A propos de l’appel au camp de Valognes

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[Bruxelles] Une caisse de solidarité !


LA LIME
Caisse de solidarité Bruxelloise
Pour se frotter au barreaux de la répression

Parce qu’il y a, un peu partout, des personnes qui ne veulent pas se résigner, raboter leurs désirs et leurs idées et qui tentent de créer des chemins pour vivre au plus près de leurs aspirations à la liberté.
Que, ceux là comme d’autres, se retrouvent confrontés à la répression de l’Etat. Pas uniquement quand elle met en cage mais aussi par la menace qu’elle représente en permanence aux dessus des têtes révoltées.

Parce que la répression n’est pas une dérive de nos démocraties quand elle s’attaque à des luttes mais fait partie des fondations de tout Etat pour sceller son pouvoir et maintenir l’ordre économique existant.

Parce que nous nous retrouvons bien souvent sans ressort et repliés face à cet Etat: Sa police et Sa justice; et que c’est toujours bon, dans ces moments là de se sentir soudés et soutenus.

Parce que notre volonté n’est pas de fixer toute notre attention et notre énergie autour de la répression et être ainsi cloués à une seule position défensive, mais bien de faire exister, par différents moyens, les luttes anti-autoritaires pour lesquelles des personnes se retrouvent visées.

Quand la repression cherche à briser, scier, isoler…

Une caisse de solidarité est une initiative parmi d’autres pour se renforcer individuellement et collectivement.
Elle assure l’envoi de mandats aux personnes enfermées pour cantiner en taule et cela sans chercher à creuser les questions d’innocence ou de culpabilité.

Parce que la Lime a été créée pour être utilisée…

-Vous pouvez lui filer un coup de pouce en déposant de la féraille sur ce compte: 000-3244460-04

-Ou l’appeler à la rescousse en laissant un mail sur cette boite:
lalime (a) riseup.net

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[Fontenay-sous-Bois] Quelques étincelles sur la buissonnière

Sur l’expulsion de la buissonnière.

Lundi 14 Novembre 2011, vers 7H30 du matin, une soixantaine de flics de différents services (RAID, CRS, Police Criminelle, Renseignement intérieur, B.A.C, brigade cynophyle et brigade du déminage) est venue réveiller les habitant-e-s du 3 place Moreau David à Fontenay-sous-Bois à grands coups de béliers. Les barricades n’ont cédé qu’au bout d’un quart d’heure, le temps de se regrouper tous ensemble et de discuter. Nous avons été plaqué-e-s au sol et menotté-e-s par des espèces de robocops masqués. C’est à ce moment que l’un de nous s’est fait refaire gratuitement le nez. Ensuite, ils nous ont conduit-e-s au commissariat de Fontenay.

A défaut de pouvoir anéantir la pratique du squat, la flicaille met ses fiches à jour : le défilé s’est poursuivi avec prises de photos et vidéos par les différents flics présents, et listage des identités des occupant-e-s. Au même moment, le camion d’un des occupants, garé devant la maison est fracturé et perquisitionné sans aucune procédure, et les flics se servent en embarquant clés usb, appareils photos, jerricane d’essence, etc. Dans les heures qui suivent, le portail est défoncé et la maison murée avec une bonne partie de nos affaires dedans.

Même si nous avons été relâché-e-s sans suite, pour nous une expulsion ne peut être qualifiée « sans incident » (selon les mots de la préfecture) car elle représente une violence en elle-même. Le principe même de rentrer chez toi afin de te mettre à la rue est une violence, propre à l’Etat….

Cette violence ne concerne pas que les squats à proprement dit, mais tous les lieux d’habitations évacués et/ou perquisitionnés par les flics.

La Buissonnière a ouvert en février 2011 dans l’ancienne école jeanne d’albret, restée vide pendant plusieurs années. Envisagée comme lieu d’habitation collectif, elle est devenue dès le départ bien plus que cela. C’est plusieurs dizaines de personnes de multiples origines et horizons qui y vivaient et des centaines d’autres qui y sont passées au cours de ces derniers mois pour participer aux différentes activités qui y ont pris place : ateliers divers, projections, débats, assemblées, soirées, rencontres, bouffes, concerts de soutiens, etc… Si nous squattons un lieu, c’est pour l’habiter, c’est à dire pas seulement pour se loger, mais surtout pour pouvoir s’organiser, se rencontrer, et pour lutter contre ce monde où toute relation sociale est soumise au rapport marchand.

Tout au long de l’occupation, comme on pouvait s’y attendre, l’attitude des différentes autorités de la ville nous est devenue de plus en plus hostile à mesure que la Buissonnière affichait ouvertement sa volonté d’autonomie et son refus de toutes médiations. L’attitude des flics a consisté en un harcèlement de plus en plus fréquent du lieu (notamment lors de soirées) se traduisant par des contrôles d’identité réguliers aux abords de la maison.

Cette pression quotidienne a conduit à l’arrestation de trois copains et à l’emprisonnement de l’un deux, sans papiers, condamné à 4 mois fermes pour outrage à agent. Le procès de la maison, reporté deux fois de suite, a eu lieu le 14 octobre et a abouti sur une expulsion immédiate, bien que l ’argument principal – le rachat par la mairie pour construire crèche et logements sociaux – ait été invalidé par l’avocate de la défense. En effet la maison est désormais un site classé, et risque ainsi de rester vide encore plusieurs années….

Le fait d’êtres catalogué-e-s anarchistes a été la seule véritable base de cette expulsion. Huissiers, mairies, juges, procureurs, proprios, agents immobiliers, flics et autres porcs n’y pourront rien : pour nous, contre les expulsions, il n’y a pas lieu de s’indigner, il faut s’organiser et agir directement.

Un squat d’expulsé, dix d’ouverts ! Grève des loyers ! Abolition de la propriété privée ! On veut des maisons, pas des prisons ! PLUTOT SQUATTEURS QUE FLICS !

Les occupant-e-s de la buissonnière en exil

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Texte diffusé sur Indymedia Paris

[Note de cestdejatoutdesuite : sur l’expulsion voir aussi ici]

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Le 15 Novembre à Toulouse

Le 5 juillet dernier les locaux de la PJJ (protection judiciaire de la jeunesse) de Labège ont été chamboulés, tagués, dans le but de protester contre sa participation à l’enfermement de mineur.e.s, parce qu’à l’EPM de Lavaur, associant la PJJ et l’administration pénitentiaire, des gosses – jugés « irrécupérables » – se faisaient défoncer par les mastards cagoulés des ERIS (Equipe Régionale d’Intervention et de Sécurité) pendant que la PJJ pleurait sur ses conditions de travail.

Le mardi 15 novembre à Toulouse, 7 domiciles sont perquisitionnés par une centaine de gendarmes qui saisissent ordinateurs, téléphones, livres, affiches et effets personnels de tou.te.s les habitant.e.s. A l’issu de ces perquisitions, 7 personnes sont placées en garde à vue, 4 autres sont auditionnées, et une famille en cours de régularisation est arrêtée puis relâchée dans la journée. Après 32h de garde à vue 4 sont placées en détention provisoire sur demande du juge d’instruction Monsieur Suc. Une personne est placée sous contrôle judiciaire, une autre doit rester à disposition du juge pour le reste de l’instruction en tant que « témoin assisté ». Les chefs d’inculpation sont les suivants : « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction ou de dégradations de biens », « violence commise en réunion sans incapacité » et « dégradation ou détérioration du bien d’autrui commise en réunion ».

Que les personnes arrêtées soient coupables ou innocentes, peu importe. En construisant toujours plus de murs, en nous enfermant physiquement derrière des barreaux ou dans des cases qui nous séparent, le système judiciaire et carcéral s’abat aujourd’hui, comme il s’abat tous les jours sur tant d’autres pour préserver les privilèges blancs, bourgeois, patriarcaux…

On ne taira pas notre rage, ni nos solidarités.

Liberté pour elles et eux !

Liberté pour tou.te.s les enfermé.e.s !

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Texte diffusé sur Indymedia Paris

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[Toulouse] Perquisitions, arrestations et incarcérations

Mis à jour le 18 novembre 2011

Un texte de solidarité avec les personnes incarcérées et mises en examen.

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[Un nouvel article policier dans La Dépêche du 18 novembre 2011]

Saccage de Labège : quatre personnes écrouées

Cinq personnes viennent d’être mises en examen dont quatre placées en détention, dans le cadre de l’enquête sur le saccage, en juillet de la protection judiciaire de la jeunesse à Labège.

Les perquisitions, menées mardi, au petit matin, par les gendarmes de la section de recherches de Toulouse notamment dans deux squats, avenue Jean-Rieux et avenue Camille-Flammarion à Toulouse, ont porté leurs fruits.

Six personnes, trois hommes et trois femmes, âgés de 21 ans à 30 ans, avaient été interpellées et placées en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie de Saint-Orens. Elles étaient entendues dans le cadre du saccage, début juillet, du siège interrégional de la protection judiciaire de la jeunesse à Labège. Ces six personnes viennent d’être présentées au juge d’instruction Didier Suc. Cinq d’entre elles ont été mises en examen pour « participation à un groupement en vue de la préparation de violences aux personnes ou de destruction de biens ; violences en réunion ; et dégradations en réunion ». La sixième personne, qui avait été présentée en tant que témoin assisté, n’a pas été mise en examen.

Mouvances anarchistes

Quatre des mis en examen, deux hommes et deux femmes, ont été placés en détention provisoire. Le cinquième est sous contrôle judiciaire. « Dans ce dossier, l’instruction se poursuit », indiquait hier Michel Valet, procureur de la République.

Les mis en examens seraient issus de mouvances anarchistes.

Lors du saccage, des tracts avaient été lancés par les membres du commando. Ils y exprimaient leur profond désaccord avec les politiques menées en matière de réponses au problème de la délinquance des mineurs, domaine dont est chargée la protection judiciaire de la jeunesse. Des slogans, « Nique la justice », « Porcs » avaient par ailleurs été tagués sur les murs tandis que des excréments étaient déversés dans les bureaux et sur les ordinateurs.

L’instruction devrait permettre de préciser les responsabilités.

Instruction ouverte

Une instruction a été ouverte dans l’affaire du saccage de Labège. Elle permettra d’étayer davantage le dossier et de décider du renvoi ou non des mis en examen devant un tribunal correctionnel. Elle devra mettre en lumière le rôle de chacun.

En attendant, des groupes de soutien aux mis en examen ont été créés. Mercredi midi déjà, devant la gendarmerie de Saint-Orens, une trentaine de personnes étaient venues dire leur solidarité. Dans l’après-midi encore, devant le tribunal correctionnel, des militants exprimaient leur désaccord sur les méthodes employées lors des perquisitions.

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[Un article dans le journal publicitaire 20 minutes du 18 novembre 2011]

Quatre jeunes en cage, accusés de saccage

le 18/11/2011 à 06h20

Mardi matin, les gendarmes ont investi aux aurores deux squats et une maison dans le centre-ville. Occupants menottés, ordinateurs embarqués, au final, huit personnes ont été placées en garde à vue, dont une famille de sans-papiers qui a été aussitôt relâchée. Ces opérations « ont été menées dans le cadre de l’enquête sur le saccage en juillet dernier des locaux de la direction interrégionale sud de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), à Labège », indique Michel Valet, le procureur de la République de Toulouse. Les assaillants cagoulés avaient laissé des tracts hostiles à la politique pénale des mineurs. Après 36 heures de garde à vue et un passage mercredi soir devant le juge d’instruction Didier Suc, deux personnes ont été libérées, alors que quatre jeunes ont été mis en examen puis écroués pour « action collective en vue de commettre une agression sur des personnes » et pour « violation et dégradation en réunion ». Leurs avocats contestent leur culpabilité et leur placement en détention.

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[Une dépêche de l’AFPolice reprise sur le site du journal du marchand de rafales ]

AFP Publié le 17/11/2011 à 19:29

Quatre membres présumés d’un commando qui avait commis des dégradations dans des locaux de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), près de Toulouse, afin de dénoncer l’incarcération des mineurs, ont été mis en examen et emprisonnés, a-t-on appris auprès du parquet. Le 5 juillet, à Labège, en banlieue toulousaine, une dizaine de casseurs, très organisés, vêtus de noir, cagoulés et gantés, ont fait irruption dans le bâtiment de la direction interrégionale de la PJJ. Ils ont saccagé des salles et écrit « nique la justice » ou « porcs » sur les murs. Un salarié avait été aspergé de gaz lacrymogène.

Hier, sept personnes âgées de 21 à 30 ans ont été interpellées dans des squats de Toulouse. Cinq ont été mises en examen et quatre d’entre elles ont été placées en détention pour des faits de dégradation et de violence. Aucune n’est originaire de la région toulousaine, selon le procureur de Toulouse, Michel Valet. Le parquet s’est refusé à préciser les conditions dans lesquelles les enquêteurs sont remontés jusqu’aux suspects. Selon une source proche de l’enquête, ces militants d’ultra gauche, chômeurs ou étudiants, ont agi par conviction, non pour se venger d’une incarcération dans un Etablissement pénitentiaire pour mineurs (EPM).

« C’est rare qu’on interpelle ces gens-là car ils sont très prudents, ils refusent les prélèvements ADN et refusent de répondre lors des interrogatoires », a dit un enquêteur.
Une vingtaine de membres d’un comité de soutien des casseurs présumés a manifesté mercredi devant la brigade de gendarmerie de Saint-Orens, puis devant le palais de justice où ils étaient entendus, pour protester, derrière une banderole affichant « mort aux flics ».

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Mis à jour le 17 novembre 2011

Sur les 6 personnes placéEs en garde à vue :
4 misEs en détention provisoire, 2 sont « libéréEs » (1 en contrôle judiciaire, 1 en tant que témoin assisté).
L’inculpation est « association de malfaiteurs en vue de dégradations ou de violences envers personnes ».

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[Toulouse] Perquisitions et arrestations

La matinée d’hier mardi 15 novembre a commencé à l’aube pour certainEs
d’entre nous. Une aube bleue gendarme qui est venue cueillir au saut du
lit quelques enragéEs engagéEs. Dans 6 maisons, squattées ou non,
perquisitions et plus de dix arrestations. Une famille de sans papiers qui
n’avait rien demandée est raflée en passant, y’a pas de petit profit. Pour
elle, fort heureusement tout s’est bien terminé. Pour 6 autres personnes,
la journée et la nuit se sont poursuivies au violon.

Ce matin (mercredi 16 novembre) ilelles y sont encore.

Flics hors de nos vies !

Rassemblement à 14h devant le TGI de Toulouse, mercredi 16 novembre

Allées Jules Guesde. Métro Palais de Justice

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[Un article paru dans le quotidien bourgeois La Dépêche du Midi le 16 novembre 2011]

Saccage à Labège : descente de la gendarmerie dans des squats

La gendarmerie a déployé, hier matin, de gros moyens pour intervenir dans deux squats toulousains. Ces opérations seraient liées à l’enquête sur le saccage, en juillet, des locaux de la Protection judiciaire de la jeunesse à Labège.

Deux opérations coup-de-poing ont été menées, hier, à l’heure du laitier, dans des squats de Toulouse par les forces de gendarmerie. Peu après 6 heures, avenue Camille-Flammarion, derrière la gare, dans le quartier de Jolimont, des dizaines de gendarmes ont investi un immeuble. Un peu plus tard, vers 8 heures, c’est cette fois un squat de l’avenue Jean-Rieux, dans le quartier Côte Pavée, qui était la cible des forces de l’ordre.

Six interpellations

Selon nos informations, ces deux opérations conjointes, menées sur réquisition du parquet, s’inscrivent dans le cadre de l’enquête sur le saccage, le 5 juillet, à Labège, des locaux de la direction interrégionale Sud de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ).

Ce jour-là, en fin de matinée, un commando d’une dizaine de personnes cagoulées avait fait irruption dans les lieux. Ils avaient déversé des bouteilles remplies d’excréments sur les ordinateurs et les bureaux. Des slogans, « Nique la justice », « Porcs », avaient été tagués sur les murs et une employée aspergée de gaz lacrymogène. En repartant, les membres de ce commando avaient lancé des tracts dans lesquels ils exprimaient leur profond désaccord avec les politiques menées en matière de réponses au problème de la délinquance des mineurs. À l’époque, le saccage avait suscité un véritable choc au sein des personnels de la PJJ. Hier, le Procureur de la République a refusé de commenter les opérations menées par la gendarmerie et leur objectif.

Ces deux descentes de gendarmerie ont abouti aux interpellations de six personnes. L’enquête sur le saccage a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie de Toulouse.

Un Commando au PS

Le vandalisme de la Fédération 31 du Parti socialiste, rue Lejeune à Toulouse, le 11 octobre dernier a lui aussi marqué les esprits. C’est au projet du futur aéroport nantais de banlieu que le commando s’en est pris. Rien ne permet pour l’heure de relier ces deux affaires.

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[Toulouse] Vagues de perquisitions

Ce matin [mardi 15 novembre 2011] au total 6/7 perquisitions ont été réalisées par la gendarmerie (alentours de Toulouse ? de loin ?).
Au moins 4 appartements et 3 lieux occupés ont été perquisitionnés, 4 à six heures du matin et 1 autre à 8 heures. (les autres ? )

Une quinzaine de personnes ont été arrêtées :

— 6 (au moins) ont été placés-ées en garde à vue ;

— Une famille de sans-papiers arméniens (mère, père et bébé de un mois et demi) et les autres, ont été relâchées après auditions.

Les keufs ont embarqué tous les ordinateurs (de toutes les maisons), des portables, affiches, papiers perso etc. Sur au moins deux maisons les flics ont filmé absolument tout ce qu’ils pouvaient (vêtements, murs, affiches etc.).

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Publié sur Indy Paris, complément ici.

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[Rome encore] Il n’y a pas de pommes pourries mais beaucoup de fruits d’une rage diffuse

Le 15 octobre a été une grande journée de lutte.

Des milliers de personnes se sont renversées dans les rues pour exprimer leur rage : elles ont attaqué, sans crainte, les lieux du capital, elles ont pris avec joie la marchandise sans payer, elles ont affronté avec courage les charges de la police. Des hommes et des femmes comme toi. Et peut être qu’ils veulent la même chose que toi.

Elles veulent un monde où ce n’est pas l’argent qui guide tous les choix.

Ils veulent un présent dans lequel l’espoir d’un boulot de merde ne soit pas la seule perspective.

Elles veulent une ville qui ne soit pas aux mains de la police.

Ils veulent simplement que tout change. Mais que ça change pour de vrai.

Ce qui est arrivé après les émeutes de San Giovanni (le lieu d’arrivée de la manif’ du 15 octobre, NdT), la chasse au violent, l’invitation à la délation, ce n’est rien d’autre que la triste re-proposition de ce que nous vivons tous les jours. Séparer chaque individu de l’autre, l’isoler, le rendre incapable de s’organiser avec les autres pour lutter pour ce qu’il croit.

L’opération sur les soi-disants « Black-blocs » est en réalité une opération sur la population toute entière qui tôt ou tard te touchera aussi. Aujourd’hui ils sont en train de la faire payer à quelques-uns, mais dès qu’il y aura quelque chose pour lequel tu voudras te battre, dès que tu feras quelque chose de réellement incisif ou dès que tu commettras une « erreur », la police viendra te chercher, toi aussi. Et elle te dira que tu es un violent, qu’il faut que tu suives les règles, qu’il ne faut pas que tu lèves la tête.

La police est partout. Et au fond de toi même, cette chose, tu la sais très bien. La police est tout ce qui garanti la survie de l’état actuel des choses. Tu as à faire avec elle même quand tu ne rencontre pas d’uniformes. La police est dans les machines à billets pour le bus. Elle est sur les trains dans lesquels tu ne peux pas voyager, elle est dans les factures que tu ne peux plus payer, elle est dans les écoles où ils te programment à l’obéissance, elle est dans les banques qui te tiennent en otage, elle est dans les hôpitaux où il te faut avoir un ticket, elle est dans le loyer toujours plus cher, dans les taxes universitaires, elle est dans ta tête.

Et, elle aussi, veut quelque chose de toi. Quelque chose de très précis. Elle te veut esclave d’un travail. Et grâce à cela, construis-toi une famille, achète-toi une voiture que tu vas payer pendant cinq ans, achète-toi une maison que tu paieras pendant toute ta vie. Paie les déchets avec lesquels ils se font des millions en empoissonnant la planète, paie ton essence pour rester bloqué des heures dans le trafic. Travaille au noir ou pendant trois mois et en suite on verra. Enferme-toi à la maison devant internet.

Vis seul. Mange seul. Vis dans la terreur que quelqu’un vienne te voler ces quatre choses que tu es parvenu à t’acheter. Vis dans la peur que quelqu’un te vole ton travail. Balade-toi au centre ville en regardant des vitrines étincelantes où il n’y a rien qui sert vraiment. Continue à demander le Rien. Bois de l’eau à l’arsenic. Respire de la pollution au lieu de l’air. Mange de la merde congelée.

Mais surtout, résigne-toi. Le système est plus grand que toi et tu ne peux rien faire du tout. Le capitalisme, et la catastrophe qu’il porte en lui, est le seul monde possible. Il ne te reste qu’à donner ton vote au dernier gouvernant de garde. Et ne te plains pas, sinon tu pourrais perdre tout cela.

Voilà pourquoi ces personnes ont décidé de ne rien supporter de plus. Elles luttent pour construire un autre présent. Elles ne veulent pas de la dévastation des territoires. Elles ne croient pas au mythe du progrès. Elles ne veulent plus payer des loyers qui coutent la moitié d’un salaire. Elles ne croient plus aux conneries sur la dette. Elles ne se laissent pas tromper par le discours de la crise. Elles ne croient pas dans un état qui répand mort et exploitation en Iraq, en Syrie, en Libye.

Elles ne veulent plus se serrer la ceinture.

Elles veulent des nouvelles relations. Elles veulent arrêter de devoir acheter leur existence. Elles veulent s’organiser avec les autres. Elles veulent avoir du temps pour faire ce qui les rend heureuses. Elles veulent arrêter d’être forcées. Elles veulent saboter le travail, la culture, la société.

C’est vrai, ça ne sera pas deux vitrines et deux voitures brûlées qui vont révolutionner l’existant. Mais derrière ces gestes, il y a plus. Et qui a les yeux pour voir doit regarder plus loin. Des milliers de personnes ont montré qu’elles n’avaient pas peur.

Des journées comme le 15 divisent mais en même temps unissent.

Quelqu’un est déjà prêt.

Et toi ?

Liberté pour tous et toutes.

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Publié sur Liberatutto (Le blog de soutien aux arrêtéEs de la révolte de Rome) et traduit de l’italien par Le Réveil.

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Faire le jeu du pouvoir ? [Sur les mesures de précaution et de reniement après l’émeute du 15 octobre à Rome]

Un épaisse couche de misère recouvre le monde, et se pose aussi sur ses habitants, s’insinuant dans toutes les strates de la vie. Il est difficile d’y échapper, y compris pour ceux qui fréquentent les milieux subversifs ou, de manière plus large, « de lutte ».
Ce qui est arrivé à Rome le 15 octobre dernier a réchauffé le coeur de beaucoup, celui de tous ceux qui voient avec joie la réouverture d’un conflit social qui pourrait se répandre, bien qu’il semble que ces mêmes coeurs ne soient pas attristés en voyant circuler quelques conseils « utiles » adressés à ceux qui ont pris part aux émeutes. Ces conseils visaient à éviter d’être pris dans les filets de la chasse répressive qui s’est déchaînée juste après les émeutes, appuyée comme d’habitude par la meute médiatique et la délation médiactiviste [des blogs de dénonciation citoyenne des émeutiers, Ndt] – ce symbole d’une époque plus portée à la représentation qu’à des contenus.
Parmi ces conseils intelligents, deux se détachaient du lot par leur finesse : celui qui invitait à faire profil bas pendant quelque temps, et un autre qui incitait à débarrasser son domicile des textes radicaux. Personnellement, je ne sais pas s’il s’agit de conseils utiles pour échapper à l’appareil répressif, mais je les trouve misérables, quand on pense qu’ils circulent dans un milieu qui prétend vouloir faire table rase de ce monde [ils ont été notamment publiés à Rome puis le 18 octobre sur informa-azione, sous le titre « Ne pas paniquer, ne pas parler », en s’inspirant certainement d’un tract distribué après les émeutes de Londres, NdT].
Je me demande comment il est possible de conseiller de retirer des livres et des revues de son propre domicile sans que cela ne comporte une forme de reniement de soi-même, de ses idées, de ses rêves, de ses aspirations et désirs les plus profonds. Comment il est possible de conseiller de cacher une de nos armes, celle qui plus que toute autre nous permet d’approfondir les problèmes que nous devons affronter pour en arriver à couteaux tirés avec ce monde, et à travers laquelle nous pouvons chercher des parcours théoriques et pratiques afin de nous frayer un chemin vers une libération totale. Je me demande avec quelle légèreté on peut demander à quelqu’un de cacher envers soi-même sa propre pensée, sans pour autant le faire aux yeux des oppresseurs, ni éprouver de honte en le faisant.
Et puis même, pourquoi faire profil bas, et ne pas revendiquer à voix haute, publiquement, la validité de certaines pratiques ? Pourquoi ne pas revendiquer la sacro-sainte justesse d’attaquer et d’incendier une banque ou le bâtiment d’un quelconque ministère [objectifs ciblés à Rome le 15 octobre, Ndt], expliquant les mille et unes raisons qu’il y aurait à le faire, à une époque où beaucoup ne réussissent même plus à identifier les banques -les institutions les plus haïes par tous dans l’absolu- comme un ennemi ? Pourquoi ne pas défendre le choix d’attaquer le monde de la marchandise ou d’attaquer les sbires prêts à les défendre ? Si on va dans la rue et sur les places pour attaquer la domination, disséminée sous mille facettes, il faudrait aussi retourner dans la rue et sur les places pour défendre certaines pratiques et modalités, les revendiquer comme un héritage des mouvements subversifs de toutes les époques et de partout. Si je fais l’apologie de l’émeute, je ne peux pas accepter ensuite d’occulter une partie de moi-même ; je dois revendiquer avec courage mes idées et mes pratiques pour arriver à rencontrer les gens, sans devoir me faire passer pour un innocent.
En ne faisant pas tout cela, il me semble qu’on fait le jeu du Pouvoir. Un Pouvoir qui veut toujours plus nous enfermer dans un coin, nous empêcher d’agir, de nous réunir, de parler et, enfin, même de penser. Se débarrasser des textes radicaux, même momentanément, signifie pour moi reculer, et rendre service à ceux qui voudraient extirper mon sens critique, élargissant encore ce processus de lobotomisation sociale qui est déjà dans une phase plutôt avancée. Se débarrasser des livres de critique sociale signifie intégrer la pensée répressive du Pouvoir, selon lequel il suffit de trouver un certain type de textes au domicile de quelques compagnons, pour prouver une « association subversive » [« à finalité terroriste », en France, Ndt].
Le pas suivant pourrait être la venue, comme dans un fameux livre, d’équipes de pompiers qui se dédient à incendier ces mêmes livres. Resterons-nous là en les regardant, ou dirigerons-nous ces flammes ailleurs ?

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Librement traduit de Finimondo par Les Brèves du désordre.

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[Brochure] La lutte contre l’état nucleaire


Dans trois chapitres le livre Autonome in Bewegung raconte l’histoire du mouvement antinucléaire en Allemagne dans une perspective autonome.

En 2003 paraissaient aux éditions berlinoises Assoziation A le livre Autonome in Bewegung, retraçant sur plus de 400 pages richement fournies en illustrations l’histoire du mouvement autonome allemand depuis son émergence dans les années 70. Manifestement furieux que cette position politique pourtant systématiquement criminalisée trouve encore à être portée au grand jour, l’Etat allemand ne put s’empêcher de poursuivre en justice les auteurs restés anonymes de cette mise en perspective à la première personne de l’Histoire contemporaine et des conflits qui la traversent. Malgré les perquisitions menées à l’époque, les auteurs n’ont toujours pas été identifiés.

En novembre 2008, le même ouvrage fut saisi en France dans une bibliothèque collective lors des très médiatiques arrestations de Tarnac. C’est ainsi, perforé de part en part pour être placé sous scellées, que ce livre a fait son entrée en France. Et c’est la police qui a, la première, entrepris d’en traduire certains chapitres, afin d’alimenter en pièces à charge un dossier d’accusation pour terrorisme. Voilà un destin singulier, et qui mérite d’être connu.

Les chapitres qui suivent sont ceux qui traitent de l’histoire du mouvement antinucléaire allemand. Alors qu’un train CASTOR de déchets nucléaires s’apprête comme presque chaque année depuis plus de quinze ans à quitter le centre de retraitement de La Hague pour gagner le site provisoire de stockage de Gorleben en Allemagne où il est immanquablement accueilli par une pugnace opposition, alors qu’un appel a été lancé cette année pour bloquer ce train à son point de départ, à Valognes, il nous a semblé intéressant de donner à lire ces quelques pages qui déplaisent tant à ceux qui entendent nous gouverner.

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[Affaire dite de « Tarnac »] Une enquête sur les enquêteurs…

[Note de cestdejatoutdesuite : ci-après une grande partie de l’article du quotidien bourgeois La Montagne du 10 novembre 2011, la plainte pour « faux et usage de faux en écriture publique » est disponible ici et .
D’autres articles et interventions sur ce blog…]

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Selon l’un des avocats de la défense du groupe de Tarnac, une instruction
criminelle a été ouverte pour faux et usage de faux. Elle concerne un PV
rédigé par les enquêteurs.

L’un des avocats de la défense du groupe de Tarnac a annoncé qu’une
instruction criminelle avait été ouverte mercredi pour faux et usages de
faux en écriture publique.

Cette instruction ouverte auprès du TGI de Nanterre s’intéresse à un PV
rédigé par les enquêteurs en novembre 2008. Un juge d’instruction est
chargé d’éclairer les zones d’ombres autour de ce PV, le D104.

Incohérences dans un PV

Les avocats de la défense avaient relevé des incohérences dans ce procès
verbal. Celui-ci détaille la filature de Julien Coupat et Yldune Lévy, que
des policiers disent avoir menée dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008.
C’est cette nuit-là que le sabotage d’un caténaire sur une ligne SNCF
aurait été réalisé.

Or, le PV présentait des incohérences, notamment sur la question des
horaires et des distances parcourues cette nuit-là par les enquêteurs en
suivant Julian Coupat et sa compagne, principaux accusés. Par exemple, la
voiture des suspects aurait dû, à un moment donné, accomplir un trajet de
27 km sur des routes de campagne à la moyenne fulgurante de 160 km/h !

Une plainte avait été déposée en février 2011 par les avocats.

(…)

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[Rennes] Procès en appel des inculpés du 5 décembre 2009

[Pour mémoire : une vidéo sur les évènements du 5 décembre 2009.]

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Procès en appel des inculpés du 5 décembre : c’est toujours oeuf !

Le 5 décembre 2009 à Rennes, une manifestation était organisée par
plusieurs collectifs de chômeurs. Interdite par le préfet au moment de son
départ elle a tout de même eu lieu, chaudement encadrée par la police. A
sa suite devait se tenir une assemblée générale dans une salle – réservée
en bonne et due forme – à la maison des associations. Le moment venu, la
directrice – en accord avec la police – en a refusé l’accès, livrant alors
les manifestants aux mains et aux matraques des forces de l’ordre.

Les policiers ont alors dispersé violemment les personnes réunies pour
l’assemblée, en en blessant trois grièvement. Quatre manifestants furent
alors arrêtés et sont poursuivis depuis ce jour pour des faits de
rébellion et de violences sur agent.

Le 18 janvier 2010 en première instance, trois des accusés plaidaient la
légitime défense, tout aussi impuissante qu’elle était. Le quatrième,
accusé d’avoir jeté un oeuf sur un flic, plaidait non-coupable. La cour
reconnut la culpabilité des inculpés sans pour autant suivre le
réquisitoire du procureur, bien obligée d’admettre que les violences
policières étaient à l’origine de la réaction des manifestants.

Non content de cette décision, les flics, appuyés par le parquet, ont fait
appel. Après deux ans d’une procédure embarrassante pour la justice,
l’affaire ressort des cartons. Bien qu’il n’y ait plus le contexte
militant de l’époque, nous appelons à ce que ce procès ne puisse pas se
tenir dans l’ombre d’une salle d’audience mais qu’il prenne toute sa place
dans l’espace public.

RASSEMBLEMENT LE VENDREDI 18 NOVEMBRE 2011 17H
RDV sur les lieux des faits, devant la maison des associations
(métro Charles de Gaulle)

PROCES EN APPEL LE MERCREDI 23 NOVEMBRE 2011 15H
Rassemblement place du parlement pour le match retour

Mouvement des chômeurs et précaires en lutte de Rennes.

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[Note de cestdejatoutdesuite : Des liens vers d’autres videos sont en fin du texte publié sur Indymedia Nantes]

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