Surveillance policière : une caméra découverte à proximité d’un lieu à la campagne…

Un dispositif permettant de filmer les allers et venues a été touvé le long de la seule route carossable menant à un hameau d’une dizaine de maisons (dont un lieu d’habitation ¨camarade¨ qui n’organise pas d’activités publiques). L’installation était composée d’une caméra installée sur un arbre à 1,90m de hauteur environ, à laquelle était jointe un détecteur de mouvements. Caméra et détecteur de mouvements étaient bien dissimulés avec des branchages et reliés à une valise enterrée à quelques mètres de là. Le fond du trou pour la valise était recouvert d’une bâche, puis par le socle en bois sur lequel la valise était posée. Dans la valise, il y avait un écran, un enregistreur sd et la batterie. L’absence apparente d’antenne longue distance pour envoyer en direct les données filmées par la caméra pourrait-être liée au fait que les portables ne passent pas dans ce coin là. Les données pourraient avoir été relevées sans creuser à chaque fois (à l’aide du bluetooth). En regardant ce qu’il y avait sur la carte sd des curieux se sont aperçu que les photos étaient datées exclusivement des débuts de semaine (lundi et mardi). Deux jours après que le dispositif ait été découvert et que l’information ait circulé dans le hameau le tout était récupéré par les keufs qui ont pris le temps de soigner le travail. (enlever la bâche, reboucher et dissimuler l’ancien trou avec des branchages et des feuilles).

Il n’est évidemment pas question ici de réfléchir comme les condés ni d’essayer de deviner ce qu’ils venaient chercher en posant leur merde à cet endroit-là. Ni surprise ni indignation mais l’envie de partager les informations qui peuvent ¨nous¨ permettre de mieux comprendre comment ils travaillent pour prendre en compte et éviter leurs filets. Contrairement aux habitants du hameau concerné, les auteurs de ce texte n’ont eu accès ni aux marques ni aux modèles (capacités techniques précises) des différentes composantes utilisées par les chtars. Ça aurait été intéressant de partager des informations plus précises: prendre le tout en photo pour que chacune puisse se faire une idée de la taille, du coût du matos utilisé (etc), et se rendre compte par lui-même de ce qu’il faut chercher, au cas où.

Avis au chtars : si c’est nous qu’on trouve votre matos il existe plus.

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[Publié sur Indymedia Nantes le 3 décembre 2013]

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[Paris] Anarchistes vs. Police : nous ne voulons pas de leur guerre privée

En ce lundi 25 novembre 2013, alors que nous diffusions comme plusieurs fois par mois le bulletin anarchiste Lucioles aux alentours de la station de métro Belleville, deux chiens de garde de la B.S.T ont commencé à nous renifler, comme souvent depuis quelques mois. Cette fois-ci, après s’être entretenu au talkie pendant quelques minutes à propos de ces anarchistes, l’un d’eux a une idée géniale, Tony notre plus grand fan (petite taille, brun et petit bouc noir), accoure vers un sac contenant des bulletins et essaye immédiatement de s’en emparer. Mais, les compagnons ne laissent pas faire et résistent à ce vol à la tire en maintenant le sac. S’ensuit une épreuve de force jusqu’à ce que les flics réussissent à l’arracher. Leur prétexte ésotérique : le plan vigipirate. Il s’agirait d’un sac abandonné, un colis suspect (alors qu’il se trouvait à nos pieds), et donc, les bleus utilisent ce prétexte pour faire un contrôle d’identité et tenter (sans succès) d’interrompre la diffusion.

Les compagnons refusent de donner leur identité. En l’espace de vingt minutes, c’est une vingtaine de flics qui nous encerclent et le ton monte. Un attroupement se forme rapidement autour de nous, les gens sont solidaires, mais les flics sortent les gazeuses, ce qui ne dissuade pas les solidaires de venir récupérer des bulletins dans nos mains. La diff continue d’ailleurs, à d’autres sorties du métro, pendant que trois compagnons sont isolés par les flics pour procéder à un contrôle. Pendant le contrôle, les flics sont très provocants, avec des remarques racistes, des remarques incompréhensibles sur les parties génitales et les sports de combat (sauf dans leurs esprits de petits machos) et quelques bousculades. Une vieille dame exprime son soutien aux anarchistes du quartier, et aux cris de « vive l’anarchie », le contrôle continue une vingtaine de minutes.

Mais ce contrôle ne sort pas de nulle part :

  • Depuis un certain temps, les correspondants de nuit, ces agents de proximité de la guerre aux pauvres, dont le boulot répressif est depuis longtemps souligné en divers endroits (Cf. ce tract), se sont d’abord essayé au harcèlement pour empêcher diverses activités anarchistes (tables, collages, diffusions…) dans le quartier, tentant eux aussi à l’occasion le contact physique et la guerre privée contre le bulletin Lucioles et les anarchistes de Belleville. Cela est passé entre autres par une plainte contre le tract mentionné plus haut, pour « diffamation publique envers des fonctionnaires » (Cf. Rien à déclarer et Toujours rien à déclarer).
  • Au début de l’été dernier, trois compagnon/nes se font embarquer au commissariat du 19e suite à un collage pour un contrôle d’identité, des auditions et des prises d’empreintes et d’ADN auxquelles les compagnons se sont refusé/es, afin de ne pas participer à leur propre fichage et de ne pas faciliter le travail des flics. Le nom de Lucioles revient régulièrement pendant les auditions.
  • Dans la nuit du 11 au 12 novembre, deux compagnon/nes se font serrer dans le quartier après avoir posé des tags, comme par exemple sur une église (« Cureton, bouffe ta morale et ta soutane ») et sur une école (« Nique la carrière, vive la buissonnière »). Un peu moins de 24 heures de garde-à-vue où les compagnon/nes se refusent à toute déclaration, ainsi qu’aux relevés signalétiques. L’un des deux est convoqué au tribunal pour mi-janvier.
  • Dans l’après-midi du 17 novembre, un collage part en embrouilles avec un vieux porc raciste, gardien d’immeuble de l’A.R.E.P.A. (au niveau du 11, Rue de Belleville). Cette vieille canaille, notoirement détestée dans le quartier pour emmerder les SDF du coin, qui tente à chaque fois d’empêcher les collages à cet endroit, bute cette fois sur une réponse physique, il est alors aidé par une poucave qui saisit un des compagnons pour le livrer aux flics. La cavalerie débarque en nombre, appelée par le porc, en sortant la grosse artillerie du maintien de l’ordre (CRS, BST et compagnie, équipés de gazeuses, flash-balls, matraques). Un compagnon fera alors 24 heures de garde-à-vue, et tout le matériel est saisi. Comme à chaque fois, le compagnon ne collaborera pas, refusant les déclarations et la signalétique.

Autant de petits épisodes, additionnés aux remarques et aux sales regards du quotidien pour les compagnons du quartier, qui montrent bien la volonté du pouvoir local de nous mettre des bâtons dans les roues. On le voyait déjà lorsque trois compagnon/nes de Lucioles étaient incarcérés par la police antiterroriste avec le concours de la police du 20e (présente sur des perquisitions) en janvier 2011 et où les flics s’intéressaient déjà à Lucioles (Cf. Trois compagnons arrêtés à Belleville et incarcérés). Nous remarquons que les flics sont généralement sur les dents, et que dés que possible face à nous comme avec n’importe quel insoumis, ils cherchent à faire nombre, probablement effrayés par les possibilités de débordements dans un des derniers quartiers non-pacifiés de la capitale. Nous comprenons bien que ce n’est pas de nous que l’ordre a si peur, mais de la poudrière sociale qu’est le Nord-Est parisien.

Ce communiqué n’a pas pour but de provoquer l’indignation citoyenne ni de se plaindre, mais de sortir de la logique que l’ennemi cherche à faire prévaloir : une guerre privée entre eux et nous. Car nous nous foutons bien d’eux, et c’est aux habitants du quartier avec qui nous partageons ce journal depuis plusieurs années que nous souhaitons dialoguer, en espérant partager bien plus que la belle mais banale haine du flic. Ceux et celles qui se mangent la même répression que nous, et qui se reconnaissent potentiellement en nous comme nous nous reconnaissons en eux et en elles.

A un moment, l’un des flics nous encerclant sort une gazeuse, un des compagnons gueule alors aux badauds présents sur place que les flics commencent à sortir leurs armes, le flic répond en disant au compagnon que lui aussi était en possession d’armes en montrant les bulletins qu’il avait dans ses mains. Effectivement, si leurs gazeuses ne peuvent que nous brûler les yeux, nous espérons bien que nos idées puissent quand à elles mettre devant les yeux de chacun les nombreuses possibilités d’attaquer ce monde à brûler, car c’est la guerre sociale que nous voulons.

Tout continue, vive l’anarchie.

Quelques contributeur/ices de Lucioles.

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[Marseille] Solidarité avec les inculpés de l’incendie du centre de rétention !

Le mardi 26 novembre, soyons nombreuses et nombreux à l’intérieur comme à l’extérieur du tribunal pour montrer que les inculpés ne sont pas isolés !

RASSEMBLEMENT le 26/11 à 14h devant le TGI, 6 rue Émile POLLAK à Marseille.

Tract Procès

Solidarité avec les inculpés de l’incendie du centre de rétention !

Le 26 novembre 2013, aura lieu à Marseille le procès des inculpés de l’incendie de la prison pour sans-papiers du Canet.

Chaque année en France, 40 000 étrangers sans-papiers – désignés comme indésirables sur des critères racistes et arbitraires – sont enfermés dans des centres de rétention en attendant que l’État décide de leur sort : expulsion et bannissement ou libération avec OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Francais). Les retenus des Centres de Rétention Administrative (CRA) ne sont pas si « étrangers » que cela, ce sont celles et ceux qui, parmi nous, bossent à 3 euros de l’heure dans le bâtiment, la manutention, les gardes d’enfants, le maraîchage, la restauration, le nettoyage…
Concrètement, être mis dans un CRA veut dire : un enfermement qui peut aller jusqu’à 45 jours, avoir peu de chance de faire valoir ses « droits » (48h pour établir un recours non-suspensif), la surveillance constante des caméras, les fouilles corporelles, le fichage ADN, le refus de soin, la mise sous calmants, l’angoisse de voir tout ce qu’on a construit soudainement anéanti. Et si l’on remue trop, des tabassages et cellules d’isolement. Souvent, comme il n’y a aucun moyen de se faire entendre, les retenus retournent cette violence contre eux, en s’auto-mutilant de diverses manières. En 2006, Kazim Kustul a trouvé la mort au CRA du Canet.

Le 9 mars 2011, cette fois, la colère s’est dirigée contre les murs de la prison. Suite à un mouvement de révolte, un incendie s’est déclaré simultanément dans plusieurs zones du centre, rendant le bâtiment inutilisable pendant plusieurs mois. L’organisation des expulsions a été perturbée pour quelques temps autour de Marseille, les rafles ont diminué, des libérations pour vices de procédures ou manque de place ont eu lieu. Cet acte est à restituer dans la longue série des résistances et des révoltes plus ou moins médiatisées qui ont eu lieu en France (à Vincennes, à Lyon, à Bordeaux…), en Europe et dans tous les pays ayant recours à l’enfermement et l’expulsion des étrangers pour entretenir une position de domination économique.

Que sont devenus les retenus ?

Après l’incendie du C.R.A. du Canet, les retenus ont été transférés vers le centre de rétention de Nîmes. Certains, intoxiqués par des fumées, ont été dirigés vers l’hôpital, quatre en ont profité pour se faire la belle. Une quinzaine de personnes soupçonnées d’être à l’origine de l’incendie sont mises garde-à-vue, puis six personnes sont placées en détention provisoire aux Baumettes. Les flics exercent des pressions face à des personnes éloignées géographiquement de leurs proches, isolées linguistiquement, méconnaissant le droit francais, épaulées par des avocats incompétents. Quatre détenus provisoires sont relâchés, tandis qu’un dossier à charge est monté contre les deux inculpés restants qui sont détenus pour 3 à 5 mois de détention préventive.
S’ensuit un long et pesant contrôle judiciaire de deux ans et demi (2 à 4 fois par mois),  en attente du procès.

Quelles formes de solidarité ?

Rapidement, un groupe de personnes organise un rassemblement devant le commissariat de l’Evêché. Un collectif se forme pour mettre en place une solidarité directe avec les inculpés, populariser cette révolte collective et lutter pour la suppression des C.R.A. S’en suivent visites aux parloirs, collages d’affiches, organisation de concerts de soutien, envois de mandats, suivi juridique avec des avocats, interventions à la radio et manifestations.

Par ce procès l’État compte faire payer à des boucs-émissaires un acte de révolte collectif. Il a construit un dossier à charge contre deux individus qu’il tentera de présenter comme des délinquants à sanctionner. À nous de dénoncer le rôle des centres de rétentions : l’outil de répression (qui enferme et expulse sur la base de discriminations racistes) et l’outil de pression sur l’ensemble des sans-papiers (contraints à se cacher, à vivre dans la peur, l’isolement et l’exploitation).
Face aux frontières qui prétendent nous diviser, nous ne serons jamais résignés, des révoltes collectives continueront d’éclater tout comme le besoin de se solidariser avec celles et ceux qui subissent la répression.

Le mardi 26 novembre, soyons nombreuses et nombreux à l’intérieur comme à l’extérieur du tribunal pour montrer que les inculpés ne sont pas isolés !

RASSEMBLEMENT le 26/11 à 14h devant le TGI, 6 rue Émile POLLAK

Collectif de soutien aux inculpés de l’incendie du CRA du Canet

contact : soutien6cra@riseup.net

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[Russie] Liberté pour l’anarchiste Ilya Romanov

Le dimanche 27 octobre 2013 à l’aube, un engin artisanal a explosé devant le bâtiment du bureau de recrutement de la ville russe Nizhni Novgorod, sectionnant le poignet gauche du compagnon qui tentait de réaliser cette action. En sang, il est parti seul à l’hôpital le plus proche, ou la police l’arrêté peu de temps après.

Juste après son arrestation, la police est rentée de force chez lui, confisquant divers livres, des appareils électroniques toutes les lettres datant des années qu’il a passé en prison, ainsi que “des résidus de produits chimiques inconnus”. Les blessures du compagnon au visage et à l’œil gauche se sont heureusement avérées légères, mais malgré les tentatives des médecins il a été impossible de sauver ne serait-ce qu’un doigt de sa main qu’ il a finalement fallu amputer entièrement. Des jours après sortant des soins intensifs, il est entré dans un autre service de la même clinique sous surveillance policière jusqu’à aujourd’hui. Pour le moment ne pèse sur lui que la charge “fourniture, trafic et possession illégale d’armes ou d’explosifs” , bien qu’il semble qu’ils veulent lui coller en plus la “fabrication d’engins explosifs”.

Voilà le cas de l’anarchiste âgé de 46 ans, Ilya Romanov, qui pour les journalistes est “une figure tragique qui semble sortie de Dostoievski” et pour les autorités n’est rien de plus qu’un“suspect habituel”, mais pour nous anarchistes, c’est un Compagnon. Notre histoire s’écrit avec la sueur froide de l’action et souvent avec le sang, mais jamais avec la puanteur moisie de l’ajournement continuel. Et, puisque rien ne surgit du rien et que nos vies se développent dans des circonstances spécifiques et reposent sur des choix concrets, nous ne pouvons omettre une brève chronique du parcours du compagnon.

Ilya Romanov a participé à l’espace anarchiste dès la fin des années 80, organisant les premiers cercles et groupes anarchistes (de ces derniers temps) dans sa ville (qui s’appelait alors Gori). Il était aussi actif dans le mouvement squat. En 1998, il est devenu membre de la Confédération Anarcosyndicaliste, donnant des conférences sur l’anarchisme et sortant une revue, en plus de participer activement aux mouvements de protestation contre les centrales nucléaires. Entre 1991 et 1992, il a pris part à la campagne de solidarité avec deux anarchistes emprisonnés pour avoir attaqué des policiers des services secrets, puis à d’autres initiatives solidaires pour les prisonnier-es politiques. En même temps il se dédiait à la diffusion des idées anarchistes à Moscou et a aussi été représentant du syndicat de base de jeunes chômeurs. En décembre 1998, il a été arrêté, accusé de “possession de drogues” et selon les méthodes connues qu’employait la pas si vieille ère soviétique contre ses adversaires politiques il a été envoyé dans une clinique psychiatrique qui l’a diagnostiqué “fou” puis en prison ou il est resté deux ans et demi.

En juillet 2002, de nouveau été arrêté à Moscou pour être envoyé à Penza (Russie centrale), il est cette fois accusé de “possession et transport d’explosifs”, faits qui, selon les flics, auraient eu lieu en 1997. Il faut aussi dire que la compagne de Ilya, Larisa, avec qui il a deux filles, a aussi été emprisonnée avec d’autres personnes début 2000 et qu’elle a passé cinq ans et demi en taule, accusée de faire partie de Nouvelle Alternative Révolutionnaire, une organisation gauchiste libertaire qui a réalisé plusieurs attaques explosives entre 1996 et 1999, dont principalement l’attaque à la bombe contre le mur des bureaux centraux du FSB (Service Fédéral de Sécurité de la Fédération Russe, ancien KGB). Ilya Romanov n’a alors reconnu aucune des charges dont il était accusé et a refusé de déposer, il s’est coupé les veines et la police locale l’a laissé en liberté. Une fois de retour à Moscou, il a de nouveau été sous le coup d’un mandat d’arrêt, mais cette fois en vain puisqu’Ilya a réussi à partir pour l’Ukraine.

Le 7 décembre 2002, dans une petite ville du sud de l’Ukraine, il est arrêté en possession d’un pistolet, de quelques balles, d’une cartouche de dynamite avec détonateur électrique. S’en suit une série de tortures et de tabassages dans le commissariat de police local et en prison. Au début, il était accusé d’une explosion ayant eu lieu au siège des services secrets de Kiev deux mois auparavant. Cette action avait été revendiquée par l’Armée Populaire de Vengeurs, une organisation de gauche qui décida de cette manière de « commencer une lutte de guérilla contre le système capitaliste régnant en Ukraine”. 10 autres personnes furent arrêtées en même temps, parmi lesquelles la plupart avaient appartenu aux jeunesses du Parti Communiste ukrainien. Les 11 étaient accusés non seulement de l’explosion, mais aussi d’une série de braquages à main armée de bijouteries et de possession d’un grand nombre d’armes. Ils ont tou-tes eu à subir des tortures méthodiques et l’un d’entre eux mort lors d’un interrogatoire. Romanov a déclaré qu’il ne connaissait pas la moitié de ses co-inculpé-es, mais il a refusé catégoriquement de coopérer avec les Autorités.Participant avec les autres à des grèves de la faim, il est aussi entré en conflit avec les matons ce qui lui a valu de se retrouver fréquemment à l’isolement. Quand en juillet 2004 le procès a finalement commencé, il s’est tailladé les veines au milieu de la salle d’audience, non pas pour se suicider, mais en geste de protestation. Il a en outre révélé que toutes les déclarations inscrites dans les interrogatoires étaient fausses, puisqu’elles avaient été obtenues sous la torture et par l’usage forcé de substances psychotropes. Romanov a été condamné à 10 ans de prison, emplis de batailles au cours desquelles il a toujours conservé son attitude intègre, il a ainsi purgé sa peine jusqu’au dernier jour. Il a été libéré le 7 décembre 2012 et est retourné dans son village, ou il travaillait comme ouvrier d’une usine de pâtisseries.

Nous nous solidarisons avec le compagnon Ilya, qui a donné vie à la projectualité de la lutte polymorphe en participant à divers activités politiques. Des syndicats de base et de la publication de matériel, jusqu’aux assemblées en solidarité avec les prisonnier-es politiques en passant par les attaques incendiaires et explosives. Utilisant tous ces moyens pour un objectif : la REVOLUTION.

Si dans l’histoire de l’humanité, les gens avaient gardé le silence, nous continuerions à vivre dans un système féodal, à travailler pour les propriétaires terriens et même à leur faire des révérences. C’est beau qu’il y ait des personnes qui ne veulent pas vivre en se taisant
(d’écrits anciens du compagnon)

Celles et ceux qui veulent soutenir financièrement le compagnon peuvent le faire à travers de pay pal au e-mail suivant : abc-msk[arroba]riseup.net, il y a aussi une caisse de soutien financier pour le même cas au CSO VOX (Arachovis / Themistokleous, place de Exarchia, Athènes).

Initiative de compagnons, CSO Vox

[Publié sur contrainfo le 23 novembre 2013, traduit de l’espagnol par les Brèves du désordre]

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Communiqué de quelques contributeur/ices de Lucioles

« Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose… » disait Francis Bacon.

On apprend, dans le premier dictionnaire venu, que la calomnie est une « critique injustifiée et mensongère, inventée avec le dessein de nuire à la réputation ou à l’honneur ». La calomnie, c’est par exemple de prendre un journal comme Lucioles, bulletin anarchiste diffusé à plusieurs milliers d’exemplaires tous les mois dans le nord-est parisien depuis plusieurs années, dans une perspective d’agitation antiautoritaire avec un projet à la fois clair et explicite, et de le traiter de raciste sans aucun fondement valable et à peu de frais, c’est-à-dire anonymement et sur internet. Et même avec des arguments complètement à coté de la plaque et véritablement insultants pour l’intégrité de celles et ceux qui le diffusent chaque semaine, le calomniateur espère bien que son venin prospère. Nul besoin de citer le destin tragique des soi-disant « Protocoles des Sages de Sion », ce faux grossier créé de toute pièce et diffusé par l’Okhrana, police secrète du Tsar, en vue de favoriser des politiques antisémites et pour justifier les Pogroms contre les juifs d’Europe de l’Est.

Moins de 24h après la publication en ligne du dernier numéro de Lucioles, paraissait sur différents indymedias un article nommé « Lucioles : Bulletin raciste de paris et sa région ? ». [voir ici]

Et c’est là que s’opère toute la veulerie de la calomnie : tout le monde verra bien, dans ce cas comme dans l’exemple précédent, que la critique est minable et ne tient absolument pas la route, mais chemin faisant le venin sera distillé, et avec un peu de chance pour le jeteur de sort, il en restera bien quelque chose un jour. Avec encore un peu plus de chance pour lui, le message pourra même, par les miracles de l’effet papillon cybernétique, s’épancher jusque dans les rues, jusqu’à ce que la rumeur soit bien présente auprès des lecteur/ices du bulletin dans les quartiers où il est diffusé. Heureusement, nous leur faisons confiance pour ne pas se laisser influencer par des crétins de l’acabit de notre « anarchiste de l’au-delà ».

Sur le fond nous ne nous abaisserons pas à répondre, car nous estimons que chacun pourra juger et réfuter par lui-même du caractère farfelu et inconséquent des arguments exposés dans cette vulgaire logorrhée virtuelle.

Au calomniateur, qu’il sache bien que les lucioles peuvent mordre bien plus fort que n’importe quel clébard du net, et que les responsabilités ne s’assument pas virtuellement, elles. Qu’il fasse également preuve d’un peu de l’anarchisme qu’il prétend porter et d’une meilleure compréhension de l’Histoire : nous sommes anti-harkis parce que nous sommes anti-France, et ceux qui défendent la collaboration avec les puissances coloniales (sous prétexte d’antiracisme ?) n’ont d’anarchistes que leurs verrues plantaires. Rappelons tout de même que « Harkis » n’est pas une « race » ou une « ethnie », mais un choix : celui de la collaboration dans des sections paramilitaires avec l’Etat français dans le but de la colonisation de l‘Algérie. Nous laissons chacun se renseigner par lui-même sur la question.

Aux quelques collectif Indymedias qui ont validés cet article, nous parions avec bienveillance sur une publication un peu trop rapide et à la légère, mais vous demandons de revoir votre appréciation et d’en mesurer la gravité, car il en va de la réputation d’une publication révolutionnaire respectée et de celles et ceux qui malgré les tentatives de l’Etat d’empêcher ce bulletin de paraître, l’assument dans la vraie vie et à visage découvert dans la perspective d’une émancipation totale des rapports de domination, et donc aussi, de toute forme de racisme ou d’essentialisme.

Rendez vous dans la vraie vie.

Quelques contributeur/ices de Lucioles.

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[Reçu par mail le 22 novembre 2013]

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Lucioles n°13 – novembre 2013

Les lucioles on les voit parce qu’elles volent la nuit. Les insoumis font de la lumière aux yeux de la normalité parce que la société est grise comme la pacification. Le problème, ce ne sont pas les lucioles, mais bien la nuit.

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Lucioles est un bulletin apériodique, on pourra y lire des textes d’analyse et d’agitation autour de Paris (et sa région) et de son quotidien dans une perspective anarchiste. Nous y parlerons des différentes manifestations d’insoumission et d’attaques dans lesquelles nous pouvons nous reconnaître et déceler des potentialités de rupture vis-à-vis de l’Etat, du capitalisme et de la domination sous toutes ses formes en essayant de les relier entre elles et au quotidien de chacun. Nous n’avons pas la volonté de représenter qui que ce soit, ni de défendre un quelconque bout de territoire en particulier qui n’est qu’un modèle réduit de ce monde de merde.

http://luciolesdanslanuit.blogspot.fr

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Hors service n°41

Cliquer sur la première page pour télécharger Hors service n°41

Cliquer sur la première page pour télécharger Hors service n°41

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Les textes du n°41 sont lisibles un à un ici.

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[Paris] Feu à la machine à expulser

6 novembre 2013 _ STOP _ Rue des Montiboeuf 75020 _ STOP _ Kangoo utilitaire collabo cramé _ STOP _ Croix-rouge _ STOP _ Gestionaire humanitaire des camps, expulsions, guerres _ STOP _

Balances Constructeurs Gestionnaires (…) _ STOP _ A tous les coins de rues _ STOP _

Feu à la machine à expulser _ STOP _ Solidarité avec les lycéen-ne-s en lutte contre TOUTES les expulsions _ STOP _

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[Publié sur Indymedia Nantes le 8 novembre 2013]

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[Quizz lycéen] Vanille, chocolat ou cocktail… – novembre 2013

Vanille, chocolat ou cocktail … ?

1- Tu es descendu-e dans la rue :

a. Pour faire sauter ton DS de maths.
b. Pour protester contre des expulsions qui auraient pu être évitées en suivant la voie légale
c. Pour lutter contre un monde fait de frontières et de barbelés, de flics et de fric. De profs, parents, patrons, maris…

2- La lutte aboutira :

a. Grâce aux pétitions, aux CVL, en adressant des lettres aux élus…
b. En démontrant notre nombre à travers des manifestations légales ponctuelles.
c. En bloquant le pays et en créant les conditions nécessaires à la destruction de toute forme de pouvoir et de domination

3- Est-il nécessaire de voter les blocages ?

a. Le blocage est violent, c’est une entrave à la liberté d’étudier. On ne doit pas l’imposer à ceux qui veulent suivre les cours.
b. Oui, il faut montrer la nature démocratique du mouvement.
c. Non, ce n’est pas à ceux qui refusent la grève de décider des moyens de lutter. La lutte appartient à ceux qui la font.

4- Dans les manifs, le Service d’Ordre est là pour :

a. Nous débarrasser des casseurs et des extrémistes qui décrédibilisent le mouvement.
b. Nous protéger et assurer la sécurité pour faire en sorte que « tout se passe bien » et que chacun se déplace sur la route afin d’être comptabilisé.
c. Collaborer avec les forces de l’ordre en les protégeant, en pratiquant la délation et en imposant de façon autoritaire un parcours validé préalablement par la préfecture.

5- Le rôle des syndicats dans les mouvements est :

a. D’ appuyer le complot judéo maçonnique pour spolier le travailleur français et les intérêts de la Nation.
b. De nous représenter pour négocier avec le gouvernement.
c. De faire partie intégrante du processus de sabotage et de récupération des mouvements sociaux, en servant d’interlocuteur complice au gouvernement et en occupant la scène médiatique.

6- Les médias sont :

a. Un relais indispensable des luttes sociales qui permettent de rendre un mouvement crédible en toute objectivité.
b. Un outil a utiliser avec vigilance pour éviter de choquer l’opinion publique.
c. Un appareil de contrôle social qui tente de modèler nos façons de penser et d’agir et qui en plus offre généreusement leurs enregistrement aux flics que ça parte en cacahouète ou pas !

7- Une personne subissant une interpellation est :

a. Forcément coupable, la police sait ce qu’elle fait.
b. Jugée turbulente et risque de décrédibiliser le mouvement.
c. Un-e malchanceu-x-se, qu’il est possible de libérer des griffes de la police

8- Si tu étais un personnage tu serais :

a. Chuck Norris
b. Joseph Mélanchon
c. Un-e révolté-e anonyme en guerre contre ce monde

9– Le sérum physiologique sert à :

a. Décoller les yeux en cas de conjonctivite
b. Déboucher le nez
c. Soulager les yeux qui brûlent sous l’effet des gaz lacrymogènes.

10- le marteau sert à :

 a. Occuper ton papa le dimanche après midi
b. A fabriquer les urnes nécessaires à la réalisation de tes ambitions de révolutionnaire en chef ( puis d’attaché parlementaire )
c. A attaquer la publicité, les collabos des expulsions, les banques, les flics et tout ce qui nous détruit !

 

Les réponses : a. On te pendra avec les tripes du dernier patron b. Avec celles du dernier politicien

c. Bienvenue compagnon-ne, le vieux monde ne s’écroulera pas sans toi !

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[Tract trouvé à la manif du 7 novembre à Paris, et repris par/de sanspapiersnifrontieres]

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[Roman-Photos] L’hiver sera chaud

« Ce roman-photos a été diffusé à plusieurs centaines d’exemplaires (en noir et blanc) pendant la manif lycéenne contre les expulsions de sans-papiers, à Paris, le mardi 5 novembre 2013. »

2013-11_Paris_lhiverserachaud-p1bassdef

2013-11_Paris_lhiverserachaud-p2bassdef[Reçu par mail]

Publié dans contrôle social, contrôle policier, general, guerre sociale, les papiers on s'en fout on n'en veut plus du tout, solidarité | Commentaires fermés sur [Roman-Photos] L’hiver sera chaud