Mexique, 5E : Mise à jour sur le début du procès

solidaridadLe 3 et 4 avril étaient les dates indiquées pour le début du procès d’Amélie, Fallon et Carlos, arrêté.e.s le 5 janvier.

Pour la première audience, le 3 Avril, les policiers qui ont fait l’arrestation étaient convoqués à témoigner afin de commencer la présentation des éléments de preuve. Cependant, à 11 heures, l’heure fixée, aucun policier n’est apparu, causant la suspension de l’audience.

Le 4 avril, seulement un des experts convoqués à témoigner était présent. De nouvelles dates pour les audiences ont été fixées pour le 28 et 29 avril.

Au cours de la nuit du 3 avril, Carlos a été transféré à la zone de population générale carcérale. Les compagnon.ne.s pouvaient être vus à travers les fissures dans la balustrade.

La non-présence des flics et des experts appelés à témoignés fait partie d’une stratégie pour retarder les procédures judiciaires déjà utilisée auparavant dans les procès contre d’autres compagnon.ne.s. C’est une façon d’essayer de saper la solidarité. Par conséquent, nous appelons à poursuivre la solidarité avec tou.te.s les compagnon.ne.s séquestré.e.s par le gouvernement mexicain dans ses prisons.

Solidarité avec Carlos, Amélie et Fallon!
Solidarité avec Mario González!
Liberté pour les prisonniers.ères du 2 octobre!

Pour écrire à Amélie, Fallon et Carlos :

Centro Feminil de Reinsercion social Santa Martha Acatitla
Amélie Trudeau / Fallon Rouiller
Calzada Ermita
Iztapalapa No 4037
Colonia Santa Martha Acatitla
Delagation Iztapalapa
C.P. 09560

Reclusorio Preventivo Oriente
Carlos López Marin
Calle Reforma #50
Col. San Lorenzo Tezonco,
Deleg. Iztapalapa
C.P. 09800

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[Traduit de l’espagnol par Sabotagemedia de Abajo los muros]

À propos des anarchistes arrêté-e-s au Mexique le 5 janvier 2014, voir sur la Base de données anarchistes : Solidarité avec Amélie, Carlos et Fallon

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[Tours – 6 avril 2014] Brûle les CRA, brûle les taules

2014-04-06

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Mexique : lettre publique de Mario López « Tripa », parti en cavale

Nous reprenons intégralement une note introductive et une traduction des Brèves du désordre.

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Mexique : lettre publique de Mario López « Tripa », parti en cavale

[Le 13 août 2012, nous avions fait un point complet avec de nombreuses traductions de l’espagnol (voir ici), sur la situation du compagnon anarchiste mexicain Mario Antonio López Hernandez (« Tripa »), blessé lors de l’explosion le 26 juin dernier d’un engin qu’il s’apprêtait à déposer contre un parti de gôche (c’était les élections au Mexique), puis incarcéré. C’est avec joie que nous apprenions qu’il était sorti de zonz fin décembre 2012. Sa première lettre dehors avait été traduite ici. A présent, il vient de partir en cavale suite à une énième arrestation lors de son contrôle judiciaire]

Lettre publique de Mario López « Tripa »

 » Vous, vous attendez la Révolution ! Magnifique ! La mienne a commencé il y a déjà longtemps ! Lorsque vous serez prêts – Bon Dieu, quelle attente interminable ! – il ne me déplaira pas de faire une partie du chemin avec vous !
Mais quand vous vous arrêterez, je continuerai ma marche démente et triomphante vers la grande et sublime conquête du Néant !
Chaque Société que vous construirez aura ses marges et aux marges de toute Société roderont les vagabonds héroïques et ébouriffés, avec des pensées vierges et sauvages qui ne savent vivre qu’en préparant toujours de nouvelles et formidables explosions rebelles !
Je serai parmi eux !
 »
Renzo Novatore, Mon individualisme iconoclaste

Compagnon-nes, il y a longtemps que je n’avais rien communiqué de public, à part quelques choses écrites personnellement à des compagnon-nes sur le cours du processus juridique à mon encontre pour attaques à l’ordre public. Cette fois-ci je n’écris pas pour vous raconter quoi que ce soit sur ce procès, ou sur des embrouilles juridiques qui, aujourd’hui m’importent peu et en réalité n’ont jamais été très importantes pour moi. Cette fois, j’écris pour me revendiquer -une fois encore- et prendre position sur ce qui est en train de se passer au Mexique, en ce qui concerne le coup répressif actuel que l’Etat mexicain est en train de préparer et commence à mettre en oeuvre. En cela, il est clair qu’il a bien appris de ses compères de merde italiens et chiliens, car il ne s’agit en fin de compte que d’une reproduction pittoresque des montages du style Marini ou “caso bombas”, mais made in mekxicou.
Une construction qui ne peut être prise que comme une réponse immédiate de l’ennemi face à la pression qu’exercent ces derniers temps des groupes et des individualités anarchistes (N1) et libertaires -de nuit comme de jour, de manière publique ou plus fermée-, face à la dangerosité de ces idées pour le bien social. Elle ne devrait pas non plus être prise dans le sens d’une médiation qui sert à faire de nous les victimes d’un système contre lequel nous avons décidé de lutter, par différents moyens et en nous organisant de différentes manières. Ce montage construit des leaders, une structure organisative hiérarchique et une organisation criminelle à des fins terroristes dans laquelle figure même une équipe juridique chargée, selon eux, de nous faire sortir quand ils nous mettent en prison. Cette structure s’apparente donc plus à n’importe quel groupe de narcotrafiquants ou de guérilla, ou encore à une organisation marxiste de n’importe quelle obédience (léniniste, maoïste, marquista, stalinienne, etc.), qu’à la conception que nous, de nombreux anarchistes, avons de l’organisation, qu’il s’agisse d’une tâche dite publique ou plus fermée, et ce d’autant plus lorsqu’on promeut l’organisation informelle. Une construction étatique selon laquelle les principaux promoteurs de l’action anarchiste seraient des compagnon-nes d’autres pays venu-es au Mexique pour des raisons X, et dont les bâtards de la PGR [Parquet Général de la République, chargé de diriger les enquêtes et instructions au niveau fédéral, NdT] prétendent qu’ils seraient la source de financement de la lutte ; une construction à travers laquelle ils ne cherchent pas seulement à frapper un secteur anarchiste en particulier, mais qui va toucher différentes parties de l’anarchisme local ; et une construction policière où les moyens de communication de l’Etat/Capital jouent un rôle important pour la bâtir.
Mais bon, ce que l’Etat/Capital peut faire ou penser ne relève pas de moi, essentiellement parce que je ne pense pas comme le pouvoir, et c’est justement parce que je ne suis pas une personne de pouvoir et d’autorité que mon esprit ne peut raisonner de manière autoritaire et que je préfère ne pas perdre de temps à me préoccuper de comment et de ce que pense l’ennemi, pas plus qu’à corriger l’image qu’il a de nous pour obtenir de moindres condamnations ou accusations ; tout ce que contient cette lettre est adressé aux compagnon-nes de lutte, aux compagnon-nes libertaires et aux anarchistes en affinité avec mes idées.

Bien, comme vous le savez, j’ai été à nouveau arrêté le 20 janvier, alors que je sortais du tribunal de paix situé avenue James Sullivan dans le District fédéral de Mexico, où je devais pointer tous les lundis sous contrôle judiciaire, comme une condition de ma précédente libération sous caution. A la sortie, un homme m’a sommé de m’arrêter, pas très sûr de lui, et m’a demandé si j’étais bien moi, puis m’a dit que je devais le suivre à cause d’un mandat d’amener lancé contre moi… je raconterai plus tard l’histoire en entier, plus tranquillement, car elle me semble intéressante principalement sur la manière d’agir de ces bâtards de la PGR.

Finalement, alors que je me trouvais déjà dans les bureaux de la PGR de Camarones, après quelques heures de harcèlement et de questions et re-questions de la part de fanfarons essayant de procéder à d’aimables interrogatoires, le chef du Ministère Fédéral, un certain commandant Silva, m’a notifié qu’ils avaient un mandat d’amener contre moi devant le Parquet fédéral, en tant que supposé témoin, et aussi un mandat d’arrêt pour « fabrication d’explosifs sans autorisation« , découlant de la violation de la loi sur les armes à feu et les explosifs réservés à l’armée… Ce mandat a été délivré par une juge fédérale du sixième tribunal de district depuis novembre 2013, et il ajouté que conformément à cela ils allaient me transférer à la prison-ouest. Quand mon avocate -personnelle- est arrivée, j’étais déjà passé devant la nonne -je devrais dire sorcière, si les sorcières n’avaient pas tout mon respect- du parquet qui m’avait notifié qu’elle m’avait fait venir comme suspect dans une enquête fédérale pour « terrorisme » et « association de malfaiteurs » pour l’affaire des compagnon-nes du Canada (Fallon & Amélie) et de Carlos Chivo ; elle nous a montré le dossier et la partie qui me met directement en cause, tentant de me mettre en lien avec le compagnon anarchiste d’affinité insurreccionaliste Carlos “el Chivo”.
C’est ainsi que nous avons pu nous rendre compte de comment ils sont en train de structurer leur montage. A la fin de la session, elle a gardé certains de mes objets personnels : un téléphone portable, deux clefs USB, un cable Mp3, le petit livre La tension anarchiste de A.M. Bonanno, le petit livre sur Le projet anarchiste à l’époque post-industrielle du compagnon Costantino C. (dommage, il était bien joli) et la brochure sur la prison et son monde de Massimo Passamani, (je les mentionne car les flics et le Procureur Général ont fait preuve d’une grande émotion face à ce que je portais mystérieusement dans mon sac-à-dos) et quelques papiers sans grande importance. Ils m’ont fait chier un peu plus et m’ont transféré un peu plus tard à la prison, où ils m’ont présenté devant la juge qui me réclamait.
Le lendemain, sont arrivées les avocates du GASPA qui ont argumenté que les accusations n’étaient pas valables, car elles reposent sur des preuves non recevables puisqu’elles proviennent de l’autre procédure à mon encontre pour attaques à l’ordre public pour laquelle je n’est pas encore été jugé. La juge avait deux options, soit me relâcher après 6 jours sur requête de l’avocate, soit me libérer sous une petite caution -petite, comparée à l’autre fois et à celles qu’ils ont imposées à d’autres compagnon-nes. L’avocate m’a demandé ce que je voulais faire et j’ai choisi de payer la caution, pas pour filer plus de fric à l’Etat (en effet, je partage la critique qu’on nous a faite quand ils m’ont arrêté pour l’histoire de l’ambassade chilienne), pas par peur non plus, mais parce que j’ai pris la décision, librement et sans conseil de personne que dès que je serais dehors, je partirais en cavale. Tout était on ne peut plus clair, le harcèlement et la répression contre moi de la part de l’Etat à travers la PGR.

Voilà donc, de mon propre chef je décide de revendiquer ma rupture juridique (ou antijuridisme anarchiste, comme on l’appelle communément) qui est mon refus de continuer -et ainsi de collaborer- à leur cirque judiciaire contre moi et mes compagnon-nes. En effet, en partant de mon individualité, c’est l’option que je trouve la plus cohérente avec mon discours, avec mes idées et avec ma manière de concevoir la vie, qui est l’anarchie. Rien de plus, sinon qu’on sait désormais que des mandats de recherche et d’arrêt contre moi ont été lancés pour m’être soustrait à la justice (ou être parti en cavale) dans cette procédure pour : attaques à l’ordre public relevant du droit commun, fabrication d’explosifs relevant du droit fédéral, sans compter l’enquête fédérale pour « terrorisme » et « association de malfaiteurs » [Ndt : « criminalité organisée »], avec au passage les outrages à l’autorité pour la perturbation de l’ambassade du Chili l’année dernière. Qu’est-ce que je suis dangereux, non !? Ha, Ha, dangereuses les idées et les pratiques !

C’est une autre phase de la lutte que j’ai décidé de mener, c’est une autre phase assez commune dans la vie de l’individu qui décide de prendre un chemin d’insurrection et de conflit permanent -intérieur et extérieur- contre le pouvoir, de qui ne se rend pas et reste en lutte contre tous les moyens de destruction de l’Etat/Capital, c’est une autre phase qui pour moi ne signifie pas la clandestinité (en effet, je suis très critique sur la position de clandestinité assumée ou volontaire comme forme de “lutte”), il s’agit plutôt d’une mesure imposée par l’ennemi qui délimite et définit de nouvelles conditions pour mener la lutte anarchiste.

Je profite de l’espace de cette lettre, tout en voulant être bref, pour rendre public le harcèlement que la police a utilisé contre moi (N2) – comme la fois où la SSP [Secretaría de Seguridad Pública, flics du ministère de sécurité publique] et la PDI [Police judiciaire] m’ont arrêté puis libéré dix minutes plus tard, dans un parc à Mexico lors d’une réunion publique sur la situation des compagnon-nes emprisonné-es, ou les visites de la PGR là où ils supposaient que je vivais et qui était en réalité la maison de ma compagne, ou les filatures constantes et volontairement indiscrètes, ou l’irruption chez ma compagne où ils ont défoncé la maudite porte, etc. – sans compter qu’ils ont aussi harcelé et suivi ma compagne et sa petite fille. S’il leur arrive quelque chose, l’Etat/Capital en sera le responsable… je dis cela, non pas pour réclamer une protection institutionnelle pour elles ou pour nous faire passer pour des victimes, mais bien plutôt pour exposer la situation qu’elles vivent elles aussi.
Je profite aussi de cette lettre pour saluer toutes celles et ceux qui, sans me regarder en face, ont passé leur temps et les limites en prétendant que moi et d’autres compagnon-nes avions collaboré avec la police pour pouvoir sortir de prison, -plus précisément lors de l’histoire de l’ambassade chilienne- voire même en prétendant rien moins que moi et d’autres compagnon-nes étions des flics… le temps et les fruits de la lutte donneront raison, à court, moyen et long terme à qui de droit… Pour ma -notre- part, nous restons debout, en lutte… Et vous ?

C’est tout pour le moment, je prends congé et vous envoie une forte accolade à toutes et tous ! Une accolade particulièrement à ma mère, à qui je n’ai même pas dit au revoir et qu’ils ont aussi fait chier, mais qui comme ma compagne tient bravement le coup.

 » D’un coté il y a l’existant, avec ses habitudes et ses certitudes. Et de certitudes, ce poison social, on en meurt. D’un autre coté, il y a l’insurrection, l’inconnu qui surgit dans la vie de tous. Le possible début d’une pratique exagérée de la liberté. »
A Couteaux tirés avec l’Existant

Soutien total aux compagnon-nes anarchistes incarcéré-es !

Un salut fraternel à Felicity R., Nikos Mazotis, Pola et le petit Lambros Victor, Solidarité avec les compagnon-nes anarchistes, antiautoritaires et libertaires en cavale ! Solidarité et soutien total aux compagnon-nes sous enquête au Mexique dans l’affaire de terrorisme et criminalité organisée ! Solidarité avec Amelie, Carlos et Fallon !

Ni vaincu-es ni repenti-es !
Face à face avec l’ennemi ! Ils ne pourront pas nous arrêter !
Je ne me rends pas, nous ne nous rendons pas !
Vivre l’anarchie !

En lutte contre l’Etat,
Mario Antonio López Hdz. Tripa.
Planète terre, le 3 Février 2014

N1 : Je ne fais ici référence qu’à la situation qui arrive, à aucun moment je ne souhaite utiliser cette rhétorique maoïste selon laquelle la validité de notre lutte ou de nos actions dépendrait de la réponse de l’ennemi, ce qui revient au même que de mesurer une dangerosité supposée que l’on aurait en fonction du degré de dangerosité que nous accorde l’ennemi, qu’est l’Etat, limitant ainsi l’agir et la théorie anarchiste à l’existence de l’ennemi. La lutte contre l’Etat/Capital est une partie (importante) de ce que nous concevons comme l’anarchie. Je ne sais pas comment beaucoup de compagnon-nes en arrivent ou en sont arrivés à utiliser cette phrase qui en plus apparaît dans le film commercial sur la RAF.

N2 : Je raconte cela pour élargir le panorama répressif, sans vouloir faire une comparaison qui minimise ce qu’ils ont fait à d’autres compagnon-nes, ni le harcèlement contre l’anarchisme en général dans la région centre du Mexique. Cela sera plus clair lorsqu’on verra la suite.

[Traduit de l’espagnol de abajolosmuros par Les Brèves du désordre]

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Christine en procès à la Cour d’Appel de Lyon lundi 14 avril 2014

Suite à une altercation avec les matons en se rendant à un parloir à la taule de Corbas, Christine passe devant la Cour d’Appel de Lyon le lundi 14 avril à 13h30. Elle y comparaît notamment pour refus de prélèvement ADN, outrage, rébellion et évasion de garde à vue.

Le 8 novembre 2012, Christine se rend à la Maison d’arrêt de Corbas pour rendre visite à un proche incarcéré. À l’entrée, elle passe sous le portique détecteur de métaux qui ne détecte rien, mais les matons lui demandent pourtant d’enlever sa veste. Elle refuse, considérant que « les familles n’ont pas à se déshabiller sur ordre, il suffit qu’on ne fasse pas sonner le portique ! » La direction arrive et approuve la démarche de ses matons. Christine continue de contester cette mesure. Trois gendarmes sont alors appelés à la rescousse et l’embarquent pour outrage. Elle ne les suit pas volontiers : rébellion. Elle est alors placée en garde à vue. Là, la porte de sa cellule ferme mal. Elle en sort. Quand les flics reviennent quelques heures après, elle n’est pas partie bien loin, elle fume une cigarette sur le parvis : évasion. Le lendemain elle est escortée par le GIGN en taule pour y purger une vieille peine et y attendre aussi le procès.

Le 13 février 2013, Christine était jugée pour cette affaire au Tribunal Correctionnel de Lyon. Reconnaissant la nullité de la garde-à-vue sur de multiples erreurs de procédure, le tribunal l’a alors condamnée à 4 mois de prison ferme. Dans la foulée, le parquet faisait appel, mécontent de cette peine selon lui trop clémente.

Ce n’est pas la première fois que Christine est poursuivie pour avoir dénoncé les conditions dans lesquelles se déroulent les accès aux parloirs pour les familles : fouilles arbitraires, délais d’attente avant et après les parloirs, salles d’attente exiguës pour de nombreuses familles, parloirs reportés voire annulés après souvent des heures de route pour s’y rendre… Pour les proches de détenus aussi, la prison est synonyme d’humiliations et d’arbitraire. Autant de raisons d’ouvrir sa gueule, et autant de raisons pour l’Administration Pénitentiaire (AP) de jouer la carte du chantage en faisant sauter les permis de visite ou en envoyant les flics lorsque ce chantage ne fonctionne plus.

Depuis, Christine est toujours incarcérée. Elle est aujourd’hui au Centre de Détention de Rennes et y purge plusieurs peines de prison ferme accumulées ces dernières années suite à de multiples insoumissions à l’autorité de différentes institutions (flics, administration pénitentiaire, institution psychiatrique…). Institutions qui, jour après jour, s’attellent à défendre les frontières de la paix sociale en broyant ceux qui s’aventureraient hors de celles-ci.

Depuis un an et demi, c’est donc en tant que détenue que Christine a à faire à l’Administration Pénitentiaire. Et dans ce cadre-là, quand elle, comme d’autres, refusent de courber l’échine, la réponse est toute tracée : menaces, violences, mitard, isolement, peines de prison supplémentaires. En 17 mois de détention, Christine en est à son sixième transfert disciplinaire, sa septième taule, plus de 200 jours au mitard et 70 jours en quartiers d’isolement. À plusieurs reprises, des matons ont porté plainte contre elle après l’avoir cognée et ont obtenu des dommages et intérêts en plus de rallonger sa peine de plusieurs mois fermes.

Parce que le rapport dans lequel Christine se débat n’est pas un rapport individuel entre elle et les institutions mais bien un rapport social fait d’exploitation et de domination que nous subissons tous quotidiennement,

Parce que ces même institutions mettent tout en place pour nous maintenir divisés et isolés,

Parce que, dans un tribunal ou dans une taule, un peu de solidarité peut redonner du courage ou appuyer un rapport de force trop souvent en notre défaveur,

Soyons nombreux à soutenir Christine face à la Justice et l’isolement carcéral.

RDV lundi 14 avril à 12h30 devant la Cour d’Appel de Lyon

(Quai Romain Rolland, face à la Passerelle du Palais de Justice, Lyon 5ème)

D’ici là et après, pour lui écrire, voici son adresse à Rennes :
Christine RIBAILLY, écrou 7993, CP-CD de Rennes, 18 bis rue de Châtillon, 35000 RENNES

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Pour mémoire :

Christine : Procès au TGI de Melun le 5 mars + transfert disciplinaire à Rennes

Délibéré d’Arras et d’autres nouvelles de Christine

Christine – quelques bribes choisies de l’audience du 19 septembre à arras

Le 19 septembre, Christine en procès à Arras (62) pour ne pas avoir baisser la tête sous les coups des matons

[Des nouvelles de Christine] Transfert à Lille-Sequedin pour « menaces de prise d’otage » et grève de la faim

Renvoi du procès de Christine à Arras et retour au mitard

Le 4 juillet, Christine en procès à Arras

Christine au mitard – Procès en juillet à Arras

[Lyon] Procès de Christine le mercredi 13 février à 13h30

[Lyon] Procès de Christine reporté

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« Avalanche – Correspondance anarchiste » – numéro 1- mars 2014

Les anarchistes se sont toujours appropriés des moyens pour faire des idées antiautoritaires et des luttes une matière pour alimenter le dialogue et l’action subversives. C’est en ce sens-là que cette publication se veut aussi un moyen et plus précisément, celui d’offrir un espace pour nourrir le débat international entre anarchistes. C’est pourquoi ces pages laisseront surtout la place aux combats dont le ressort est anarchiste : des luttes autonomes, directes et auto-organisées ; des combats qui poussent vers la destruction du pouvoir sous toutes ses formes ; des luttes qui se déroulent aujourd’hui, comme hier ou qui sont à venir.

Cliquer sur la couverture pour télécharger Avalanche n°1

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Edito

Voici donc le numéro 1 d’Avalanche. Le deuxième numéro, car après 0 vient 1, c’est la logique des mathématiques. Pas que nous croyons à un développent linéaire de ce projet, ce ne sera sans doute pas uniquement en crescendo, mais cela ne nous retient pas. Par secousses, au rythme de l’activité anarchiste, de la vie même, nous allons.
On peut bien le dire: les réactions positives en distribuant le numéro zéro ont été assez nombreuses. Parfois complétées par quelques remarques critiques après que les compagnons s’étaient plongés dans les textes. On ne demande pas mieux que d’avoir ces retours critiques. Les correspondances qui nous sont arrivées parlent aussi de futures contributions. Pendant que quelques textes se sont déjà cheminés vers ce numéro, on attend d’autres avec impatience. La correspondance que nous proposons est tout sauf évidente, nous en sommes conscients. Coucher sur papier une sorte de où en sommes-nous, ou que voulons-nous (ou aussi, que ce passe-t-il autour de nous) provoque des pensées et des raisonnements, et aussi des discussions parmi les compagnons. Cela est un processus important, dont les occasionnelles retombées écrites donnent à leur tour lieu à l’affutage des idées et des méthodes dans d’autres endroits. De la nourriture pour l’imagination ou une titillation, une incitation.
Pendant qu’on travaillait à ce numéro, des exemplaires du numéro zéro étaient encore en route vers leurs destinataires. Dans cette époque d’internet et de flux capitaliste permanente cela paraît décalée. La correspondance anarchiste ne tend pas à suivre le chemin le plus rapide vers le plus grand nombre de lecteurs, mais accompagne plutôt les sentiers tortueux des compagnons et de leurs affinités. Dans des sac-à-dos, en passant par différentes adresses postales, de main en main, et voilà qu’un tas de feuilles devienne une occasion exquise pour passer, pour boire un café ensemble, pour resserrer les liens au-delà des frontières.
Dans ce numéro se trouvent donc quelques contributions spécifiques. Ensuite, on a opté pour reprendre quand même encore quelques chronologies, comme celle des conflits à Burgos qui ont eu des échos dans nombreuses têtes et mains, ou encore des moments de rupture sur le territoire brésilien montrant une certaine détermination (voir aussi le numéro précédent) et que nous ne voulons certainement pas perdre de vue. Il ne fait aucun doute qu’il y a beaucoup plus de choses en cours et qu’une chronologie internationale pourrait compter beaucoup de pages en plus. Mais nous nous fions que aussi d’autres revendiqueront leur place avec des contributions plus approfondies. Comme dans le premier numéro, plusieurs textes parlent des coups répressifs contre des anarchistes. Là aussi, ce n’est pas notre but d’être exhaustif, mais de mettre en avant quelques textes qui cherchent à dépasser le contexte local.
Dans nombreux endroits dans le monde, des anarchistes et des anti-autoritaires tentent de passer à l’attaque contre l’autorité. La multiplicité de cette attaque, les différentes approches s’appuyant sur une perspective anti- politique et sans compromis des luttes et les critiques pour aiguiser et approfondir la lutte anarchiste nous sont très chères. Elles sont quelque part le cœur du mouve- ment anarchiste autonome et informel, un anarchisme partant de l’individu, des propres idées anarchistes et de tentatives de mettre en pratique la liberté pour la- quelle nous nous battons ici et maintenant dans la lutte. Ce n’est certainement pas le chemin le plus facile, car ces tensions insurrectionnelles ne s’affrontent pas seulement à tout ce que nous méprisons dans ce monde-cimetière, mais aussi parce que elles reposent sans cesse la question des motivations, des pourquoi nous sommes en lutte, et elles la reposent à chacun et chacune d’entre nous. Dans certaines contrées, des choses très tristes se sont passées au sein de cercles anarchistes, cela n’a pas de sens de faire comme des autruches. Cette éditoriale n’est pas vraiment l’endroit le plus adapté pour approfondir ces questions, mais disons le clairement: face à ceux qui essayent d’imposer une hégémonie à l’anarchie, nous continuerons à nous battre pour la multiplicité de la lutte anarchiste et de l’attaque.
Une publication comme Avalanche part de correspondance entre différentes réalités. Cela signifie aussi que des luttes ou des actions ont des échos au-delà de la réa- lité dans laquelle elles sont directement visibles. Cela n’est pas évident, et nous avons trouvé le texte « Faits et défaits » une importante contribution mettant des questions sur le tapis qui nous concernent tous et toutes.
Enfin, profitons-en pour faire un appel chaleureux à tous les compagnons qui se reconnaissant dans le projet d’Avalanche, de correspondance anarchiste internationale, d’y contribuer de la manière qu’elles estiment la plus adéquate. A côté de nombreuses autres occasions et possibilités, nous espérons que ce projet offre une espace pour resserrer les liens et se propulser réciproque- ment dans la lutte anarchiste, au-delà des frontières.

correspondance [a] riseup.net

http://avalanche.noblogs.org

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[Paris-Les Lilas] Visites nocturnes de locaux du PS

Dans la nuit du mardi 25 au mercredi 26, à Paris et aux Lilas (93), deux permanences du Parti Socialiste ont été attaquées.

L’une, située rue de la Cour-des-Noues (Paris 20ème ar.), a vu ses vitres et panneaux vitrés défoncés, et s’est faite recouvrir d’une inscription: « A bas tous les partis »

 L’autre, rue du 14 Juillet aux Lilas, a été marquée d’un « Contre tout pouvoir », et a vu ses vitres également bousillées.

 Ni partis, ni Etats, ni élections n’étoufferont nos révoltes.

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[Publié sur Indymedia Nantes le 28 mars 2014]

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[Belgique] Nouvelles de la lutte contre la maxi-prison

L’Etat a décidé de construire 13 nouvelles prisons, dont la plus grande est projetée au nord de Bruxelles. D’un côté, cette maxi-prison compte en finir avec la révolte et les rébellions dans les prisons ; de l’autre, son ombre pèsera sur tout le monde, qu’on se trouve à l’intérieur ou à l’extérieur. Nous luttons contre la construction de cette maxi-prison, parce que les atrocités ne sont pas à construire, mais à détruire. Nous luttons contre, parce que cette prison est à l’image de ce que le pouvoir est en train de faire avec Bruxelles : transformer la ville en une zone taillée pour satisfaire les riches, les puissants, les eurocrates et les capitalistes. Notre lutte est une lutte directe et auto-organisée, sans partis politiques ni grandes organisations ; une lutte qui veut empêcher concrètement sa construction par le refus active et le sabotage. La construction d’une prison dépend de pleines de choses : les politiciens qui décident, les entreprises qui vont la construire, les médias qui vont défendre le projet, l’acceptation de la population. Et ces choses-là, on compte bien les perturber et attaquer pour empêcher que l’atrocité d’une maxi-prison voie la lumière du jour. Par l’action directe, par nous-mêmes, avec tous les moyens que nous estimons adéquats, et à partir d’ici et maintenant.

Quelques nouvelles

Des projections du court-métrage « Maxi-prison vs. Maxi-rébellion » [Film de 13’19″, fichier de 44,8 mo à télécharger directement en cliquant sur ce lien] ont eu lieu en plein air sur des places à Saint-Gilles, Anderlecht en Molenbeek. Il y a aussi eu des distributions de tracts appelant à la lutte contre la maxi-prison, des affiches ont été collées sur les murs et des slogans peints fleurissent un peu partout. Il faut dire que les autorités s’acharnent à les faire enlever le plus vite possible, ce qui ne vient pas du tout comme une surprise.

A Haren, la petite commune au nord de Bruxelles où se trouve le terrain de la future prison, les autorités ont organisé fin janvier une « séance d’information » : une soirée afin de convaincre les gens que la prison c’est bien, c’est chouette d’habiter dedans ou aux alentours et surtout, que lutter contre n’a aucun sens car tout est déjà décidé. Le refrain habituel donc. Heureusement, cette séance a été perturbée par des opposants, même si les flics étaient-là en nombre pour protéger les représentants officiels.

On apprend aussi des médias que les architectes qui vont dessiner la maxi-prison, Buro II & Archi+I dont les bureaux se trouvent à Ixelles, ont eu une petite visite : le chef du projet racontait que des gens avaient souillé ses bureaux avec des excréments. C’est sûr, se faire du fric sur l’enfermement, ça pue.

On a remarqué aussi que des nouveaux autocollants et affiches circulent, clouant au pilori toutes ces sales entreprises faisant du fric avec la construction de nouvelles prisons, tels que les constructeurs BAM, VALENS et DENYS ou les banques KBC, Belfius ou Fortis BNP-Paribas. Sabotons-les partout, leurs agences, leurs bureaux, leurs chantiers, leurs véhicules !

Pour aider avec la diffusion de tracts et d’affiches, vous pouvez prendre contact via le site www.lacavale.be. Là se trouvent aussi rassemblées les nouvelles de la lutte contre la maxi-prison et les luttes à l’intérieur des prisons, ainsi que des témoignages, de lettres, de récits d’actions etc.

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[Repris de La Cavale – contre la prison et son monde]

Pour mémoire :

[Bruxelles] La Ruina – Un recueil des textes et tracts issus de la lutte contre la maxi-prison

[Bruxelles] En lutte ! Contre la construction d’une maxi-prison et tout ce qui nous opprime

 

 

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Paris : Sous marin policier devant une maison occupée

Suite à la révolte du vendredi 14 février au centre de rétention de Vincennes, un feu d’artifice est tiré devant la prison pour étrangers. Deux détenus sont condamnés à deux mois fermes, accusés d’avoir jeté une porte sur les flics et l’un d’eux à deux mois de sursis supplémentaires pour avoir refusé de donner son ADN. Deux autres personnes sont écroué-e-s, accusé-e-s d’avoir participé au feu d’artifice, puis d’avoir en garde à vue refusé de donner noms, empreintes, photos et ADN aux flics.

Mardi 25 février, une audience de remise en liberté s’est tenue pour ces dernier-e-s. Une vingtaine de compagnon-ne-s étaient présent pour apporter du soutien aux deux incarcéré-e-s. La juge a décidé de les faire sortir après 8 jours de taule et trois de garde à vue et dépôt avec le même contrôle judiciaire que leurs trois co-inculpé-e-s, interdiction d’entrer en contact et de quitter l’Ile-de-France.

Dans l’après-midi certain-e-s compagnon-ne-s présent-e-s sont suivi-e-s plus ou moins ostensiblement. Dans le métro, le bus, dans la rue, parfois avec un appareil photo… un flic a même pris le taxi. Dans la soirée, tandis que les deux fraîchement libéré-e-s sont à Fleury pour prendre leurs affaires, la surveillance est toujours plus visible. Une maison occupée, dans le 19ème arrondissement de Paris est particulièrement ciblée.

Déterminé-e-s, un groupe de personnes solidaires décide de ne pas laisser les flics faire leur sale boulot tranquilles, et poursuit l’un d’eux dans la rue. “Sale flic”, “tu le diras à tes collègues”, “Eh mais d’habitude quand on traite les gens de flics ils se retournent”, “police dégage”, “remets jamais plus les pieds dans le quartier t’es grillé”. Une partie du dispositif était apparente : Alors qu’à quelques rues de là, 5 ou 6 flics complotaient, le groupe découvre une camionnette Citroën Jumpy blanche immatriculée 9420 XC 94, vingt mètres au dessus de la maison. Les vitres arrières sont voilées par une bâche noire qui semble bouger, et des signes de présence émanent de la voiture lorsque le joyeux groupe s’approche.

S’approchant encore, il entend distinctement un son électronique en fonctionnement, laissant penser qu’à l’intérieur de la voiture se trouve du matos d’écoute et d’enregistrement. Menaces, boucan dans le voisinage, secouage de voiture, le(s) flic(s) dedans a(ont) du avoir un petit coup de stress et deux de ses(leurs) collègues débarquent en courant, l’un monte dans la camionnette, l’autre dans une voiture garée plus haut et tous deux partent sans demander leur reste.

Les semaines suivantes la surveillance n’a pas cessé (filatures, contrôles d’identité impromptus…) Qu’ils surveillent et répriment celles et ceux qui affichent de ne pas se plier aux lois et aux normes, qui décident d’apporter leur solidarité aux prisonnier-e-s mutin-e-s, qui refusent la résignation et se révoltent n’est pas étonnant. Cela n’empêchera pas les révolté-e-s de se battre, ici et maintenant, pour la liberté !

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[Reçu par mail]

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Lucioles n°16 – mars 2014

Les lucioles on les voit parce qu’elles volent la nuit. Les insoumis font de la lumière aux yeux de la normalité parce que la société est grise comme la pacification. Le problème, ce ne sont pas les lucioles, mais bien la nuit.

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http://luciolesdanslanuit.blogspot.fr

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[Paris] La Croix-Rouge expulse…

La Croix-Rouge participe activement à l’enfermement et à l’expulsion des sans-papiers.

Au petit matin du 18 mars, les vitres du local de la C.R., rue Elisa Lemonnier (12 ardt.) ont reçu plusieurs coups et maintenant ils sont recouverts de jolies étoiles…

Un petit clin d’oeil aux deux retenus condamnés pour la révolte du 14 février au CRA de Vincennes, et aussi aux 5 compagnon.ne.s arreté.e.s pour avoir exprimé leur solidarité avec les révoltés.

Liberté!

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[Trouvé sur Indymedia Nantes le 18 mars 2014]

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