle passe sous le por­ti­que détec­teur de métaux qui ne détecte rien, mais les matons lui deman­dent pour­tant d’enle­ver sa veste. Elle refuse, consi­dé­rant que « les famil­les n’ont pas à se désha­biller sur ordre, il suffit qu’on ne fasse pas sonner le por­ti­que ! ». La direc­tion arrive et approuve la démar­che de ses matons. Christine conti­nue de contes­ter cette mesure. Trois gen­dar­mes sont alors appe­lés à la res­cousse et l’embar­quent pour outrage. Elle ne les suit pas volon­tiers : rébel­lion. Elle est alors placée en garde à vue. Là, la porte de sa cel­lule ferme mal. Elle en sort. Quand les flics revien­nent quel­ques heures après, elle n’est pas partie bien loin, elle fume une ciga­rette sur le parvis : évasion. Le len­de­main elle est escor­tée par le GIGN en taule pour y purger une vielle peine et y atten­dre aussi le procès du 19 décem­bre.

Ce n’est pas la pre­mière fois que Christine est pour­sui­vie pour avoir dénoncé les condi­tions dans les­quel­les se dérou­lent l’accès aux par­loirs pour les famil­les : fouilles arbi­trai­res, délais d’attente avant et après les par­loirs, salles d’attente exi­guës pour de nom­breu­ses famil­les, par­loirs repor­tés voire annu­lés après sou­vent des heures de route pour s’y rendre… Pour les pro­ches de déte­nus aussi la prison est syno­nyme d’humi­lia­tions et d’arbi­traire. Autant de rai­sons d’ouvrir sa gueule, et autant de rai­sons pour l’Administration Pénitentiaire de jouer la carte du chan­tage en fai­sant sauter les permis de visite ou en envoyant les flics lors­que ce chan­tage ne fonc­tionne plus.

Christine est donc aujourd’hui incar­cé­rée à la Maison d’Arrêt de la Talaudière à St Étienne. Elle y purge plu­sieurs peines de prison ferme accu­mu­lées ces der­niè­res années suite à de mul­ti­ples insou­mis­sions à l’auto­rité de dif­fé­ren­tes ins­ti­tu­tions (flics, admi­nis­tra­tion péni­ten­tiaire, ins­ti­tu­tion psy­chia­tri­que,…). Institutions qui, jour après jour, s’attel­lent à défen­dre les fron­tiè­res de la paix sociale en broyant ceux qui s’aven­tu­re­raient hors de celles-ci.

Parce que le rap­port dans le lequel Christine se débat n’est pas un rap­port indi­vi­duel entre elle et les ins­ti­tu­tions mais bien un rap­port social fait d’exploi­ta­tion et de domi­na­tion que nous subis­sons tous quo­ti­dien­ne­ment. Parce que ces même ins­ti­tu­tions met­tent tout en place pour nous main­te­nir divi­sés et isolés . Parce que, dans un tri­bu­nal ou dans une taule, un peu de soli­da­rité peut redon­ner du cou­rage ou appuyer un rap­port de force trop sou­vent en notre défa­veur.

Soyons nom­breux à sou­te­nir Christine face à la jus­tice et l’iso­le­ment car­cé­ral.

Pour lui écrire : Christine RIBAILLY, écrou N°35561, MA de St Étienne, rue de la sau­va­gère, BP 540, 42350 La Talaudière cedex

[Diffusé sur Rebellyon.info le 19 décembre 2012]

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